Contre la casse du service public d'éducation

Lutter... pourquoi et comment ?

 

Après des semaines de luttes lycéennes dans toute la France contre les suppressions de postes dans l'éducation nationales et du BEP, les lycéens et lycéennes de Strasbourg se sont mobilisés la semaine dernière. Mais pour faire reculer un gouvernement qui se fout royalement de l’avis de la population, il faut comprendre quels sont les enjeux cachés derrière ce mouvement.

 

La casse du service public d’éducation.

Si la mobilisation lycéenne est partie à l’annonce de la suppression de plus de 11 000 postes de professeurs à partir de septembre prochain (qui s’ajoutent à celles des années précédentes), c’est que l’on comprend facilement ce que cela implique : des classes surchargées (selon Xavier Darcos, jusqu’à 39 élèves par classes, tout va bien), la suppression d’options (qui seront concentrées dans quelques établissements d’élites), etc. De plus, la suppression du BEP entraîne une dévalorisation des lycées professionnels.

Mais derrière ces économies, c’est une autre forme d’éducation nationale, de la maternelle à l’université, que les gouvernements souhaitent mettre en place depuis ces dernières années. La réforme des programmes dans le primaire vise à réduire la réflexion des élèves, se contenter leur faire apprendre des connaissances jugées utiles (selon quels critères ?) et mettre de côté les compétences qui pourraient pourtant ouvrir des possibilités aux élèves qui ne se destinent pas à être de simples robots au service d’entreprises.

A l’université, la loi de responsabilité des universités, imposée en novembre dernier contre l’avis de la plupart des universitaires, étudiants et étudiantes, vise à ne financer qu’une partie de l’enseignement supérieure avec l’argent public. Le reste sera donc financé par les entreprises, régions, villes et fondations privées, qui attentent naturellement un retour sur investissement.

En supprimant ainsi des filières universitaires, le BEP, des options au lycée, en transformant les élèves en robot pour en faire de la bonne chair à patron, en augmentant les frais d’inscription à l’université, c’est bien une éducation-formation à 2 vitesses, sur le modèle américain, que l’on veut mettre en place : le choix pour les élites, le minimum de base (selon les critères du patronat) pour les autres !

 

C’est aux lycéen-ne-s et étudiant-e-s de lutter !

Pour une éducation vraiment égalitaire, qui permettrait à chacun et chacune de s’épanouir, de développer ses compétences, loin de l’arbitraire des besoins changeants d’un patronat avide de chair fraîche, c’est à nous tous de lutter : jeunes, enseignant-e-s, personnels de l’éducation.

C’est donc aux lycéens et lycéennes de décider des actions à mener, de l’organisation de la lutte, loin des bureaucrates syndicaux, autoproclamés « représentants des lycéens » qui ont refusé lors de la manifestation du mardi 22 avril, de tenir une assemblée générale lycéenne après la manif, alors des locaux étaient disponibles à l’université.

Arrêtons d’être des pions que les pseudo-syndicats lycéens (dirigés par un PS qui ne sait plus comment exister), déplacent dans la rue quand ils le souhaitent… avant de vous dire, bientôt, de rentrer en classe quand ils auront obtenus leur tribune médiatique et regagnés une image contestataire.

 

Dirigeons nous-même nos luttes :

- avec les enseignants et enseignantes,

- organisons des assemblées générales

- inventons d’autres formes d’actions !

 

 

Rejoignons la manifestation

Jeudi 1er mai

10h30, place Kleber

 

La manif libertaire démarre a 10h, place de la Bourse