Ce n’est pas le capitalisme qu’il faut refonder

C’est la société qu’il faut changer

 

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Depuis 1983, les Gouvernements en place, de Droite ou de Gauche, ont libéré le capitalisme des « entraves » sociales qui permettaient une certaine redistribution des richesses produites par le travail. Résultat : Privatisations, spéculation financière effrénée, rémunérations faramineuses d’une nouvelle oligarchie financière cosmopolite, et, pour les salariés, précarisation, chômage, intensification du travail, et, crise financière et économique, et, ils veulent nous la faire payer

 

Parce qu’il n’est plus possible de rester apathiques, isolés, divisés, fatalistes,

de croire ceux qui affirmaient hier que l’Etat était en faillite, les caisses vides, alors qu’ils ont trouvé, en France, 360 milliards € pour sauver la mise des banquiers et des spéculateurs

 

Protestons collectivement, pour affirmer

« Nous ne paierons pas la faillite du marché capitaliste »

 

Tous au rassemblement populaire

 samedi 15 novembre 2008 à 15h

Place Corbis – rues piétonnes à Belfort

Venez avec des casseroles, des tambourins … tout ce qui peut aider à clamer notre ras-le-bol

 

           Exigeons la suppression du bouclier des  nantis et des prédateurs

-         la suppression du bouclier fiscal, des niches fiscales, des paradis fiscaux qui leur permettent d’échapper à l’impôt,

-         la suppression des parachutes dorés, des stocks options,

-         l’instauration d’un contrôle des mouvements de capitaux,

-         la socialisation des banques, des services publics, des entreprises stratégiques

-         une société juste, égalitaire où la hiérarchie des revenus sera limitée

Exigeons la constitution d’un bouclier social

afin de nous prémunir contre les effets désastreux de la crise économique qui s’annonce

-          l’augmentation des salaires et des minima sociaux (chômage, retraite…),

-          la suppression des dettes des plus démunis, des agios et des frais bancaires, des franchises médicales, du forfait hospitalier …

-          le rétablissement immédiat des postes supprimés dans l’Education Nationale, les  hôpitaux, la Poste et les services publics

-          l’interdiction des licenciements et des délocalisations

 

La voix du peuple qui refuse de subir doit se faire entendre.

Si nous sommes nombreux, nous appellerons à  d’autres rassemblements, manifestations pacifiques pour nous faire entendre.

S’ils sont sourds, qu’ils s’en aillent, tous ceux qui prétendent nous gouverner

 

Nous n’acceptons ni les moyens qu’ils emploient pour sauver les spéculateurs, ni la société précarisée qu’ils organisent

La crise, d’où vient-elle ?

 

Nous avons assisté, ces 20 dernières années, à une accumulation énorme de capitaux qui proviennent de politiques voulues pour faciliter la spéculation, les externalisations/sous-traitances, les délocalisations, les privatisations et le renforcement de l’exploitation du travail (intensification, précarisation …).

 

Ils ont voulu nous faire croire à l’illusion que l’on pourrait valoriser l’argent à partir de l’argent, sans passer par la production. Ce n’était qu’un cache sexe permettant aux actionnaires (dividendes) et aux banques (intérêts) de réaliser une ponction énorme sur la richesse produite par le travail.

 

En 2007, plus d’un tiers des profits sont redistribués aux rentiers du capital. La dette de l’Etat et des collectivités leur profite tout autant par les intérêts qu’ils nous soutirent. Ca leur rapporte « les caisses vides » !

 

 

Contrairement à ce que les médias prétendent, les capitalistes ne prennent aucun risque. Ils empruntent aux banques ou sur les marchés. Comme leurs profits dépassent les intérêts qu’ils versent, ils sont gagnants. Si ça tourne mal (faillite), les banques ne peuvent jamais saisir le patrimoine personnel de leurs dirigeants (recours à des sociétés anonymes).

 

Banquiers et capitalistes jouent avec le capital amassé sur les marchés financiers

grâce à la richesse produite par les travailleurs.

