Retour à la page d'accueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOKHNA MAÏMOUNA MBACKÉ

La ville de Cheikh Ahmadou Bamba, Touba, célébrera cette année, la Nuit de la Révélation du Coran ou Leylatoul Khadre. Avec une grande absente cependant : Sokhna Maymounah MBACKE dite Sokhna May, fille cadette du fondateur de la ville Sainte, qui depuis 1950 marquait l’événement. Sokhna May en effet opta très tôt, à la manière de ces femmes de renommée qui entouraient le Prophète Mouhammad (PSL) pour calquer sa vie à la démarche de l’Envoyé (PSL). Ici, comparaison est certainement raison car Sokhna May comme tout le monde le sait est fille de Serigne Touba, lequel vouait au Coran un culte particulier comme il vouait sans aucun doute le même culte au Prophète (PSL) à qui le Message a été délivré au non de tout l’Univers. Comme on le signalait plus haut, le Prophète Mouhammad (PSL) était entouré de deux femmes se distinguant particulièrement pour leur engagement à la cause de l’Islam. La première est sa fille Fatima et la seconde, son épouse Aïcha. Les panégyristes de Touba comparent volontiers ces deux femmes à Sokhna May, celle qui a dédié toute son existence (74 ans lorsqu’elle fut rappelée à Allah au mois de Février dernier) à la célébration du Leylatoul Khadre, cette nuit meilleure que 1000 mois. Pour eux, Sokhna May est en même temps Fatima pour s’être engagée sur le chemin de son père Khadimou Rassoul qui couchait à même le sol, réservant le plus douillet de ses lits au Coran ; également elle est Aïcha qui pour son érudition enseigna beaucoup sur l’Islam, tel que pratiqué par Mouhammad (PSL), à la disparition de ce dernier.

Engagement de Fatima et érudition d’Aïcha ! Sokhna May apparaissait ainsi, ayant consacré un demi-siècle de son existence à la célébration du Leylatoul Khadre, au raffermissement des liens entre les divers membres de la famille Mbacké où elle jouait le rôle de tante et de mère. C’est-à-dire le rôle incontournable de gardienne des valeurs et vertus sans lesquelles l’on serait très loin du chemin tracé par Cheikh Ahmadou Bamba. Mais par-dessus tous les rôles que Sokhna May ait pu jouer pour la défense et l’illustration du mouridisme la Nuit des Décrets s’impose. Parce qu’elle l’avait elle même délibérément choisie et pour elle, elle se sera dévouée sans compter. Tout commença en cette fameuse Leylatoul Khadre de 1950 où elle reçut officiellement l’aval du khalife général de l’époque, Serigne Falilou Mbacké, son grand frère, dépositaire de la charge de Serigne Touba. Cette nuit-là en effet Sokhna May avait préparé un plat de 3 poulets qu’elle alla porter à Serigne Falilou en hommage à la Nuit des Décrets, à la suprématie du Coran sur tout autre livre révélé et aussi au culte que leur père, Khadimou Rassoul vouait au Livre et au Messager (PSL) !  Serigne Falilou ému mais point surpris par le geste qui venait de la fille de Khadimou Rassoul pria afin qu’Allah agréât un tel geste. Il fit également cette prédiction : « Le plat de poulets deviendra le plus grand des festins… ».

L’histoire lui donna raison car au fil des ans, le Leylatoul Khadre devint l’occasion où Sokhna May nourrissait pratiquement toutes les nécessiteuses de la cité Sainte où elle préparait des plats de poulets en quantité, avec des plats de moutons, de bœufs et même de chameaux en nombre incalculable. Dans tous les daaras mourides en général et à Touba en particulier le Coran était lu toute la journée et la nuit aux frais de Sokhna May qui bien sûr en dédiait le bénéfice à la mémoire de son vénéré père et de tous les musulmans. Cette nuit du Leylatoul Khadre, Sokhna May l’a initiée en beauté, et la clôturée aussi en beauté, car elle se déroule à présent dans la Résidence Leylatoul Khadre aux HLM de Touba. Une concession exclusivement dédiée à la célébration de la Meilleure des Nuits. Et dernière volonté de cette femme auréolée de grâces, Sokhna May recommanda à sa famille réunie sur son lit de mort : « N’envisagez guère d’organiser un Magal en ma mémoire, autre que celui que je vous laisse, le Leylatoul Khadre. Il me suffit amplement et moi, je me suffis à lui, totalement ». Aujourd’hui, la famille de Sokhna May, Serigne Modou Makhfouz en tête avec sa sœur Sokhna Bâli se font le point d’honneur de respecter cette ultime volonté à la lettre et à l’esprit. Ce sera le credo de leur vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHEIKH AHMADOU BAMBA : FONDATEUR DU MOURIDISME
Votre nom :
Votre adresse email :
Les adresses email de vos ami(e)s :
une adresse par ligne - 10 maxi
Votre message (facultatif) :