ENQUÊTE

Tiens, revoilà Bataille et Fontaine.

Les ex-jumeaux Kaczynski de TF1 courent ces jours-ci les plateaux et les studios, pour faire la promo d'une nouvelle émission, sur une chaine du câble, dans laquelle ils comptent notamment se demander si Ségolène Royal est, oui ou non, à la fin, la fille de François Mitterrand.

Pas de chance: à cette occasion, tous les animateurs leur posent (gentiment) la question : par hasard, n'auraient-ils pas fait pression pour interdire la diffusion d'un documentaire sur les coulisses de leur ancienne émission "Y'a que la vérité qui compte" ?

Leur campagne de promo coïncide en effet avec une rumeur, selon laquelle les deux animateurs se seraient opposés à la diffusion, dans le cadre du "week-end de films inédits" organisé par les Cahiers du cinéma de "20 minutes de bonheur", un documentaire d'Oren Nataf et Isabelle Friedmann, tourné dans les coulisses de "Y'a que la vérité qui compte", émission que Bataille et Fontaine ont animée pendant près de cinq ans, sur TF1.

La main sur le coeur, les deux intéressés démentent.

Ils n'ont fait pression sur personne. Ce serait (défense de rire) le personnel de leur ex- boite de prod, qui s'opposerait à cette diffusion.

O merveille: les gentils animateurs qui les reçoivent n'insistent pas. Apparemment, aucun n'a vu le documentaire en question.

Au prix d'une (brève mais intense) enquête, @rrêt sur images se l'est procuré.

Ce documentaire n'est, dans l'ensemble, pas vraiment défavorable à l'émission. Mais on comprend que Bataille et Fontaine n'aient pas intérêt à ce que certains passages soient largement diffusés...ni même diffusés tout court.

En exclusivité mondiale (mais il n'y a que la vérité qui compte) @si vous révèle donc en quels termes les ex-animateurs de cette émission de "reconquête amoureuse" de TF1, dans leurs séances de travail, évoquent la possibilité de recevoir des invités homosexuels.

Que voit-on dans ces séquences de Nataf et Friedmann ?

A notre sens, on ne voit pas les jumeaux faire preuve, eux-mêmes, d'homophobie. Mais on voit des producteurs d'une émission grand public, tétanisés de peur par l'homophobie (supposée) de leur public.

Nul doute que les représentants de la communauté gay, qui déplorent leur sous-visibilité dans les émissions grand public, y trouveront confirmation de leurs soupçons, quant aux raisons de cette sous-visibilité.

On les entend, surtout, parler comme ils se gardaient bien de parler devant leur (apparemment adoré) public de TF1.

On voit là ce que l'on soupçonne toujours à la vue de ce type d'émissions, mais qui n'est jamais montré.

En celà, ces séquences sont très révélatrices, et il est regrettable que Bataille et Fontaine se soient soustraits au débat qu'elles induisent.

Maintenant que vous avez vu l'objet du délit, savourez comme elles le méritent les explications de Bataille et Fontaine sur le plateau de Denisot.

Bien évidemment, si des ex-membres de l'équipe Bataille-Fontaine souhaitent faire jouer leur droit à l'image, nous nous ferons un devoir de les flouter et de modifier leur voix.

L'équipe de tournage de "20 minutes de bonheur" est restée trois mois dans les bureaux de Loribel, la boîte de production de Bataille et Fontaine.

Si vous souhaitez vous faire une idée d'ensemble de ce documentaire, les occasions risquent d'être rares. Aux dernières nouvelles, le documentaire devait être projeté le 9 novembre, par Les cahiers du cinéma, dans le cadre du festival "un week-end d'inédits"  au cinéma Le Panthéon, 13 rue Victor Cousin, 75005 Paris