Sri Lanka
Pour l’autodétermination du peuple tamoul
Communiqué d'Alternative libertaire
22 avril 2009
A Paris, depuis le 6 avril 2009, des milliers de Tamouls, réfugiés politiques pour la plupart, sont rassemblés pour crier leur colère face aux massacres perpétrés à l’encontre de leurs proches, dans le nord-est du Sri Lanka.
Pour le gouvernement raciste de Mahinda Rajapakse, le Sri Lanka est exclusivement cingalais et bouddhiste, et la minorité tamoule est une anomalie qu’il faut mater, dont la culture et les droits sont bafoués.
Les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) qui, malgré tous leurs travers autoritaires, sont devenus la composante hégémonique de la résistance tamoule à l’oppression, sont en train de perdre la guerre qu’ils menaient depuis vingt-cinq ans. Derrière leur liquidation, c’est tout le peuple tamoul qui va devoir subir le déferlement de la répression de l’armée sri-lankaise, dans un pays où toute opposition politique est réprimée, et où la censure de la presse est totale. Toutes et tous les observateurs internationaux, journalistes et membres d’ONG ont d’ailleurs été expulsés de la zone des combats.
Non content d’utiliser des armes chimiques contre les populations civiles, le gouvernement sri-lankais finance des paramilitaires qui se chargent du reste du sale boulot : dénonciations, arrestations arbitraires, torture, viols, meurtres et enlèvements d’opposants. Ce sont ainsi 200 000 civils, piégés dans les zones de combats, qui risquent d’être livrés à la barbarie. On parle de 7.000 morts en une semaine.
La zone nord-est du pays intéresse tout particulièrement l’Etat sri-lankais, qui entend y implanter une immense zone industrielle et portuaire, avec l’aide de capitaux chinois et indiens.
A Paris, malgré 14 jours de rassemblements massifs et calmes (jusqu’à 15.000 personnes), il aura fallu que la police provoque des échauffourées le 20 avril au soir pour que les médias évoquent le sujet, dans la tonalité sécuritaire qu’ils affectionnent.
Le peuple tamoul a droit à l’autodétermination, le droit de parler sa langue et d’avoir sa culture propre. Il faut stopper ce massacre !
Communiqué d'Alternative libertaire
22 avril 2009