La commune rurale de Gougaram est située dans la partie la plus septentrionale du Niger. Son chef- lieu, Gougaram est situé à 60 km à l'est d'Arlit, chef lieu du département et à 230 Km d’Agadez, chef-lieu de la région. Commune frontalière de l'Algérie, elle couvre la partie nord du massif de l'AÏR et se divise en trois parties, le désert du Ténéré à l'Est, le massif de l'Aïr au centre et les plaines alluviales à l'ouest.

 

Le climat est de type saharo sahélien avec des amplitudes thermiques élevées et des précipitations faibles et irrégulières, comprises entre 50 et

100 mm de pluie par an.

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 Paysages de la commune de Gougaram:

- le massif de l'Aïr (photo droite)

- dunes du désert du Ténéré (photo bas)

- plaine alluviale (photo bas/droite)

 

 

La végétation, composée d'épineux et de plantes herbacées, est propice à l'élevage des chèvres, des moutons, des ânes et des dromadaires.

La plaine de Talak (qui signifie argile en langue tamachek) forme la partie utile de la commune où se concentre la population. Située au pied du versant occidental du massif de l'Aïr, cette large plaine alluviale dispose d'un système hydrographique alimenté par sept vallées secondaires, Eroug, Takriza, Arahg, Mayet, Awiderer, Zilalet et Intidaynawen, concentrant les pluies éparses à caractère orageux.

 

La population, forte de 16 300 habitants est composée de pasteurs touaregs qui nomadisent sur des distances moyennes dans des aires traditionnelles dans la plaine et au débouché des sept vallées.  Ils sont regroupés en sept tribus appartenant aux groupes des Kel Tedele et des Kel Takriza (Moussa ag Baye, chef de la tribu Kel Tédélé d'Arahg, est le chef du groupement de l'Aïr et a rang d’Amenokal).

 

 

La population de l'Aïr se divise entre les agriculteurs caravaniers sédentaires et les pasteurs transhumants qui constituent la majeure partie de la population de la plaine de Talak. L'activité économique est à dominante pastorale, basée sur un cheptel estimé à 22 000 têtes, dont l'effectif varie en fonction des aléas climatiques et de la capacité des puits.

Le maraîchage est pratiqué dans certaines vallées grâce à un système d'irrigation et occupe environ 150 exploitants dont la production - blé, maïs, tomates et oignons – permet la survie des jardiniers. Dans la très fertile vallée d'Eroug, pousse l'oignon de Galmi, culture de contre-saison très appréciée des populations du fleuve et d'Algérie. Les premiers essais dans la vallée de Takriza ont été prometteurs.

C'est dans ces tribus que l'on trouve l'artisanat touareg, activité d'un groupe semi casté, les Inadans,  spécialisés dans la métallurgie, le travail du cuir et du bois. Les hommes excellent dans la bijouterie et les femmes dans la vannerie et la maroquinerie. Les produits sont essentiellement vendus localement et dans une moindre mesure sur le marché extérieur.

L'exode rural en direction des grandes villes (Arlit, Agadez, etc.) reste l'ultime recours pour la survie des nomades ayant perdu leurs troupeaux. L'exil quant à lui, est plus rare et reste le fait d'artisans et de commerçants que l'on retrouve dans les pays de l'Afrique de l'ouest.

 

 

 AIDEZ NOUS

 

 
 

Les éléments fondamentaux qui contribueraient à une vie dans la dignité et la sécurité font cruellement défaut ou, dans le meilleur des cas, sont insuffisants ou difficiles d’accès.

 

Ainsi, l'accès des populations aux soins élémentaires de santé est aléatoire. L'accès au savoir n'est possible que dans certaines localités et l'analphabétisme touche plus de 70 % des populations. L’accès à l’eau potable est aussi difficile dans la commune. En effet  il ressort du diagnostic que 67% des ménages de la commune sont pauvres, 19% sont moyens et  14% sont plus ou moins riches. Mais en appréciant l’indice de pauvreté basé sur le revenu (…) on se rend compte que la population de la commune de Gougaram est extrêmement pauvre.

 

 

Sur le plan économique, les contraintes qui pèsent sur l'exploitation familiale l'empêchent de poursuivre un développement harmonieux. En effet, l'écosystème se dégrade et réduit les rendements des secteurs productifs (élevage et maraîchage). Cette  baisse de la productivité a contraint les populations à chercher des solutions internes. Ces solutions inadaptées ont entraîné la surexploitation des faibles ressources existantes  créant ainsi,  un grave problème d'environnement.

 

 

L'exode a émergé comme une autre solution, mais elle se traduit par la fuite de la main d’œuvre et par conséquent la réduction de la force de travail.

Le secteur des activités génératrices des revenus est peu porteur compte tenu de  la mauvaise organisation  des acteurs.

(Extrait du plan de développement communal - PDC - de la commune rurale de Gougaram réalisé avec l’appui technique de l’ONG TADRESS et l’appui financier du Programme d’Actions Communautaire).

La réalité de Gougaram en chiffres
  • les deux tiers de la population vivent avec moins de 54 euros par an
  • Un enfant sur quatre n'atteint pas l'âge de 5 ans
  • le taux brut de scolarisation est de 17%
  • le taux brut de scolarisation des jeunes filles est de 13%
  • le taux de couverture des besoins en eau potable est de 26%

 

 

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