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C'est la direction qui met Buffalo sur le Grill !

Nouveau tract du 7/07

20 sans papiers de Buffalo Grill régularisés. Article du Monde. 5/07

     
Première victoire: 20 régularisations. Communiqué du 5/07

L'expulsion des sans papiers: article du Parisien. 4/07

Expulsion policière des sans papiers en lutte ! 03/07

La condamnation des grévistes du Buffalo: les suites !  30/06

Bilan de la rencontre avec les Sans Papiers de Buffalo : Qui sont les responsables ? 22/06

Communiqué de la CGT 91

Début de la lutte

(29 mai 2007)

Nouvelles de la lutte

(1er juin 2007)

Historique de la lutte des Buffalo au 9 juin 2007

Tract des salarié de

Buffalo Grill et pétition.

(01 juin 2007)

Appel du 18 juin des travailleurs et travailleuses sans papiers en lutte.

 

C'est la direction qui met Buffalo sur le Grill !

Quand la CGT dit la vérité, cela dérange la Direction de Buffalo Grill.

Les petits salaires profitent aux actionnaires.

Les gros bénéfices ne profitent pas aux salariés.

Le groupe de restauration Buffalo Grill a publié un chiffre d'affaires de 305,6 millions d’euros en 2006. Le bénéfice net est en forte croissance à 169,5 Millions d’Euros, dopé par la cession des murs de certains restaurants Hors cession, le bénéfice net aurait toutefois encore augmenté de 80% à 18,2 Millions d’Euros fin 2006.

Malgré cette opulence aucun geste en faveur des salariés, sans augmentation de salaire depuis six ans.

Reniant ses promesses faites en février dernier, la Direction générale a confirmé qu’il n’y aurait pas d’augmentation collective en 2007.

Par contre Buffalo Grill proposera à la prochaine Assemblée générale, le versement aux actionnaires d'un dividende de 16,99 euros par action, dont la totalité du montant a déjà été versé le 15 février dernier sous forme d'un acompte sur dividende.

Nous sommes bien loin de la notion de solidarité prônée par Monsieur Erich Harasymczuk PDG de Buffalo Grill, dans sa note interne du 18 juin 2007 destiné aux salariés. « Dans ces périodes nous devons rester soudés et solidaires ». Un récit qui a pour objectif de monter les salariés les uns contre les autres, de s’exonérer de toutes ses responsabilités, sans proposer aucune redistribution des richesses créer par tous les salariés.

Pourtant les gênes médiatiques rencontrées par la présence de travailleurs en situation irrégulière n’ont à aucun moment fait fuir la clientèle, le début d’année 2007 s’annonce exceptionnel.

Pourquoi le dossier des salariés sans papiers dérange-il tant ?

Aujourd’hui la Direction tente de se justifier par courrier auprès des salariés à propos de sa « gestion » du dossier concernant nos camarades sans papiers. Il est demandé à l’ensemble du personnel de soutenir l’entreprise tout en voulant rendre la CGT responsable d’une situation générée par la politique salariale de BUFFALO GRILL.

 

L’engagement de la CGT aux côtés des sans papiers est avant tout humain et il s’inscrit dans notre mission principale consistant à défendre les intérêts de tous les salariés quelles que soient leurs origines. La direction nationale de Buffalo Grill rejette sa responsabilité concernant l’embauche de travailleurs en situation irrégulière et charge ses chefs d'établissement de la région parisienne. «Ils auraient toute autonomie en matière d'embauche ». Une interprétation particulière de Monsieur Erich Harasymczuk qui se discrédite quand il demande à l’ensemble de son staff de rester solidaire !

 

Et pour cause, la loi sur l’immigration en date du 24 juillet 2006 prévoit l’obligation pour l’employeur de vérifier auprès de l’administration l’existence du titre qui autorise le candidat à être salarié.

« Les personnes physiques qui ne respectent pas ce texte sont passibles d’une peine d’emprisonnement de cinq ans et une amende de 15 000 € par étranger en situation irrégulière.

Ces peines sont portées à dix ans d’emprisonnement et à 100 000 € d’amende lorsque l’infraction est commise en bande organisé »

Au regard de ces éléments, nous comprenons mieux pourquoi notre PDG, la main sur le cœur déclare dans la presse : « qu’il aurait été abusé !» L’appui d’une compagnie de CRS pour évacuer le parking du restaurant de Viry-Châtillon ne fera pas disparaître la responsabilité de la Direction sur l’embauche délibérée des 67 salariés sans papiers.

La vérité s’impose : nous sommes face à système élaboré par BUFFALO.

La dénonciation de ce système, outre la défense de nos camarades sans papiers, a déjà permis d’aborder la question des heures supplémentaires non payées par la Direction de Buffalo grill.  La Directrice départementale du travail de l’Essonne, à l’occasion d’une première entrevue entre la CGT, la direction de BUFFALO GRILL et Monsieur le Préfet a préconisé l’usage d’une pointeuse pour décompter les heures supplémentaires. (Cet instrument n’existe pas chez Buffalo !)

Pourquoi la CGT défend les EMPLOYES DE « BUFFALO GRILL » sans papiers ?

