La société qu'ils nous préparent...                

 

 

 

La méthode Sarkozy, un totalitarisme en marche !

 

 

 

 

 

 

Censure dans la rue !

... à Meaux !

 

 

 

Censure dans la rue !

... à Châteauneuf du Pape

 

 

 

Censure médiatique !

 

 

 

 

 Suite au délit d’entrave au droit de manifester du 13 avril dernier Michel Billout, sénateur PCF, demande des comptes au Ministre de l’intérieur

Suite à l'utilisation des forces de l'ordre en Seine-et-Marne, le 13 avril dernier, pour bloquer, plusieurs heures durant, deux cars transportant une centaine de salariés des entreprises JDC à Torcy, Nestlé à Noisiel et Gate Gourmet à Mitry-Mory, Michel Billout est intervenu , lundi 16 avril auprès du Ministre de l’Intérieur pour lui demander des éléments précis qui justifient ce type d’intervention.

Manifester devant un responsable politique en campagne: interdit !

En effet, ces salariés espéraient se rendre dans le calme au meeting qui se tenait à la salle des fêtes de Meaux, afin d’obtenir une entrevue avec M. Nicolas Sarkozy. Ils souhaitaient, tout simplement, lui exposer les situations de ces entreprises et échanger sur la politique de l'emploi qu'en sa qualité de candidat, il se propose de mettre en place s'il est élu.

Et le sénateur Billout de rappeler au ministre la situation vécue par les 150 salariés de JDC, en cours de licenciement après la liquidation judiciaire de l'entreprise. Par ailleurs, plus de 800 emplois sont menacés chez LSG-Gate-Gourmet, dont le tribunal de commerce de Mulhouse pourrait décider la liquidation d'ici au 2 mai. Et d’ajouter : « Devant la gravité d’une telle situation, personne ne comprend les instructions données aux forces de l'ordre ce soir-là. »

La Police au service d'un candidat...

Et Michel Billout de revenir sur les faits : « vers 17H30, un premier car, où se trouvaient une cinquantaine de salariés des entreprises JDC et Nestlé a été bloqué à trois reprises pour finir à 15 km de Meaux. Une fois descendus de leur car, ils se sont vus cerner par les forces de l'ordre, leur interdisant tout mouvement. C'est ainsi que les salariés ont été chargés par les CRS, alors qu'ils essayaient de repartir à pied, certains d'entre eux ont été brutalisés. Cette "immobilisation" a duré près de 3 heures.»

Un deuxième car, qui partait du site de Compans de l’entreprise, LSG-Gate-Gournet, a lui aussi été bloqué vers 18H00 dans la zone industrielle de Mitry-Mory, à 22 km de Meaux. En outre, une vingtaine de salariés de LSG-Gate-Gourmet qui se trouvaient sur le parking de la gare de Meaux ont également été bloqués durant une heure.

Dans une dépêche de l'AFP, on découvre qu'un haut responsable de la police départementale a, pour sa part, évoqué de simples "contrôles routiers" et démenti que les salariés aient été bloqués, sans réfuter toutefois que ces contrôles aient pu les "retarder".

A la lecture des faits Michel Billout a estimé que les explications de retard pour simple "contrôle routier" ne correspondaient pas, loin sans faut, à la réalité et ne pouvaient être acceptées en tant que telles.

« La sécurité et la paix publiques, missions principales des forces de l’ordre, consistent à veiller à l'exécution des lois, à assurer la protection des personnes et des biens, à prévenir les troubles à l'ordre public et à la tranquillité publique ainsi que la délinquance. Aucune loi n’interdisant encore d’exprimer son opinion ni de manifester, et l’ordre public n’étant pas mis en cause, je ne vois pas ce qui justifie cette action répressive, contraire aux plus élémentaires libertés.»

L'UMP a sa propre vision de la liberté d'expression: l'exemple de Chateauneuf Du Pape le 14 avril.

 

1) Vendredi 13 avril, après-midi nous apprenons que Sarko sera à Châteauneuf du Pâpe samedi à 16h30. Visiblement le meeting est peu annoncé et réservé aux fidèles du crû, ce qui n'est pas étonnant, vu le contexte politico-géographique (proximité d'Orange, forte présence locale FN etc).

 

2) Samedi vers 12h30, une douzaine de personnes, dont moi, décide de se retrouver à Châteauneuf du Pâpe vers 16h/16h30 pour "acclamer" notre Berlusco-bush national.

 

3) Nous arrivons en ordre dispersé à Châteauneuf vers 16h. Le moins qu'on puisse dire c'est que notre présence "massive" de 12 personnes environ aurait dû plutôt passer inaperçue. En effet, parmi les 300 ou 400 personnes présentes sur la place, nous arrivons par groupes de 2 ou 3, sans banderolle ni signe distinctif, et personne n'a même le temps de pousser le moindre slogan anti-Sarko...

