GREVE des CUISINIERS SANS PAPIERS du RESTO GRANDE ARMEE
18-2-08
La lutte paie...
7 régularisations pour contrat de travail avant le 1er juillet . Pour les deux autres, nous allons prouver qu'ils travaillaient depuis 4 ans sous un autre nom pour le 9 ça va être dur.
Sinon le patron les reprends en CDI sans interruption du contrat de travail alors qu'il aurait normalement pu les licencier pour faute grave (et oui... un salarié sans papier qui travail est fautif... pas son patron) et refaire une démarche d'embauche etc.
Ci dessous les communiqué envoyé en début de lutte:
Mercredi 13-2-08
Depuis 11 H du matin, des cuisiniers sans-papiers occupent le restaurant dans lequel ils travaillent et sont surexploités :
RESTAURANT DE LA GRANDE ARMEE
3, AVENUE DE LA GRANDE ARMEE
PARIS 17ème - METRO ETOILE
La CGT Essonne ; La CGT Commerce, distribution, services ; La CGT Paris
Communiqué de presse
Les cuisiniers "sans-papiers" du restaurant "La Grande Armée" sont en grève pour exiger leur régularisation
Les cuisiniers de ce restaurant, mais aussi ceux d'autres établissements, sont des travailleurs "sans papiers". Ils ont été embauchés en toute connaissance de cause par la direction. Pour, trois d'entre eux, la direction a demandé en 2003, en 2005 et fin 2007 qu'ils changent leur nom. C'est la Sécurité sociale qui a fait savoir que le numéro de sécu n'existait pas. Cuisiniers, plongeurs, barmans mais aussi chargés du nettoyage et tout cela à la fois… ces travailleurs sont les esclaves modernes du restaurant "La Grande Armée".
Conditions de travail
Sans eux, le restaurant ne pourrait pas tourner et la direction engranger de substantiels profits. En 2007 un cuisinier a travaillé 11 heures pendant 4 mois sans prendre de congés et sans pause. Les deux jours de congés hebdomadaires sont bien souvent réservés aux heures supplémentaires, au motif bien connu "travailler plus pour gagner plus". Ces heures supplémentaires, quand elles sont payées, le sont à part. Les plannings bougent tous les jours, parfois le matin pour l'après midi. Pour prendre leur mois de congés payés, ces travailleurs sont obligés de démissionner. De retour au restaurant, la direction diminue leur salaire pendant deux à trois mois et leur fait signer un nouveau contrat de travail. De même quand ces travailleurs sont mutés d'un restaurant du groupe à un autre. Pendant le service, il n'y a pas de pause pour manger et quand cela est possible, cela se fait toujours debout en travaillant. L'achat de la tenue de travail est à leur charge ainsi que son lavage.
"Esclavage" officiel
Comme les autres travailleurs "sans papiers", les cuisiniers du restaurant "la Grande Armée" ont des fiches de paye et la plupart payent des impôts. Tous cotisent aux caisses d'assurance maladie, aux Assedic et à la retraite.
Ces travailleurs comme des dizaines de milliers d'autres "sans papiers" travaillent depuis des années dans ces métiers que le gouvernement appelle "métiers en tension" (restauration, bâtiment, nettoyage…), qu'il veut maintenant réserver aux travailleurs des pays de l'Est qui viennent d'intégrer l'Union Européenne.
Ces métiers sont dits "en tension" alors que ces travailleurs "sans papiers" sont déjà derrière les fourneaux, au pied de la grue, ou à nettoyer les bureaux… Ces travailleurs doivent être régularisés !
Paris le 13 février 2008
Le restaurant "la Grande Armée" 3,
Avenue de la Grande Armée
Paris 17ème.
Contacts :
Raymond Chauveau 06.60.64.15.76
Sakina Aït-Ahmed 06.25.25.65.30