LA MUSCULATION
TRAVAIL DE LA VITESSE DE LA CONTRACTION :
I- Généralités :
1- Mécanisme :
Seuls les neurones rapides sont sollicités. Ils innervent
seulement les fibres blanches à contraction rapide grâce à
leur richesse en myofilaments et à leur haut potentiel anaérobie
alactique (ATP - CP) (puissance).
2- Conditions d'exécution : 2 facteurs : nerveux (synchronisation)
et musculaire (énergie)
La vitesse nécessite une très bonne synchronisation
nerveuse et une coordination parfaite du geste.
Les contractions rapides nécessitent une très
grande disponibilité de l'ATP : (travail de courte durée <15").
3- Limite de la vitesse :
- Mauvaise maîtrise gestuelle : connaissance du geste, fraîcheur
et disponibilité nerveuse (concentration).
- Manque d'ATP dans les fibres (fatigue)
- Nécessité d'une récupération longue pour reconstituer
les réserves d'énergie et reposer le système nerveux
(commande)
II- Conséquences sur l'entraînement et principes de travail
:
- mouvements simples et bien maîtrisés
- travail en état de fraîcheur et de repos maximal
- travail à charge moyenne pour une bonne exécution gestuelle 40 - 60% du maxi
- vitesse d'exécution maximale
- peu de répétition (durée <10")
- peu de séries : 2 à 4
- récupération longue entre les séries : 3 à 5'
- toujours suivi d'un étirement
III- Effet sur le muscle et adaptation musculaire :
- pas de prise de volume, ni de gain de force ou d'endurance
- amélioration du contrôle et de la synchronisation de la commande
- amélioration des potentiels énergétiques anaérobies
alactiques des fibres blanches (réserve ATP)
IV- Remarques :
- Progrès rapides : 3 à 4 semaines
- Peut être fait 3 à 4 fois par semaine si le repos entre les
séances est suffisant
- Incompatible avec un travail d'endurance
Franck BOUCHETAL PELLEGRI
– Professeur de sport - Formation Entraineur / B.E.E.S 1