 

Avec la mondialisation et la formidable explosion des forces productives et de la productivité du travail, les marchandises produites ne trouvent plus assez d’acheteurs (sous consommation). Pour éviter d’augmenter les salaires, mais pousser à la consommation, les rapaces du capital et leurs serviteurs (les politiciens, les technocrates,) ont facilité le crédit, vendu du rêve (« tous propriétaires » !) et poussé le cynisme jusqu’à spéculer sur ceux qui ne pourraient pas rembourser (subprimes). Ils leur ont accordé des prêts sur 40 à 50 ans à des taux usuraires. Ne pouvant plus honorer leurs dettes, ils ont été expulsés de leur logement, celui-ci était immédiatement revendu avec profit par les banquiers, et ce, jusqu’à saturation du marché et la crise financière.

 

Elle s’est répandue dans le monde entier : pour ne pas prendre de risque, les banquiers ont institué une technique autorisée politiquement (en 1990 aux USA et en 2000 dans le monde entier) de mélanger les crédits « pourris » ou à risques avec d’autres produits financiers. Et puis … ce fut la crise financière et l’effet domino qui atteint désormais l’économie réelle : faillite d’entreprises, licenciements … et rachat des plus petits par les  plus gros.

 

La loi du marché c’est la loi de la jungle.

 

Au cours de la crise, aux soldes de printemps, la grande braderie va se déchaîner : les loups vont dévorer les renards. On va assister à une énorme concentration et centralisation du capital.

 

Si les travailleurs ne réagissent pas, ils vont être plumés jusqu’à l’os.

 

Pour le capital, la destruction est créatrice d’un nouveau départ,

surtout si les Etats, avec l’argent du contribuable, aident à rebondir

 les requins les plus voraces.

 

Et c’est ce qui est en train de se tramer …

Les Gouvernements au secours des prédateurs

 

En France, Sarko a débloqué 360 milliards d’euros pour refinancer les banques qui risquent la faillite. Il emprunte sur les marchés financiers. Ceux qui possèdent des actions pourries les vendent et se précipitent sur des valeurs garanties par l’Etat. Qui va payer cette nouvelle dette ? Les contribuables de demain … bien sûr !

 

Il prétend obliger les banques à prêter. Il les menace mais c’est pour la galerie car les conventions signées avec les banquiers n’autorisent aucun moyen de pression. D’ailleurs, au lieu de proposer leur nationalisation, Sarko a refusé que l’Etat rentre dans les conseils d’Administration des banques pour surveiller les mouvements de capitaux. Tous ces discours tonitruants parlant de refonder le capitalisme, de le moraliser ne sont que poudre aux yeux. Ils visent à rassurer, à éviter la panique car les banques ne possèdent en réserve que 8 % des fonds déposés (par les épargnants). Avec le reste, elles spéculent …

 

Cette crise, qui est une crise de suraccumulation de capitaux qui recherchent des rendements élevés et de marchandises qui ont des difficultés à se vendre, le pouvoir d’achat des salariés (du monde entier) n’étant pas suffisant pour les absorber, va toucher en cascade d’autres secteurs : assurances, fonds de pension, entreprises …

 

La seule solution qui est la leur : privatisation – marchandisation et précarisation.

 

La privatisation de la Poste est toujours à l’ordre du jour, même si le moment « d’ouverture du capital » est différé. Le statut des Postiers, ils veulent toujours le casser, la réduction des bureaux de Poste ne saurait être remise en cause. De même, pour les hôpitaux avec la loi Bachelot (votée en janvier) qui instituera des super préfets sanitaires, seuls à décider du partage entre secteurs rentables à confier au privé et secteurs non rentables supportés par les contribuables.

 

Cette marchandisation pour faire des profits touche désormais tous les domaines : l’eau, le vivant (brevetage des semences), l’air (droit à polluer). La suraccumulation de capital doit trouver des domaines où s’employer …

 

Le plan emploi de Sarko/Fillon n’est pas un plan pour l’emploi ; c’est de la poudre aux yeux avec des petits boulots, pour 250 millions €. Il inaugure surtout une précarisation absolue de la société.

 

Vous ne gagnez pas assez, travaillez le dimanche, faites des heures supplémentaires (le soir) !