Ces 67 salariés sans papiers de Buffalo grill doivent être considérés comme les autres, ils travaillent dans l’entreprise depuis plusieurs années, tous payent leurs impôts et leurs cotisations sociales, bien qu’aucun n'en bénéficie en cas de maladie ou de perte d'emploi.

La situation dans les Hôtels Cafés restaurants est telle, que 60 milles emplois ne trouvent pas preneurs, cela est dû aux conditions de travail et aux bas salaires. Les 67 travailleurs sans papier de Buffalo grill compensent ce manque de mains d'œuvre et permettent aux employeurs de la branche d'ouvrir leurs restaurants à moindre coût cela génère des bas salaires, une mise en concurrence du salariat et la précarisation de la profession. Les seuls gagnants sont les actionnaires qui empochent toujours plus de dividendes.

Il est aussi important de savoir que beaucoup de ces travailleurs sont des Maliens leurs grands pères étaient présents à Verdun, il est vrai qu'à l'époque il était plus facile d'avoir la carte d'identité bleu, blanc, rouge estampillée "bon pour le service", et pour cause ! Beaucoup d'entre eux y ont laissé leur vie…

 

 IL FAUT REGULARISER LES EMPLOYES « SANS PAPIERS » DE BUFFALO GRILL.

Site internet : www.hcr.cgt.fr

 

Ce tract au format .pdf

à imprimer et diffuser massivement, particulièrement devant les Buffalo Grill de votre région.

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Vingt sans-papiers de Buffalo Grill régularisés

 

LEMONDE.FR avec AFP | 05.07.07 | 20h18  •  Mis à jour le 05.07.07 | 20h29

 

" Une première victoire " La CGT a annoncé, jeudi 5 juillet, l'obtention de la régularisation de vingt sans-papiers salariés et ex-salariés de Buffalo Grill sur les cinquante et un, au terme d'une réunion de négociations à la préfecture de l'Essonne.

Cette décision fait suite à l'expulsion, mardi, de plusieurs dizaines de sans-papiers licenciés, démissionnaires ou en grève de Buffalo Grill qui occupaient, depuis un mois, le parking d'un restaurant de l'enseigne à Viry-Châtillon, dans l'Essonne. Les sans-papiers avaient également occupé quotidiennement l'intérieur du restaurant pendant dix jours.

 

NOUVEAUX CONTRATS

Dans un texte commun de sortie de crise, l'enseigne et la CGT ont annoncé que de nouveaux contrats de travail, prenant en compte "à titre exceptionnel" leur ancienneté dans l'entreprise, seront proposés aux vingt personnes régularisées. De plus,"sur proposition de l'administration", Buffalo Grill versera à l'Agence nationale d'accueil des étrangers et des migrations une somme pour aider ses anciens salariés non régularisés à retourner dans leurs pays d'origine.

La CGT a pris acte "de la position de la société" qui a "permis l'aboutissement d'une solution favorable aux personnes concernées par le conflit".

 

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Buffalo  Grill

première victoire,

20 régularisations de salariés « sans papiers »

 

 

Communiqué de presse

 

 

BUFFALO GRILL : première victoire, 20 régularisations de salariés « sans papiers »

 

Depuis le 29 mai dernier, les salariés « sans papiers » en grève à Buffalo Grill, avec le soutien de l’Union Départementale CGT de l’Essonne, ont mené une lutte syndicale exemplaire.

 

Depuis le 3 juillet, à l’invitation du Préfet de l’Essonne, les représentants du directoire de Buffalo Grill France et de l’Union Départementale CGT de l’Essonne (Marc Roumejon, secrétaire général et Raymond Chauveau, membre du Bureau de l’UD) ont participé à une table ronde déclinée en trois séances de travail et se terminant ce jour à 13 heures.

 

Pour l’UD CGT 91 et l’ensemble des salariés « sans papiers », la régularisation de 20 salariés « sans papiers » de Buffalo Grill est une première victoire.

 

La reconnaissance dans leurs droits pour ces salariés est le résultat d’une campagne syndicale avec le concours de plusieurs milliers de soutiens en France, en Europe et dans le Monde.

 

L’Union Départementale CGT 91 vous convie à une conférence de presse ce

JEUDI 5 JUILLET

17 heures

Bourse Départementale du Travail à Evry (salle 2).

 

Marc ROUMEJON,

Secrétaire général

 

Le communiqué au format .pdf

 

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Buffalo  Grill

 

 Non à l’intervention des forces de police !

 

 

Aujourd’hui mardi 3 juillet 2007, cinq jours après la décision du Tribunal de grande instance d’Evry, le fond d’investissement et de pension « Colony-Capital », propriétaire de la chaîne de restaurants Buffalo Grill a fini par obtenir l’appui d’une compagnie de CRS pour contraindre les employés « sans papiers » embauchés par Buffalo Grill à évacuer le parking du restaurant de Viry-Chatillon.

 

L’Union départementale Cgt 91 et les employés « sans papiers » de Buffalo Grill s’élèvent contre ce coup de force de « Colony-Capital » et du gouvernement.

 

Soucieux des intérêts des salariés « sans papiers » embauchés en toute connaissance de cause par Buffalo Grill, ils informent néanmoins qu’ils répondront présent au rendez-vous fixé par la Préfecture de l’Essonne, ce mardi 3 juillet à 16h30.

