Les rivières martiniquaises sont de plus en plus médiatisées, car les populations estiment leurs aménagements inadaptés. En réalité, tant que les rivières seront aménagées par à-coups ou par petits bouts, ces procédures n’auront qu’une efficacité limitée.

Pour aménager correctement les rivières, il faut mettre au point de nouvelles techniques de protection ou employer celles qui sont couramment utilisées dans d’autres régions du monde : le fascinage, les trames à tavannes, la technique du peigne, employer du géotextile naturel - moins traumatisant pour l’environnement - utiliser des pelles à bras long. En clair, il ne faut plus se contenter d’employer les mêmes techniques désuètes : le curage et l’enrochement.

En dépit de l’utilisation de ces nouvelles techniques, il faudra aussi modéliser le fonctionnement des rivières les plus dangereuses, de façon à prévoir et surtout quantifier leurs évolutions. Avant tout aménagement, il serait aussi intéressant de réaliser de véritables études environnementales détaillant systématiquement les caractéristiques géomorphologiques, floristiques et faunistiques.

En définitive, il n'est plus souhaitable d'aménager les rivières par petits segments, sans avoir une vision globale de l'ensemble de la zone à restructurer.