Vous n’aurez pas vos 41 ans de cotisations pour avoir une retraite à taux plein, eh bien, vous avez le choix ( !) de travailler jusqu’à 70 ans !

Et si après ça, vos revenus sont encore insuffisants, vous pourrez cumuler (quelle chance !) un petit boulot et une faible retraite !

En revanche, pas question de toucher à un cheveu de cette élite gloutonne.

 Ah ! les parachutes dorés, le gouvernement a bien voulu consentir qu’au-delà de 1 million €, soit environ 90 ans de SMIC, ils pourraient être taxés à … 2% ! Pendant que nos députés débattent de cette question à l’Assemblée nationale, M. Daniel Bouton – Président de la société Générale – par prudence, vendait ses stocks options, avec une plus value de 1,3 million€. Ah ! ce pauvre homme qui a engendré le spéculateur Kerviel  …

 

Ben ! Les Français doivent comprendre … Pour formater nos esprits, tenter de nous lobotomiser, le budget de communication du Gouvernement a été augmenté de 292 % (22,4 millions €). Quant aux députés et sénateurs, leur train de vie ne connaît pas la crise (+ 3,8 %) et les hauts fonctionnaires serviles sont bien servis pour se taire (de 75 à 150 % de plus que la rémunération normale) !

 

 

 

Le choc de la crise dans une société fragilisée

 

Sarko, « notre sauveur », tous derrière, pas une tête ne doit dépasser, le peuple doit être anesthésié !

Les grandes manœuvres de débauchage des barons du PS, l’appel à l’union sacrée, le spectacle lamentable et grand-guignolesque des ténors sans voix du PS, engagés dans une lutte des places pour les élections de 2012, l’agitation frénétique de Sarko partout … Rien ne nous est épargné pour nous faire accroire que tout est fait pour notre bien … alors que les décisions prises hier et aujourd’hui ont fragilisé à l’extrême la société.

 

En Europe, on dénombre 108 millions de salariés précaires

 dont 80 millions qualifiés

30 millions de travailleurs pauvres

Dans l’automobile, le ¼ des effectifs sont des intérimaires (à jeter ?)

Des pressions s’exercent pour dégager les plus de 55 ans alors qu’on nous laisse le « choix »  de travailler jusqu’à 70 ans !

Le contrôle des chômeurs stigmatisés est renforcé pour faire accepter les petits boulots sous payés

 

En France, 57 % des contrats de travail signés ces deux dernières années ont une durée inférieure à un mois (intérimaires sans avenir)

Les procédures de licenciement sont facilitées

L’endettement des ménages n’a jamais été aussi important

 

Pris à la gorge, tétanisés, nous sommes conditionnés

pour recevoir la stratégie du « choc et effroi » (issue des USA)

 

Car le pire est à venir, si nous ne réagissons pas

 

Pour éviter le « chaos destructif favorable », seul susceptible selon les stratégies des élites, de provoquer un rebond du capitalisme,

une nouvelle répartition des richesses s’impose

par l’augmentation des salaires directs et indirects (prestations sociales, éducation …),

par la diminution des profits

 

Avec les Amis de l’Emancipation Sociale – association d’éducation populaire et d’action

Nous sommes tous

Rouges de colère car travailleurs, salariés, chômeurs,

précaires, retraités ne doivent pas trinquer

Verts de rage car le productivisme détruit la planète

Noirs d’espoir car la société de justice sociale et d’égalité

que nous voulons sera multicolore, multiculturelle et solidaire

 

                           Informer pour se libérer              Se libérer pour agir

               Agir en s’auto organisant                             S’auto organiser dans l’égalité

Rejoignez les Amis de l’Emancipation Sociale  03.84.30.21.06  emancipation.sociale@laposte.net

 

Ont été invités à se joindre à ce rassemblement : CUAL Belfort, LCR/NPA, LO, PT, PCF, SUD, CGT, FSU, Démocratia, ATTAC, Comité de vigilance pour la défense des services publics

Edité par nos soins                                            le  8.11.2008                                                 ne pas jeter sur la voie publique

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