 

Lors de ce rendez-vous de négociations, ils mettront tout en œuvre pour arracher la régularisation de l’ensemble de leurs camarades qui, à partir du 29 mai 2007, ont investi le restaurant de Viry-Chatillon pour dire stop ! à cet « esclavage moderne » organisé par les patrons pour obtenir un retour sur investissement maximum.

 

Evry le 3 juillet 2007

 

 

Contacts : 06 60 64 15 76 ou 01 60 78 28 41 ud91@cgt.fr

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Point de la situation au 30 juin 2007

 

Après la décision du Tribunal de grande instance d’Evry d’ordonner  la fin de l’occupation du parking du restaurant de Buffalo Grill  de Viry-Chatillon,

où en sommes nous ?

 

Lundi 25 juin toute la journée, les employés « sans papiers » ont fait face aux provocations incessantes de la part de la direction de Buffalo avec ses « vrais faux » jardiniers arrivés avec 11 camionnettes et un camion équipé d’une pelleteuse. La provocation a échoué mais tout de suite derrière, les huissiers de Buffalo sont entrés en scène à 17 heures pour délivrer 45 assignations d’heure à heure devant le Tribunal de grande instance d’Evry pour le mardi 26 juin à 9 heures.

 

Ce même lundi 25 juin, les directions syndicales départementales (Cgt, Cfdt, Solidaire, Unsa, Fsu, Unef, Unel) ont publié une déclaration commune demandent la régularisation des employés « sans papiers » de Buffalo Grill.

 

Cette déclaration reprend les trois points de fond élaborés lors de la rencontre entre les travailleurs « sans papiers », les « ex-sans papiers » de la Cooperl, de Métalcouleur, d’Osp, de Paris-Store et de Modeluxe, la Cgt et les organisations de soutien, le 18 juin, sur le parking du restaurant de Buffalo Grill.

 

Ce 25 juin toujours, à l’initiative de la fédération Cgt du commerce, l’UITA (Union internationale des travailleurs de l’alimentation de l’agriculture de l’hôtellerie restauration des tabac et des branches connexes), dans une adresse envoyée à la direction de Buffalo Grill et à Colony Capital, demande la reprise des négociations pour la régularisation des employés « sans papier » de Buffalo grill.

 

Le mardi 26 juin, le Tribunal renvoie l’audience au mercredi 27 juin. Ce renvoi permettra de préparer et de mettre en forme deux nouveaux témoignages notamment celui de Madi et d’Adama qui feront une nouvelle fois la démonstration que Buffalo « savait ».

 

Ces nouveaux témoignages, après ceux produits par Le Monde dans son édition du 15 juin (Celui de Konaté/Tapa et Seydou/Harouna) sont venus renforcés l’argumentation de départ : Buffalo embauchait des employés « sans papiers » parce qu’ils étaient « sans papiers ».

 

Ces témoignages sont énormes, puis qu’avec celui de Madi, les preuves (contrat de travail, feuilles de paye, lettre de mise à pied conservatoire) montrent qu’un employé du restaurant de Buffalo de St Cyr l’Ecole, bien que contrôlé par la police sur son restaurant et mis à pied conservatoire, est réembauché par Buffalo sur le restaurant de Lormont à Bordeaux (voir notre note pour notre avocat).

 

La décision du Tribunal du jeudi 28 juin sera sans surprise. Il ordonne la fin de l’occupation du parking par la Cgt et les employés « sans papiers » de Buffalo Grill. Par contre il n’inflige pas d’astreinte aux camarades assignés, laissant de fait, la responsabilité de la décision de l’évacuation au Préfet de l’Essonne.

 

Ce passage, devant le Tribunal de grande instance d’Evry, a permis de reprendre l’offensive sur le fond du dossier (« Buffalo savait ») à partir des nouveaux témoignages produits. Il a permis de retourner définitivement l’acte d’accusation. De prétendue victime (« j’ai été abusée »), la direction de Buffalo est devenue Le coupable (Buffalo embauche des employés « sans papiers » en sachant pertinemment qu’ils sont « sans papiers » pour mieux les exploiter).

 

Par leur lutte, les employés « sans papiers » de Buffalo Grill, ont gagné une bataille idéologique de taille. Avec leur organisation syndicale Cgt, ils ont réussi à mettre à l’index ceux qui tirent profit de ce système qui produit en masse des « esclaves modernes », forces de travail flexibles à souhait, taillables et corvéables à merci, parce que « sans papiers ».

 

Système, particulièrement abjecte, qui s’appuie et s’alimente du pillage des pays notamment d’Afrique, orchestré par les monopoles français, européens, étasuniens…Qui contraint à l’immigration forcée une main d’œuvre en pleine capacité, mais privée de tous droits parce que « sans papiers » et qui, une fois dans les métropoles des pays capitalistes/impérialistes, est exploitée sans vergogne parce que soumise au chantage permanent d’être livrée à la police.

