Violences policières contre la solidarité à Tours !

 

Communiqué de Dissent et témoignage.

 

Ce jeudi soir, 16 avril, un concert de soutien à la Fac des Tanneurs, aux embastillés de l'OTAN, organisé par les étudiants en lutte et le Collectif anti-répression.

 

Vers 23 h 30, le concert touche à sa fin, nous rangeons, faisons un premier coup de nettoyage en attendant demain. Du monde quitte déjà le site, pour aller chez les uns, chez les autres.

Quelques minutes plus tard, nous apprenons l'arrestation de personnes qui étaient au concert. Après recoupement d'infos, il apparaît que l'arrestation ne s'est pas passé dans la douceur et que les marionnettes de l'état ont encore eu la main lourde.

 

La suite est racontée par un témoin:

Un concert de soutien à été organisé dans la salle "Thélème", à la fac des Tanneurs à Tours en soutien aux inculpés de Strasbourg. Une demi dizaine de personnes ont ramené le matériel sono chez eux. Ils chantaient sur le trajet.

La police municipale a commencé à leur faire la morale, et leur a demandé une pièce d'identité. Tout le monde à refusé et a commencé à rentrer dans la cour de l'immeuble où ils allaient. La police est entrée dans la cour et a saisi deux personnes dont une très violemment par la gorge puis ils les ont trainés dehors. Leurs amis se sont interposés. La PM, après l'avoir maîtrisé s'est acharnée à lui frapper la tête contre le sol. ils l'ont maintenu ainsi très violemment, face au sol, pendant 5 à 10 minutes. Alors qu'il saignait abondamment.

Le seul qui a voulu protéger son ami de la violence policière a subi le même sort. Puis la municipale a menacé les autres avec ses chiens et leur ont vidé des gazeuses de lacrymogène à bout portant sur leur visage. Les deux saisis ont été embarqués par la police. Les pompiers ont dû être appelés pour l'une des trois personnes abondamment gazées.

 

 

Ils seraient deux dans le comico, les visages dépouillés.

Que penser de cet évènement ?

Que la fête en lutte, ou la lutte en fête, dérange ? Un concert en soutien à des militants inculpés, une solidarité spontanée envers des camarades, sont encore propices à des violences policières.

Que la police se croit tout permis ? Nous aurons encore le droit à un mea culpa de la part des autorités, du discours habituel sur les gentils policiers qui font bien leur travail. Qui nous protègent ? Ils protègent les banquiers qui nous mettent sur la paille, les dirigeants du monde qui se partagent la planète à coup de chars et d'avions de chasse, les patrons qui délocalisent leurs usines, licencient, restructurent et qui se font encore plus de tune sur notre dos.

 

Police partout, Justice nulle part !