Le capitalisme est malade, achevons-le !

 

La crise financière nous montre bien ce qu’est le système capitaliste : construit sur du vent et la recherche de profits. Mais quand tout s’écroule, ce sont toujours les travailleuses et les travailleurs qui épongent les pertes.

 Ces derniers jours, ce sont des centaines de milliards d’euros qui ont disparu. Des milliers de milliards depuis un peu plus d’un an. Aujourd’hui, ironie du sort, les ultralibéraux d’hier demandent aux Etats d’intervenir pour sauver l’économie-casino.

 

Privatisation des profits et socialisation des pertes

Les spéculateurs sont comme des joueurs de pokers qui ont une « cave » illimitée. Et pour cause : c’est avec notre travail qu’ils jouent, et ils s’en donnent à cœur joie ! Que ce soit par la dilapidation de l’argent public, les pressions directes des entreprises sur les salarié-e-s (licenciements, salaires bloqués) ou l’inflation galopante, ce sont les travailleuses et travailleurs qui vont payer.

Et quand la crise sera passée, que les banques, les compagnies d’assurance et autres boursicoteurs recommenceront à dégager du profit, les États en feront cadeau aux capitalistes, comme il l’a déjà fait en privatisant EDF-GDF, en cassant le système de retraites par répartitions au profit d’un système de retraites par capitalisations, comme il compte le faire en introduisant la Poste en bourse, etc.

 

Les bouffonneries de Sarko, Strauss-Kahn et leurs amis

Les gesticulations des dirigeants politiques et économiques pour essayer de trouver une sortie à cette crise sont pitoyables. A quelques nuances près, ils sont tous d’accord - le PS, l’UMP, le gouvernement américain, les libéraux en tout genre - pour dire qu’il faut une intervention de l’Etat, donc qu’il faut faire trinquer les travailleuses et les travailleurs, mais qu’il faudra penser un jour à « moraliser le capitalisme », à « rendre la finance plus transparente ». Quelle blague !

Le capitalisme repose sur la privatisation des profits et la socialisation des pertes, comment peut-il être moral ? La finance (le poker) repose sur l’opacité des comptes (du jeu) de chacun, comment peut-elle être transparente ? Ces déclarations, c’est de la poudre aux yeux.

 

Le capitalisme, c’est la crise permanente

La seule « vraie » solution trouvée par nos dirigeants pour sortir de la crise c’est de continuer la fuite en avant… vers la prochaine crise. En effet, en injectant plusieurs centaines de milliards de dollars sur le marché, l’État américain va permettre aux boursicoteurs de recommencer à spéculer, mais avec encore plus d’argent, dans une économie toujours plus mondialisée. Le capitalisme va ainsi de crises en crises, toujours plus grosses, mais jusqu’à quand ?

Les libéraux prétendent que le capitalisme est la fin de l’histoire, mais en vérité le capitalisme va droit dans le mur. A nous de provoquer la seule vraie crise qui ait du sens : la chute pure et simple du capitalisme.

La seule économie morale, c’est celle où les richesses reviennent à celles et ceux qui les produisent : les travailleuses et les travailleurs. Le seul contrôle possible d’une économie, c’est le contrôle direct par la population, c’est-à-dire l’autogestion socialiste. La seule solution pour en finir définitivement avec les crises financières, c’est la révolution.

 

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