 

Aujourd’hui 29 juin, la décision de faire évacuer le parking du restaurant Buffalo Grill de Viry-Chatillon n’a toujours pas été prise par Monsieur Le Préfet de l’Essonne. Parallèlement le dialogue vient de reprendre, sur le dossier, entre la Préfecture et la Cgt.

 

Sur le front de la solidarité militante, depuis le début de la semaine, à l’initiative d’organisations Cgt locales, avec des militants-es qui luttent pour la régularisation des « sans papiers », les diffusions de tracts et les signatures de pétitions se poursuivent sur différents restaurants Buffalo Grill en France et aussi en Belgique. Diffusions qu’il est important d’amplifier dans cette nouvelle période qui s’ouvre après la décision du Tribunal d’Evry et la reprise des contacts avec la Préfecture.

 

Pour l’Union départementale

Chauveau Raymond.

 

Viry Chatillon

Le 30 juin 2007

 

Contacts : 06 60 64 15 76 ou 01 60 78 28 41 ud91@cgt.fr

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RENCONTRE AVEC LES SANS-PAPIERS DE BUFFALO GRILL ET LA CGT.

 

Comme l'avait fait le QG de Campagne des sans-papiers lors de la rencontre du 26 mai avec les sans papiers et leurs soutiens qui occupent depuis le 21 avril l'église de Massy, une délégation du QG a rencontré ce vendredi 22 juin les sans papiers de Buffalo Grill (B.G.) ainsi que la CGT, leur principal soutien :

57 sans papiers occupent désormais sous deux tentes le parking du B.G. de Viry-Châtillon.

 

Ils viennent de 25 restaurants Buffalo Grill, répartis sur plusieurs départements, notamment le 91, Paris, 93, 94, 78 mais aussi de province, tels le Loiret ou Bordeaux.

 

Cette action, qui a commencé au B.G. de Viry-Châtillon le 29 mai avec une vingtaine de sans papiers, s'est donc progressivement élargie, amenant depuis 15 jours à la fermeture du restaurant, obligeant la direction de B.G. et le préfet du 91, M. Moisselin, à engager des négociations. Toutes les fiches (pas les dossiers) des sans papiers occupants ont ainsi été transmises à la préfecture pour exiger réintégrations et régularisations, comme pour les 22 sans papiers de Modelux.

Sur les 57 sans papiers qui occupent, 17 d'entre eux, du B.G. Viry, sont en grève. Les autres, travaillant dans les B.G. cités plus haut, ont été licenciés ou « démissionnés ». Comme pour Modelux, la majorité des autres salariés des B.G. soutient les sans papiers. « Colonie-Capital »(Ne souriez pas, c'est vraiment son nom !), l'actionnaire majoritaire des B.G. est un groupe financier particulièrement puissant, propriétaire, entre autres, du groupe ACCOR (hôtels Ibis, Mercure, Novotel, Etape hôtel, Wagons-lits.) et du club de foot Paris Saint-Germain (PSG).

 

Tous les sans papiers des différents B.G. travaillent (ou travaillaient) pour 1000 euros par mois, cumulant deux ou trois postes en un, effectuant un nombre considérable d'heures sup' non payées. Depuis 2005, les B.G. bénéficient qui plus est d'une exonération des charges sociales, n'empêchant pas une diminution constante de la masse salariale.

Comme d'autres employeurs esclavagistes, les B.G. envisagent de mettre en concurrence des travailleurs venus de l'Est avec ceux, notamment Maghrébins et Africains de l'Ouest, exploités de longue date mais capables, comme ils le démontrent actuellement, de s'organiser et de lutter. Ce processus nous rappelle la chasse aux travailleurs saisonniers agricoles marocains, au Sud de l'Espagne, organisée par des patrons qui ont fait appel, pour l'occasion, à des travailleurs de l'Est nouvellement recrutés. Profitant à fond de l'ouverture à l'Est de l'U.E., ces patrons ont réussi à mettre en concurrence deux précarités, la seconde étant "invitée » à chasser la première pour mieux se faire exploiter.

 

 En outre, les sans papiers des B.G., très majoritairement célibataires, sont victimes d'un incessant turn over, passant d'un B.G. à un autre, travailleurs nomades et flexibles à souhait, expliquant entre autre l'empressement du gouvernement à restreindre toujours plus le regroupement familial, trop contraignant pour une « libre exploitation des personnes ».

Modelux, Montfort, Buffalo Gril.Autant de luttes positives et exemplaires
par la mobilisation des acteurs eux-mêmes, les sans papiers,.. Ces luttes ouvrent de nouvelles perspectives d'action et les collectifs de sans papiers et leurs soutiens ont probablement tout intérêt à ouvrer pour construire avec elles, dans la durée, des convergences permettant un élargissement nécessaire, une compréhension et une interpellation en profondeur de l'opinion publique sur la condition des sans papiers. C'est certainement à travers cet esclavagisme forcené d'un côté et le tout répressif de l'autre que l'hypocrisie et la démagogie gouvernementales peuvent être le plus perçues et combattues.

 

Jean Claude Amara (Droits devants).

22/06/07

 

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Appel du 18 juin des travailleurs et travailleuses sans papiers

en lutte pour leur régularisation !

