LES SALAIRES AUGMENTENT...

...pour les PDG et grands « entrepreneurs », qui cumulent salaires, stock options, golden parachutes and other avantages en nature... Normal, les richesses produites (PIB) ont plus que doublé depuis les années 70. Le capital mange aujourd'hui 40% de ces richesses, contre 31% en 74. Aux salarié(e)s producteurs de ces richesses est grassement alloué moins des 2/3 de ce qu'ils ont produit.

Autre moyen encore de s’attribuer une plus grande part du gâteau: les réformes de la sécu ou des retraites qui permettent au patronat de se mettre dans la poche une partie de leur contributions à la sécu: c'est-à-dire le fruit de notre travail qui allait au financement des nécessités sociales.

Les travailleurs, moins rétribués qu'avant, subissent également les nouvelles formes d'emploi prônées par un MEDEF déchaîné: CDD, intérim, RMA, stages, plus les divers projets (CTU, CES, CIP, CPE, CNE... une valse de contrats éclairs). Ce qui atteint son sommets d'efficacité avec une année 2006 qui « crée de l'emploi », 188 900 emplois  dont 116 000 précaires (l'aide à domicile, les employés de maison, la garde d'enfants, etc.) - équivalents à 32 000 réels, grâce au temps partiel…

Conclusion : les salaires ne décollent pas.

 

RESAISIR LES RENES

Les caissières et caissiers de Carrefour Grand Littoral à Marseille ont été contraints de mener plus de deux semaines de lutte pour rogner une parcelle de ce qui leur revient de droit. Ils et elles réclamaient une prime de 250€, une augmentation d'1,5€ du ticket repas et le passage volontaire au temps complet. De plus en plus de salarié(e)s se mettent en grève pour obtenir la restitution de la richesse qu'ils ont produite, confisquée par les patrons. Les salaires ne sont pourtant pas des cadeaux offerts par le père Noël patronal. Mais plutôt que d'attendre la distribution des gains de notre travail, ne vaudrait-il pas se passer d'un État ou d'un patron qui prétendent décider de quoi nous devons nous contenter pour la fermer ?

Nous n'aurons que ce nous prendrons. Le fruit de notre travail nous appartient. A nous de trouver une façon alternative de produire, pour vivre sans un parasite patronal envahissant. Les savoir-faire sont détenus par les travailleurs qui peuvent s'organiser eux-mêmes pour répondre aux besoins de la société, par l'autogestion de la production. Ce n'est que par l'autogestion que nous pourrons améliorer profondément nos conditions de vie en guidant l’économie vers les besoin réels de la population.