Liquides opaque, blanchâtre produit par l'éjaculation, composé de spermatozoïdes en suspension dans le liquide séminal qui est un mélange des sécrétions des différentes glandes génitales mâles (prostate, vésicule séminal...).
L'étude de la composition du sperme est appelée spermocytogramme ; il comprend les données suivants :
Dans certains cas, le spermocytogramme peut être compléter par :
- le volume de l'éjaculât : normal entre (2 et 6 ml) ; Il est le reflet des capacités sécrétoires des glandes annexes (vésicules séminales, prostate...)
- la viscosité du sperme ;
- le pH : normal entre 7,2 et 8 ; Il est le témoigne indirect des sécrétions des glandes annexes.
- la numération des spermatozoïdes : normal entre 20 millions et 250 millions par ml ou un taux égale ou supérieur à 40 millions par éjaculât ;
- la mobilité des spermatozoïdes : une heures après l'éjaculation, 50 % ou plus de spermatozoïdes doivent avoir une mobilité normale, c'est-à-dire en déplacement progressif, dont 25 % progressifs rapides ; 30 % ou plus de spermatozoïdes doivent avoir une mobilité normale progressive trois heures après l'éjaculation ;
- la vitalité ou le pourcentage des spermatozoïdes vivants à l'éjaculation doit être égale ou supérieur à 75 % ;
- le pourcentage de formes anormales des spermatozoïdes doit être inférieur à 50 % ; (pour certains auteurs plus de 30 % des spermatozoïdes doivent avoir une morphologie normale).
- Présence ou non d'agglutinants ;
- la numération de globules blancs contenus dans le sperme ; normalement la numération des leucocytes est inférieure à (1 million/ml).
Quelques définitions concernant le sperme : (voir aussi les normes de l'Organisation mondiale de la Santé : O.M.S.)
- La spermoculture c'est-à-dire, la mise en culture du sperme à la recherche d'agent infectieux ; Il est demandée dans les anomalies du spermogramme, dans les anomalies des dosages biochimiques du sperme et les antécédents infectieux de l'appareil urinaire et génital.
La spermoculture est positive lorsque on met en évidence une bactérie pathogène avec un nombre de colonies égale ou supérieur à 10 puissance 3. Une recherche du mycoplasme et du chlamydia trachomatis est effectuée systématiquement par des cultures spécifiques et par (PCR) pour les chlamydia.
- Des dosages biochimiques de certaines substances chimiques qui se trouvent normalement dans le sperme et qui sont sécrétées par les différents organes internes de l'appareil génital mâle, par exemple :
- zinc, citrate (ou acide citrique) et les phosphatases acides qui sont sécrétés par la prostate ;
- fructose qui est sécrétée par la vésicule séminale ;
- L-carnitine qui est sécrété par l'épididyme.
- Des tests spécifiques permettant d'étudier la capacité des spermatozoïdes à progresser dans des milieux particuliers. Ces tests sont nécessaires dans le cadre de la préparation du sperme pour les inséminations artificielles et la fécondation in vitro car ils permettent de sélectionner les spermatozoïdes les plus mobiles ;
- Parmi ces examens on cite le test de migration/survie des spermatozoïdes : indiqué à la suite de la mise en évidence d'une oligozoospermie et/ou asthénotératozoospermie ; il permet d'extraire du sperme altéré une concentrée de spermatozoïdes mobiles et normaux ; ce concentrée ne contient pas ni les germes ni les leucocytes déjà existant dans le sperme d'origine.
En fonction de la numération des spermatozoïdes obtenue par ce test, le Médecin peut diriger la patiente vers une telle ou telle technique de procréation médicalement assistée ; à titre indicatif, les limites de l'acceptabilité :
- pour l'insémination artificielle intra-utérine : un million/ml de spermatozoïdes mobiles en trajets fléchants
- pour la fécondation in vitro : 0,2 million/ml de spermatozoïdes mobiles en trajets fléchants ;
- pour la fécondation in vitro avec micro-injection intracytoplasmique (ICSI) : il suffit d'obtenir quelques spermatozoïdes mobiles.
- Des tests permettant d'étudier le comportement des spermatozoïdes dans la glaire cervicale du partenaire féminin (Test post-coïtal de Hüner) et dans la glaire cervicale témoin et normale provenant d'une autre femme (Test de pénétration croisée in vitro). Ces tests sont nécessaires dans les cas où on suspecte la présence d'anticorps antispermatozoïdes qui immobilisent les spermatozoïdes et entraînent, par conséquence la stérilité ; ces anticorps peuvent être trouvés, soit dans le sperme, soit dans la glaire cervicale du partenaire féminin soit dans le sang de l'homme ou de la femme explorés ;
Des tests permettant la mise en évidence des auto-anticorps dans le sperme et qui entraînent des altérations dans la mobilité des spermatozoïdes (agglutinations spontanées des spermatozoïdes dans le sperme ou un abaissement de leur mobilité).
- parmi ces tests :
- Le Mar test : consiste à détecter des anticorps anti spermatozoïdes de type (IgA, IgG, IgM) fixés sur les spermatozoïdes.
- Le test aux immuno-billes : consiste à détecter directement sur les spermatozoïdes et localiser la région sur laquelle les anticorps anti spermatozoïdes sont fixés. Il faut au moins 100 spermatozoïdes mobiles pour réaliser le test.