 

 

Cher-e ami-e, cher camarade,

 

Aujourd'hui sur le parking du restaurant de Viry-Chatillon a eu lieu une rencontre entre les travailleurs "sans papiers" de différentes entreprises en lutte pour leur régularisation (Buffalo-Grill, la COOPERL, OSP, Paris-Store, Metalcouleur, Modeluxe). A cette rencontre participaient également des responsables de la Cgt du 91, du 93, du 94, du 95 et du 18 ainsi que des responsables des comités de soutien de Monfort-sur-Meu et de Viry-Chatillon.

 

A l'issue de cette rencontre, les participants ont adopté la déclaration ci dessous. Comme le stipule cette déclaration: ces travailleurs ont été embauchés parce que "sans papiers", aujourd'hui l'Etat doit les régulariser!

 

Avec les organisations de la Cgt et de nombreux militants qui se mobilisent pour la régularisation globale des "sans papiers" nous poursuivons les opérations de diffusion de tracts à l'entrée des restaurants de Buffalo Grill en France pour exiger la régularisation des camarades. Ces diffusions reçoivent un bon accueil de la part des clients qui n'hésitent pas à signer la pétition (70 à Ris-Orangis et 60 à Chilly Mazarni vendredi soir 15 juin). Des diffusion de tracts ont eu lieu à Strasbourg, Toulouse, Rennes...

 

Via la fédération Cgt du commerce, nous sommes aussi en lien avec l'Union international des travailleurs alimentation et hôtellerie restauration (UITA) afin d'interpeller le fond d'investissement Colony Capital propriétaire de l'enseigne Buffalo Grill.

 

La lutte continue !

Fraternellement

Pour l'UD Cgt 91

Raymond Chauveau

 

L'appel au format PDF, à diffuser massivement !

 

 

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 Tract des salariés de Buffalo Grill, et pétition.

 

Le tract et la pétition au format .pdf ici.

 

Salariés de

Buffalo  Grill

Ils ont osé dire STOP !

 

Ils sont cuisiniers/grilladins ou hommes-à-tout-faire (HTM). Ils travaillent depuis des mois et des années dans les restaurants de Buffalo Grill. Ils sont une quarantaine et sont embauchés dans 9 des 12 restaurants de Buffalo Grill de l’Essonne. Depuis le mardi 29 mai, 15 heures, avec l’Union départementale Cgt de l’Essonne et le « Collectif pour la régularisation des familles de Viry », ils ont investi le restaurant de Viry Chatillon qu’ils  occupent toute la journée.

 

Ils sont en grève.

 

D’autres qui ont été démissionnés et d’autres qui sont sous le coup d’une procédure de licenciement, les ont rejoints.

Leur point commun : ce sont tous des employés « sans papiers » de Buffalo Grill et ils exigent d’être régularisés. Tous ont des feuilles de paye et payent des impôts.

Depuis des mois, depuis des années la direction de la chaîne a embauché dans nombre de ces restaurants cette catégorie toute particulière de travailleurs flexibles à souhait, taillables et corvéables à merci. Bonne façon de faire grossir les bénéfices, bonne façon de faire pression sur l’ensemble du personnel.

Depuis quelques semaines, pour des raisons que nous ignorons encore, la chaîne a décidé de les jeter à la rue après les avoir pressurés pendant toutes ces années.

Comme par hasard, la police de l’air et des frontières est venue en arrêter certains en plein travail, une dizaine ont été contraints de démissionner (tous dans la même période) sous la menace d’être dénoncés et d’autres ont reçu leur lettre pour un entretien préalable en vue d’un « éventuel » licenciement…

Le 29 mai 2007, les « sans papiers » de Buffalo Grill ont dit STOP !

Assez de se cacher, alors que la direction de Buffalo Grill était parfaitement au courant !

 

Assez de tout accepter : les heures supplémentaires à rallonge non payées, les pauses non respectées, les changements de service sans heure de fin, le doublement voire le triplement du poste de travail… pour aujourd’hui être virés ou menacés de l’être pour la raison même qui leur avait permis d’être embauchés : parce que « sans papiers ».

Tous le disent, tous en font la démonstration, la direction a fermé les yeux sur leur situation au moment de l’embauche. La  preuve : pour la plupart, ils ont commencé par travailler un, deux ou trois jours avant que la direction ne leur demande une photocopie de leurs papiers. Et aujourd’hui il faut qu’ils donnent leur démission sous peine de se retrouver entre les mains de la police !

Depuis qu’ils ont investi le restaurant de Viry Chatillon, d’autres « sans papiers » de Buffalo Grill, d’autres départements, les ont rejoints. La liste ne cesse de s’allonger : 20 le lundi 28 mai ; 27 le mardi 29 mai ; 36, le jeudi 31 mai et ce n’est pas fini…

Monsieur le PDG, Erich Harasymczuk n’arrête pas de dire qu’il a été abusé, « à l’insu de son plein gré ». L’action des travailleurs « sans papiers » de Buffalo Grill est un acte de dénonciation et d’accusation d’un système d’exploitation abjecte mis en place depuis des années. Ce système s’est nourri de la détresse d’hommes qui ont fui la misère de leur pays à la recherche d’un travail pour survivre et faire vivre leur famille.