 

ET POURTANT, C'EST LA QUE CA DEVIENT INTERESSANT :

 

A peine arrivés depuis 5 minutes sur la Place, je suis rapidemment ceinturé par 4 mecs du service d'ordre de Sarko... La place en est d'ailleurs truffée (sans parler des RG, des flics municipaux et des gendarmes)...Celui qui à l'air d'être le chef du service d'ordre de Sarko dit à 2 de ses sbires:

"celui-là vous me le lâchez pas d'une semelle"... Et c'est effectivement ce qu'ils font pendant environ 30 à 40 minutes. Dès que je fait 1 PAS, ils se déplacent d'un pas, et dès que j'esquive un pas plus rapide, ils me serrent de façon plus "parlante". L'un des deux passera même les 40 minutes à me fixer dans les yeux... tactique d'intimidation ou névrose personnelle, je n'ai pas la réponse, par contre au bout des 40 minutes en question, je décide d'opérer un repli stratégique vers le seul bistro ouvert sur la place et donc en pleine effervessence... Les 2 mouches à merde restent sur le seuil, mais à peine commandé mon café, 3 flics de la gendarmerie entrent dans le café et l'un d'eux me montre sa carte et me dit : "contrôle d'identité, voyez nous suivre"...

 

Ils m'accompagnent jusqu'à la limite du "périmètre sécurisé", au bas de la rue principale du village, et me disent qu'ils vont m'accompagner jusqu'aux locaux des services techniques de la ville ou ils effectueront le contrôle.

 

Au moment de monter dans leur camionnette un copain arrive, et du coup, je vois que je n'ai pas bénéficié d'un régime privilégié. Quand on arrive au local des services techniques, on s'aperçoit que la cour est truffée de 5 ou 6 cars de gendarmes mobiles. Autre surprise : 6 copains sont déjà là, ce qui signifie que nous sommes 8 au total à avoir été interceptés et à être "contrôlés".

 

Nous sommes retenus une heure et quart, puis libérés, le temps que s'achève le meeting de "Petit Corps Malade"... Les gendarmes (dépêchés de Gap !) justifieront la longueur abusive du contrôle par des problèmes de "communication" avec leur fichier informatique !!

Pendant notre heure et quart de mise en secret, nous avons le temps de téléphoner à des copains à l'extérieur pour prévenir la presse et une avocate... Coïncidence ou non, dès que le mot "avocat" est prononcé, nous sommes libérés dans les 5 minutes... Voila pour les "faits".

 

Ceci dit, cet incident mineur en soit, pose tout de même de graves questions :

 

1) POURQUOI ET COMMENT EST-IL POSSIBLE EN DÉMOCRATIE DE SE RETROUVER EN GARDE A VUE A L'OCCASION D'UN MEETING PUBLIC EN EXTÉRIEUR POUR AVOIR JUSTE L'INTENTION D'EXPRIMER SON OPINION, SANS AVOIR EN RIEN TROUBLE L'ORDRE PUBLIC ?

 

2) COMMENT ET PAR QUI AVONS NOUS ÉTÉ REPéRES ET "DéNONCéS" AUX SERVICES D'ORDRE DE SARKO SI CE N'EST PAR LES RENSEIGNEMENTS GéNéRAUX EUX-MêMES ET COMMENT CETTE COLLUSION ENTRE UN SERVICE D'ORDRE PRIVé ET UN SERVICE DE L'éTAT EST-ELLE JUSTIFIABLE ?

 

3) COMMENT EST-IL POSSIBLE QUE LA GENDARMERIE NATIONALE SOIT AUX ORDRES D'UN CANDIDAT EN CAMPAGNE éLECTORALE ?

 

Guigou, militant du PCF.

 

La méthode Sarkozy: combattre l'insécurité ?

Ou plutôt, faire de la propagande démagogique... !

 

Serge Portelli est membre du syndicat de la magistrature. Son livre "Ruptures", dressant le bilan de Sarkozy au ministre de l'intérieur, devait être publié par Michalon... qui vient mystérieusement d'y renoncer au dernier moment, empêchant toute publication chez un autre éditeur avant les élections.

 

Afin que personne ne puisse dire  "On ne savait pas...", merci de diffuser largement autour de vous, ce livre, téléchargeable au format .pdf

 

Ruptures

 

« L’originalité de la “méthode Sarkozy” réside dans l’alliance du populisme et du marketing politique. […] Au lieu de s’élever vers un idéal commun, qu’il s’agisse de la démocratie ou de la République, il faut plonger vers les désirs profonds du client-citoyen, ses aspirations cachées, testées et décryptées à coup de sondages ou de populations-témoins. Et se parer des vertus de “l’homme-peuple”. »

Serge Portelli