- Le dosage des anticorps anti spermatozoïdes dans le plasma séminal et la circulation sanguine.
- La recherche des spermatozoïdes dans les urines : le but de l'examen est la recherche d'une éjaculation rétrograde, elle suspectée devant une aspermie ou hypospermie.
- Des études des spermatozoïdes sous microscope électronique à la recherche de certaines anomalies. Ces études sont nécessaires dans certaines cas de stérilité inexpliquée et dans certaines anomalies de la mobilité ou de la forme des spermatozoïdes.
- Des dosages hormonaux peuvent être demandés en cas d'oligospermie sévère et d'azoospermie, les dosage plus utiles ce sont les dosages la FSH et la testostérone parce qu' ils sont nécessaires pour déterminer l'origine d'une oligozoospermie et une azoospermie.
La FSH est normale si l'azoospermie est excrétoire ; elle est augmenté si l'azoospermie est sécrétoire et l'affection primaire est localisée dans les testicules ; et enfin, la FSH est basse si l'azoospermie est sécrétoire mais l'affection primaire se situe au niveau de l'axe hypothalamo-hypophysaire.
- L'étude de caryotype doit être réalisée devant une azoospermie sécrétoire et une oligospermie sécrétoire sévère (< 5 millions spermatozoïdes/ml). En dehors de l'étude classique du caryotype il est possible de rechercher des microdélétions dans les zones (AZFa, AZFb et AZFc) du bras long du chromosome Y.
La recherche des anomalies génétiques de la mucoviscidose (anomalies du gène CFRT) sont recherchées obligatoirement en cas d'azoospermie excrétoire due à des anomalies congénitales des canaux déférents et des canaux éjaculateurs, car la présence des mutations de la mucoviscidose impose de rechercher la présence de ces mutations chez le partenaire féminin.
- Aspermie : absence d'éjaculât ;
- Hypospermie : volume total de l'éjaculât inférieur à 2 ml ; elle peut être dû
- soit à un problème technique de recueil du sperme
- soit un déficit de sécrétion au niveau des glandes annexes (prostate, vésicules séminales)
- soit une éjaculation rétrograde (dans la vessie).
- Hyperspermie : volume total de l'éjaculât supérieur à 6 ml ; elle évoque la présence de lésions infectieuses des glandes annexes et en particulier, les vésicules séminales.
- Le pH :
- un pH acide inférieur à 6,5 témoigne d'un défaut du fonctionnement des vésicules séminales
- un pH > 8 : évoque le diagnostic d'une insuffisance prostatique.
- Azoospermie : absence de spermatozoïdes à l'éjaculât ; on parle de
- l'azoospermie sécrétoire si l'anomalie est une absence totale de la spermatogenèse qui se déroule dans le testicule, au niveau des tubes séminifères, l'origine de l'altération de la spermatogenèse peut être soit une affection testiculaire primitive congénitale ou acquise ; soit une insuffisance hypothalamo-hypophysaire acquise congénitale.
- l'azoospermie est excrétoire si la spermatogenèse est conservée mais les spermatozoïdes ne sont pas excrétés dans le sperme en raison de la présence d'un obstacle au niveau des voies excrétoires (épididymes, canaux déférents, canaux éjaculateurs). Les lésions peuvent être congénitales ou acquises.
- Oligospermie : numération de spermatozoïdes inférieure à 20 millions par ml ou inférieure à 40 millions par éjaculât ;
- Oligospermie sévère : numération de spermatozoïdes inférieure à 5 millions par ml ;
- Polyspermie ou polyzoospermie : numération de spermatozoïdes supérieure à 250 millions par ml (ou 200 millions par ml pour certains auteurs) ;
- Asthénozoospermie : moins de 50 % de spermatozoïdes mobiles une heure après l'éjaculation ; et moins de 30 % de spermatozoïdes mobiles 3 heures après l'éjaculation ;
- Tératozoospermie : moins de 50 % (ou moins de 30 % pour certains auteurs et l'O.M.S.) de spermatozoïdes sont normaux. Les anomalies des spermatozoïdes sont classées en quatre catégories :
- anomalies de la tête :
- valeur normale : inférieure à 35 % ;
- elles englobent :
- spermatozoïdes microcéphales
- spermatozoïdes macrocéphales
- spermatozoïdes à tête allongée
- spermatozoïdes à tête irrégulière
- anomalie de la pièce intermédiaire :
- c'est la présence de restes cytoplasmiques
- valeur normale : inférieure à 20 %
- anomalies du flagelle :
- valeur normale : inférieure à 20 %
- il s'agit de
- spermatozoïdes à flagelle angulé
- spermatozoïdes à flagelle enroulé
- formes doublés :
- valeur normale : inférieure à 10 %.
- Nécrozoospermie : pas de spermatozoïdes vivants à l'éjaculation ;
- Leucospermie : numération des leucocytes > 1 million/ml.
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Créé 14/décembre//2001
Dernière mise à jour :
16 octobre, 2004
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Références pour la Dernière mise à jour : J. Lornage.
Gynécologie-Obstétrique pratique ; N° 144, avril 2002 ;
page : 10-11
www.aly-abbara.com
www.avicenne.info
www.mille-et-une-nuits.com
Paris / France