 

Buffalo grill s’est engraissé du travail de ces salariés depuis des années.

 

Il a joué de leur peur pour mieux les contraindre et maintenant il cherche à les jeter comme des chiens !

Il n’en est pas question,

ces travailleurs doivent être régularisés.

 

Contacts : 06 60 64 15 76 ou 01 60 78 28 41 ud91@cgt.fr

 

Le tract et la pétition au format .pdf ici.

A diffuser devant tous les établissements Buffalo Grill de votre région !

 

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Historique de la lutte !

 

Viry-Châtillon, 9 juin 2007/

Cher-e ami-e, cher-e camarade

 

Nous mettons à profit un moment de répit dans cette lutte engagée pour la régularisation des employés “sans papiers” de Buffalo Grill pour vous communiquer des informations sur la situation et vous proposer des initiatives afin de soutenir ces travailleurs embauchés parceque “sans papiers” et licenciés parceque “sans papiers”.

 

1)    Pour rappel l’occupation du restaurant Buffalo Grill de Viry Chatillon (sortie N°7 sur l’autoroute A6 en direction d’Evry, sortie Viry-centre, le Buffalo se trouve à côté de Renault Sport) est effective depuis le mardi 29 mai 15 heures. Aujourd’hui nous recensons 60 camarades employés par Buffalo grill, en grève, démissionnés ou licenciés dans la dernière période par la chaîne, qui se sont engagés dans cette lutte pour leur régularisation. Nous étions vingt (20) le lundi 28 mai, jour où nous avons décidé d’occuper le restaurant de Viry Chatillon. Ces camarades travaillent ou travaillaient sur vingt et un (21) restaurants de la chaîne, principalement de la région parisenne et en particulier dans l’Essonne. Au moment où nous écrivons ces lignes, leur nombre est en train de grandir.

 

2)    A la demande de la Préfecture de l’Essonne nous avons déposé le mardi 28 mai une première liste de 27 noms et le mardi 5 juin une liste complémentaire de 24 noms. Ces listes ont été communiquées conjointement à la direction de l’entreprise.

 

3)    Le dimanche 3 juin, jour de la fête des “mères”, une délégation d’employés “sans papiers” de Buffalo, est allée à Lille participer au rassemblement organisé par les organisations syndicales Cgt/ Cfdt/ Fo/ Cftc, devant le Buffalo de la ville, avec les employés des différents Buffalo du Nord de la France, pour protester contre leur conditions de salaires et de travail et pour revendiquer en particulier un 13ème mois et le paiement des heures supplémentaires.

 

4)    Pourquoi le 3 juin, jour de la “fête des mères”? Dans le nord, à cette occasion, traditionnellement  Buffalo explose son chiffre d’affaire. Ce rassemblement était prévu de longue date par les organsiations syndicales. Cela a été un vrai succès de part le nombre et la détermination des jeunes grévistes massés toute la matinée devant le Buffalo de Lille. Tous ont tout signé la pétition syndicale présentée par la Cgt pour exiger la régularisation des employés “sans papiers” ainsi que les passants. Dans les discussions il est notamment apparu que le système des heures supplémentaires bien réelles mais complètement tansparentes sur les feuilles de paye s’applique aussi bien aux employés “sans papiers” qu’aux employés “avec papiers”.

 

5)      Jeudi 7 juin, la quasi totalité des employés “sans papiers” qui occupent le restaurant de Viry Chatillon sont allés à nouveau manifester avec leur camarades “avec papiers” de Buffalo Grill de la région parisienne, toujours sur les mêmes revendications développées à Lille. Cette fois ci devant le siège du fond d’investissement “Colonie capital” (actionaire principal de Buffalo) dans le 8éme arrondissement. Lors de cette initiative organisée par la Cgt de l’entrerpise, les employés “sans papiers” de Buffalo Grill sont venus avec leur banderole: “des papiers pour les employés “sans papiers” de Buffalo”. Signé Ud Cgt Essonne.” Même succès pour la siganture des pétitions.

 

6)    Parallèlement une nouvelle rencontre avait lieu à la même heure à la Préfecture de l’Essonne entre la direction de l’Union départementale Cgt de l’Essonne, la direction de Buffalo Grill et Monsieur le Préfet. A cette occasion le Préfet nous a informé qu’une enquête préléminaire était ouverte par le Parquet concernant la présence d’employés “sans papiers” à Buffalo Grill.

 

De son côté la direction de Buffalo Grill par la voix de son avocat (présent à cette rencontre) a indiqué qu’elle était prête à se retourner contre les employés de Buffalo Grill en défaut de titre séjour régulier. Comme elle s’est déclarée prête à attaquer en justice le représentant de la Cgt pour les propos tenus dans les médias. Sur le fond du dossier, le Préfet a indiqué qu’il était en contact avec le ministère concerné mais que le nombre de régularisations serait limité. Aucun autre rendez vous, n’est pour le moment fixé.

Cette juridiciarisation du dossier des employés “sans papiers” de Buffalo Grill, engagée par le Parquet à laquelle entend participer la direction de Buffalo, vise à transformer les “sans papiers” de Buffalo de victimes d’un “systéme”, en coupables.

