XXXIème Congrès de l’Association des Sociétés de Philosophie
de Langue Française (ASPLF)

 

LE MÊME ET L’AUTRE

IDENTITÉ ET DIFFÉRENCE

mardi 29 août – samedi 2 septembre 2006
Budapest – Hongrie

 

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Mesdames, Messieurs, et Chers collègues,

Au nom du Comité d’Organisation du XXXIème Congrès ASPLF, au nom de la Société Hongroise de Philosophie de Langue Française et aussi celui de l’Institut de Philosophie de l’Université Eötvös Lóránd je vous souhaite la bienvenue. Le thème central de notre réunion, « le même et l’autre », reflète une problématique classique et toujours renouvelée. Il peut être attaché aussi à l’institution qui l’abrite : dès sa fondation en 1635 notre Université demeure la même, bien que nombreux aient été les changements subits, son image, son nom et son siège parmi les plus caractéristiques. Le fondateur est Péter Pázmány, excellent théologien et grand orateur, à qui on doit également la réforme de la langue hongroise. L’Université a hérité son nom actuel du grand physicien Lóránd Eötvös, inventeur de la pendule de torsion, professeur de grands scientifiques. L’identité de l’Université est conservée par son rôle de forteresse de la science ; en témoigne bien les cinq lauréats de prix Nobel issus de ses rangs. Il convient d’énumérer davantage de scientifiques non récompensés par le prix Nobel parmi les étudiants et dans le corps des enseignants, pour ne mentionner que deux, le mathématicien János Neumann et le philosophe György Lukács. En tant que directeur de l’Institut de Philosophie de l’Université c’est avec fierté qu’il m’appartient de remémorer un autre élément de l’identité de notre institution, à savoir le rôle central de la philosophie joué dès sa fondation. Discipline particulièrement respectée, elle avait donné la première chaire de l’Université, et son titulaire a fait la première conférence de son histoire le 5 novembre 1635. Cette conférence a été prononcée en latin bien sûr. L’usage de la langue maternelle par les philosophes plus tard représente un tournant décisif et l’est d’un grand profit pour la pensée elle-même. Doit-on également reconnaître le rôle des langues instituant une tradition, à laquelle se rattache par de fils nombreux notre culture philosophique universelle partagée. Il convient de nommer ici la langue française, langue de prédilection de nos échanges intellectuels d’aujourd’hui.

János Kelemen

Membre de l’Académie des Sciences de Hongrie
Directeur de l’Institut de Philosophie de l’Université ELTE
Président du Comité d’organisation

 

LE MÊME ET L'AUTRE.

IDENTITÉ ET DIFFÉRENCE

A l’aube du XXIe siècle resurgit paradoxalement une problématique apparue à la naissance de la philosophie. L’interrogation philosophique sur le même et l’autre renvoie en effet à une question fondamentale de l’ontologie classique, mais en même temps à une interrogation devenue pressante aujourd’hui sur l’identité et la différence, sur le sujet et son rapport à l’autre, à tous les autres dans la figure d’une humanité commune à tous les hommes. Platon se demandait déjà : « Comment si le tout existe, chaque chose peut-elle exister séparément ? »

La vie psychologique, sociale, politique est traversée par une tension entre être soi avec l’autre et être soi contre l’autre, jusqu’à l’ultime négation de l’autre par le meurtre qui marque les commencements de l’humanité et qui, sous les formes les plus diverses, n’a jamais disparu de l’histoire.

L’exigence de la raison est de dépasser cette opposition par l’universalité conquise des droits et des devoirs, mais elle se heurte à une réalité rebelle : l’histoire, la géographie, les conditions concrètes de l’existence semblent imposer, pour qu’un vivre ensemble soit concevable, que soient prises en compte les différences, les identités particulières soucieuses d’être reconnues comme telles au sein des groupements humains, de quelque nature qu’ils soient, menaçant par leurs revendications mêmes le principe de l’égalité propre à la démocratie. Dès lors des voies nouvelles de liberté peuvent être envisagées pour un humanisme ouvert sur l’avenir de l’humanité.

Mais la problématique du même et de l’autre appelle aussi une réflexion sur l’autre de l’homme, qu’il s’agisse de l’univers qui se donne à connaître à la science (connaître c’est identifier, disait Meyerson), à dominer par les techniques, à reconnaître comme nature souveraine, ou comme le Tout Autre dans certaines religions.

Dès lors, c’est la philosophie même, dans toutes ses ressources, qui est interpellée par le thème de ce XXXIe Congrès. Nul doute que la parole des philosophes présents à Budapest y apportera un éclairage décisif.

Tous les deux ans, l’Association des Sociétés de Philosophie de Langue Française (A.S.P.L.F.) organise un Congrès international permettant la rencontre, l’échange et la mise en commun des pensées sur un thème proposé à des philosophes de langue française. Le précédent Congrès s’est déroulé à Nantes, en 2004, sur le thème : « L’HOMME ET LA REFLEXION ». Le XXXIe Congrès se déroulera à Budapest, en 2006, sur le thème : « LE MEME ET L’AUTRE. IDENTITE ET DIFFERENCE ». Il est co-organisé par la Société Hongroise de Philosophie de Langue Française et l’Institut de Philosophie de la Faculté des Lettres de l’Université ELTE de Budapest (Hongrie), avec le soutien de l’Université de Bologne (Italie).

Bureau actuel de l’ASPLF :

Président :

Jean Ferrarii

Vice-présidents :

Anne Baudart, Gilbert Hottois, Evanghelos Moutsopoulos, Claude Piché, Daniel Schulthess

Secrétaire générale :

Nelly Robinet

Secrétaire générale adjointe :

Marie-Geneviève Pinsart