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Sur le banc des accusés : la voiture. C'est elle la première responsable de la pollution urbaine et de ses effets sur notre santé. Mais tous les véhicules n'émettent pas le même type de polluants : oxyde d'azote et particules pour les diesel, hydrocarbures pour les essence. Difficile alors de les classer par degré de nocivité. Une chose est sûre : les voitures restent moins polluantes au kilomètre que les poids-lourds, puisque leur motorisation est beaucoup plus petite. Ca parait logique. En revanche, et c'est plus étonnant, les voitures sont aussi en général moins polluantes que les deux-roues. Les explications de Patrick Corollaire, responsable des transports à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie :
"Le problème des deux-roues, c’est qu’ils ne sont pas catalysés aujourd’hui. Alors ils vont émettre environ dix fois plus d’hydrocarbures que des véhicules quatre-roues catalysés. En nombre, en France, les deux-roues représentent près 1,5 millions d’unités contre 26 millions de voitures. C’est faible en nombre, mais ça a un impact non négligeable."
Et puis, on n'y pense pas toujours, mais sachez que l'on peut polluer même sans rouler. Hier, à Paris, 75 autocars se sont fait verbaliser sur des parkings. Motif : ils avaient tous laissé le moteur tourner pendant leur pause. Une heure, voire une heure et demi d'affilée, histoire de rester au frais sous la climatisation.

Elodie Touchard

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Congestion urbaine, prix élevés des carburants, facilité de stationnement sont autant d'arguments expliquant le succès grandissant des deux roues en France. Chaque année, pas moins de 350 000 motos, cyclomoteurs, scooters ou trials neufs sont vendus dans l'Hexagone.

Le parc des cyclomoteurs, scooters, motos… dépasse désormais les 2,5 millions de véhicules. Soit 10% du parc automobile français.

Pourtant, malgré les réglementations européennes en vigueur ou en préparation, leurs performances énergétiques et environnementales sont médiocres. Selon les modèles de cyclomoteurs, les consommations en carburant (3 à 4 l/100 km) restent élevées, si l'on tient compte du faible poids du véhicule à propulser. Pour ces mêmes deux roues, dont la cylindrée est inférieure à 50 cm3, les taux de pollution sont 2,6 (pour le monoxyde de carbone) à 8,5 fois plus élevés (pour les hydrocarbures imbrûlés et les oxydes d'azote) que ceux des voitures neuves.

La consommation des motos de plus grosse cylindrée est importante aussi, de 6 à 7 l/100 km. Cela étant, qu'elles soient routières ou sportives, elles intègrent plus fréquemment que les cyclomoteurs ou les scooters des systèmes de dépollution (catalyseur) ou des dispositifs leur permettant de réduire leur consommation, comme l'injection directe. Autant de systèmes qu'il convient de généraliser afin que les normes énergétiques et environnementales fixées par la réglementation européenne puissent être atteintes par l'ensemble du parc de deux roues français.

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