 

7)    Comme nous l’avons dit depuis le début de cette lutte: ces camarades ont été embauchés par Buffalo parcequ’ils étaient “sans papiers”. Soixante camarades (60), au moins, au jour d’aujourd’hui peuvent en témoigner, et nous avons aussi des éléments probants qui le prouvent. Ces camarades se sont présentés chez Buffalo pour y être embauchés, parcequ’ils savaient pertinement qu’ils le seraient, bien que “sans papiers”. Avec eux la direction de Buffalo disposait d’une main d’oeuvre flexible à souhait, taillable et corvéable à merci. Fort de leur pouvoir sur ces employés “sans papiers”, certains managers iront jusqu’à faire travailler certains camarades pour leur compte personnel.

Si à cela on ajoute le fait que depuis 2004, l’entreprise Buffalo Grill est exonérée de “charges sociales” à hauteur de quatre (4) millions d’euros, l’embauche de ces employés “sans papiers” était une véritable aubaine. La direction de Buffalo grill avait non seulement à sa disposition une main d’oeuvre flexible à souhait, taillable et corvéable à merci, qui travaillait sous la menace permanente de la police. Mais qui plus est, elle ne payait aucune “charge sociale” sur les salaires. Et maintenant il faudrait régler cette question “juridiquement”? C’est à dire faire de ces travailleurs les coupables? Jean Valjean n’est pas mort. Sa condamnation au bagne pour le vol d’un pain n’avait elle pas été stigmatisée par Victor Hugo comme le symbole de l’oppression qu’impose une société injuste à à une population écrasée?

 

8)    Vendredi 8 juin tous les employés “sans papiers” qui occupent le restaurant de Viry Chatillon ont participé à la manifestation départementale organisée par l’ensemble des organisations syndicales de l’essonne pour les salaires, l’emploi, la défense des services publics, derrière la banderole: “des papiers pour les employés “sans papiers” de Buffalo”. Tout au long de cette manifestation qui a rassemblé mille (1000) salariés les mots d’ordre suivants ont été repris: “c’est nous les Buffalo, embauchés derrière les fourneaux, depuis des années, aujourd’hui ils veulent nous virer, il faut, il faut il faut régulariser!”; “Pour nos salaires, c’est tous ensemble qu’il faut lutter, et un, et deux, et trois cent euros”; “grévistes licenciés, ouvriers “sans papiers”, salariés mal payés, public privé, c’est tous ensemble qu’il faut lutter”.`Les camarades “sans papiers” qui occupent l’église St Paul à Massy étaient également nombreux à cette manifestation et très dynamiques. Ils scandaient “une seule solution la régularisation”.

 

9)    Au retour de cette manifestation, la direction du restaurant a essayé d’empêcher les grévistes de réoccuper les lieux. Immédiatement le restaurant a été bloqué. Sur les “sièges de jardin” du restaurant tout le monde s’est installé face à la porte d’entrée, sur le parking. S’en est suivi une longue discussion avec le Pdg et son avocat arrivés en catastrophe sur les lieux. A l’issue de cet échange, le Pdg a réitéré “sa volonté de tout faire pour aider ses salariés“. Il s’est engagé à prendre contact directement avec le cabinet du ministre afin de faire avancer le règlement du dossier. En contre partie il demandait à la Cgt et aux grévistes de libérer le restaurant pour le WE. Cela lui a été refusé. A 19 heures, vendredi 8 juin, il fermait son restaurant suite à “un mouvement social”. Fait unique dans l’histoire de la chaîne qui a toujours fait de l’ouverture de ces restaurants, quoiqu’il arrive, un argument commercial. Comme l’ont rappelé les camarades employés “sans papiers”: “les seuls restaurants qui ont fermé chez Buffalo, ce sont ceux qui ont brulé”.

 

10)  A 23h30, vendredi 8 juin, les employés “sans papiers” de Buffalo Grill finissaient de monter deux grandes tentes fournies par la Cgt pour pouvoir passer cette première nuit sur le parking du restaurant de Viry Chatillon. L’occupation du restaurant de Buffalo grill continue et le mouvement vient de se renforcer suite au coup de force tenter par la direction de la chaîne.

 

11)  Tous les employés “sans papiers” de la chaîne encore au travail dans les restaurants sont maintenant appelés à rejoindre le QG des “sans papiers” de Buffalo au restaurant de Viry Chatillon.

 

12)   Au moment où nous écrivons ces lignes, des militants de la Cgt, avec des militants pour la “régularisation globale” sont en train, ou ont diffusé, le tract “Salariés de Buffalo Grill, ils ont osé dire stop” signé de l’UD Cgt de l’Essonne et de La Cgt de Buffalo Grill. Tract daté du 1er juin 2007 que vous avez en pièce jointe. D’après les informations qui nous remontent, l’accueil fait lors de la distribution de ce tract sur les départements 91, 93, 95, 18 ...lors du “coup de feu” notamment entre 11 heures et 12 heures, aussi bien par les employés de la chaîne que par les clients est très bon. La pétition qui l’accompagne est bien accueillie.

