Un dialogue qui ressemble plutôt à un combat dont je ne
sors pas souvent vainqueur, cédant le terrain devant un arbre aux
demi-teintes insaisissables ou reculant devant un rocher aux formes énigmatiques.
Moments étranges où l'on s'affronte à l'aléatoire
impavide de la nature autant qu'à soi même. Mais cette lutte
ménage ses petites victoires quand par un trait ou un teinte un peu
plus cassée la toile commence à vibrer. Mais à chaque
instant tout peut être remis en cause, un peu comme lorsque qu'il
faut aviver un feu naissant au risque de l'éteindre en soufflant.
Il est des peintures qui sont des sommes de moments atteints et perdus et
dont la surface visible n'est que la dernière sédimentation
voilant toutes les autres harmonies que le travail a détruites.
"pierres et buissons"
Acrylique sur papier toilé 35 x 35