Pour sauver le capitalisme de la crise financière,

l’Etat va faire payer les classes populaires

 

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Sarkozy a annoncé qu’il comptait sortir 360 milliards d’euros pour sauver les banques françaises de la faillite. 360 milliards, c’est un peu plus que le budget annuel de l’Etat français. Rien que ça ! Alors qu’il y a quelques mois encore, pour la Poste, la Sécu, l’hôpital public, nos retraites, les caisses étaient vides. De qui se moque-t-on ?

 

Privatisation des profits et socialisation des pertes

La crise financière actuelle nous montre bien ce qu’est le système capitaliste : une économie construite sur du vent et la recherche de profits. Des milliers de milliards d’euros sont ainsi partis en fumée depuis un peu plus d’un an.

Mais quand tout s’écroule, ce sont toujours les travailleuses et les travailleurs qui épongent les pertes. Que ce soit par la dilapidation de l’argent public, les pressions directes des entreprises sur les salarié-e-s (licenciements, salaires bloqués) ou l’inflation galopante, c’est nous qui allons payer. Par contre, les spéculateurs sont félicités par des plans de sauvetage du capitalisme : on leur redonne de l’argent pour recommencer à jouer notre avenir en bourse.

Déjà aujourd’hui, l’emploi des intérimaires est au plus bas et plusieurs plans de licenciements sont annoncés à Ford, Renault, la Redoute, Kronenbourg, ainsi que dans des centaines de PME…

La situation est la même partout dans le monde et ne va faire qu’empirer. Face à cela, le gouvernement ne fait qu’aggraver la situation en accélérant sa politique de destruction des services publics.

 

Il n’y a pas de solution capitaliste à la crise financière

Mais le gouvernement, les actionnaires et le patronat se fichent bien du sort des salarié-e-s. Pour eux, la priorité est d’étaler les effets de la crise dans le temps. Et pour cela Sarkozy est capable de sortir 360 milliards d’euros. Pourtant, on continue de nous baratiner qu’il faut privatiser la poste pour augmenter son capital de 3 milliards, créer des franchises médicales pour combler un soit disant trou de la sécu de 8 milliards et supprimer des milliers de postes de fonctionnaires pour économiser de l’argent.

En donnant aux apprentis sorciers de la finance de l’argent pour recommencer à spéculer, Sarkozy ne fait que donner de l’air à la prochaine bulle spéculative. On sort de la crise financière actuelle… en préparant la crise suivante. Tous les milliards du monde n’empêcheront pas le capitalisme d’aller droit dans le mur, à plus ou moins brève échéance.

 

Pour en finir avec le capitalisme

S’il y a 360 milliards de disponibles, alors il faut se battre pour que cet argent soit utilisé pour des mesures immédiates comme :
- 37,5 annuités de cotisations pour une retraite à taux plein public-privé ;
- suppression des franchises médicales ;
- embauche immédiate et massive de fonctionnaires dans l’Education, la santé et les transports pour de meilleurs services publics ;
- hausse immédiate des salaires, en commençant par les plus bas.

Cette liste est loin d’être exhaustive et c’est pour une rupture avec le capitalisme qu’il faut se battre, pour construire une société où le temps de travail sera massivement diminué, où les services publics seront gratuits et au service de la population, et où l’économie sera directement dirigée par les travailleuses et les travailleurs.

Le capitalisme ne se réforme pas, il ne se moralise pas. Il n’y a pas un gentil capitalisme et un méchant libéralisme financier : la spéculation, c’est l’essence même du capitalisme.

 

Pour en finir définitivement avec l’injustice de ce système, il faut l’abattre.

 

Alternative libertaire, le 6/11/08

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