 

13)  Diffuser le plus largement ce tract devant les restaurants Buffalo Grill est aujourd’hui une façon particulièrement efficace de soutenir non seulement la lutte des employés “sans papiers” de Buffalo Grill, mais d’apporter une contribution très concrète pour gagner leur régularisation. Ils ont été embauchés “parceque sans papiers”, ils doivent être régularisés.

 

14)  Bien entendu maintenant que le QG de campagne pour la régularisation des employés “sans papiers” de Buffalo Grill est installé sur le parking du restaurant de Viry Chatillon, dans la mesure des disponibilités données par l’évolution de la lutte elle même, avec tous les camarades “sans papiers” nous serons très contents de pouvoir vous y accueillir.

 

Pour l’Union départementale Cgt 91

Chauveau Raymond.

 

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Sans Papiers... mais pas sans dignité !

 

A force d'accuser les sans papiers de tous les maux, le pouvoir voudrait nous faire oublier que ces hommes, ces femmes et ces enfants sont "sans papiers" pour servir le capitalisme ! Leur situation n'est que le produit des efforts du patronat pour exploiter encore plus les plus pauvres de la planète !

Heureusement, certains se révoltent...

EVRY, le 29 mai 2007

 Communiqué de Presse

  Ce jour, 30 employés salariés, sans papiers, de la Chaine de restauration Buffalo Grill, viennent d’investir avec l’Union départementale CGT de l’Essonne, le restaurant Buffalo Grill de Viry Chatillon situé le long de l’autoroute A6 à coté de Renault F1 Team.

 Depuis des mois et des années pour certains, Buffalo Grill les a embauchés en toutes connaissances de cause.

 Les employés « sans papiers » et la CGT exigent aujourd’hui, leur régularisation.

Mercredi 30 mai 2007 à 11 heures sur le parking du restaurant BUFFALO GRILL de Viry Chatillon conférence de presse pour la régularisation des employés « sans papiers »

Contact : Raymond CHAUVEAU 06 60 64 15 76

 

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Dernière minute - 1 juin 07

Selon les dernières informations que nous avons reçues, l'occupation du « Buffalo Grill » de Viry-Châtillon se poursuit et prend de l'ampleur. D'une vingtaine mardi, les salariés sans-papiers de cette chaîne de restauration de l'Essonne et des Yvelines étaient environ quarante hier soir. Le mouvement pourrait s'accroître, suite à l'appel adressé par la CGT de Massy à tous les employés sans-papiers de « Buffalo Grill » de le rejoindre.

Après les avoir embauchés en toute connaissance de cause pour les surexploiter, la direction de cette entreprise prend prétexte d'une «signalisation» de la préfecture comme quoi ils sont en « situation irrégulière » pour les licencier. Et, dans le même temps, la police vient les arrêter sur leur lieu de travail, en plein service : « J'étais en train de travailler lorsque cinq policiers sont venus nous arrêter, moi et mon collègue », témoigne auprès du quotidien Le Parisien libéré un ancien salarié du restaurant de Montgeron. Stop aux rafles policières et aux expulsions !

D'après le même journal, Jeanne Davy, animatrice du comité sans-papiers CGT des Ulis,a déclaré : « Mon rêve, ce serait une grève de vingt-quatre heures des sans-papiers : là, on verrait bien si on n'a pas besoin d'eux ! » Oui, une grève s'impose, et jusqu'à satisfaction de la revendication de régularisation des sans-papiers.

Et une grève la plus large et la plus déterminée possible pour arracher les revendications des sans-papiers. Parce que nous savons à quel obstacle nous nous heurtons. Une grève permettant d'unir tous les sans-papiers - et ils sont nombreux dans la restauration, le bâtiment, les services, etc. - qui sont trop souvent isolés, contraints de recourir à des actions dispersées, parfois désespérées pour se faire entendre. Mais une grève aussi unissant aux côtés des sans-papiers les travailleurs immigrés « en situation régulière » et les Français.

La grève de Modeluxe (une entreprise de blanchisserie de Chilly-Mazarin, dans l'Essonne), en septembre dernier, a montré que c'était possible et efficace. Suite à la grève des employés français et immigrés (« en situation régulière » ou non), les 22 sans-papiers menacés de licenciement ont finalement été régularisés en janvier dernier. Modeluxe est un exemple, et un exemple à généraliser et amplifier.

Comme l'occupation actuelle de l'église de Massy ou les occupations précédentes de Saint-Denis, de la Bourse du Tavail de Paris, etc., la lutte des « Buffalo Grill » est celle de tous les sans-papiers. Elle est aussi celle de tous ceux qui sont discriminés, réprimés, rejetés, exploités par la société capitaliste, fondamentalement inégalitaire. Nous rappelerons ici ce que nous avons déjà écrit à propos de l'occupation de l'église de Massy :

« C'est pourquoi c'est le devoir du mouvement ouvrier et social, aussi bien politique qu'associatif et tout particulièrement syndical (les sans-papiers adultes sont généralement des travailleurs), de soutenir activement cette action, de la rejoindre et de l'élargir afin de lui donner toute la puissance nécessaire pour faire reculer le gouvernement. »

Sarkozy a mis au centre de sa politique brutalement antisociale la répression contre les sans-papiers. Mettons la défense des sans-papiers au centre de notre lutte contre sa politique ! 

 

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