Communiqué de presse

Vendredi 14 septembre 2001

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Ce communiqué considère que les émissions de CO2 suffisent à justifier une politique de transport privilégiant les Chemins de Fer. Il n'est absolument pas fait état du point de vue des utilisateurs sur le coût du transport ou la qualité du service. Avec ce même état d'esprit, on pourrait être conduit à supprimer le chauffage au fuel des habitations, les cuisinières à gaz....ou même le droit de respirer..

Conseil des ministres des Transports et de l’Environnement à Louvain la Neuve (14 – 16 septembre 2001)

Les Chemins de fer européens présentent " Le rail : la voie de la mobilité durable "

La Communauté des chemins de fer européens (CCFE), l’association professionnelle représentant les entreprises ferroviaires et les gestionnaires d’infrastructure ferroviaire en Europe assureront une présence importante à l’exposition qui se teindra en marge du Conseil informel Transport & Environnement à Louvain la Neuve (Belgique).

Le stand de la CCFE souligne la contribution des chemins de fer à la mobilité durable à la fois en termes de services innovants destinés à leur clientèle et d’efficacité environnementale pour la société dans son ensemble.

Un rééquilibrage des trafics entre modes de transport est promu par le Livre blanc de la Commission européenne "La politique européenne des transports à l'horizon 2010 : l'heure des choix".

Une telle politique de transfert vers le rail avait été recommandée par le Conseil européen du 15 juin 2001 à Göteborg. Elle se trouve au centre des débats du conseil informel sous présidence belge à Louvain la Neuve.

La route est cause de quelque 93% du total des coûts externes des transports tandis que le rail en génère environ 1,6%.

Tous trafics (voyageurs et marchandises) confondus, le rail a en moyenne une efficacité énergétique trois fois supérieure à celle de la route. Un navetteur utilise six fois moins d’énergie lorsqu’il utilise le chemin de fer plutôt que la route pour le même trajet. Les faibles rejets, la sécurité, l’utilisation de l’espace par le chemin de fer rendent la mobilité plus facile et plus soutenable. Le chemin de fer est plus compatible avec la préservation des paysages.

Par voyageur x kilomètre effectué, le train requiert un tiers de moins d’espace que la voiture particulière. Le rail est donc une composante essentielle de tout programme pour traiter le problème du changement climatique et du réchauffement de la planète. Par exemple, le transport routier de marchandises rejette dans l’atmosphère au moins 190 g CO2 par tonne - kilomètre et le rail seulement 30 g, avec un potentiel important de réductions supplémentaires. Quelques exemples montrent comment le rail peut aider à lutter contre le changement climatique.

Le remplacement des vols d’Air France par des voitures affrétées par la compagnie aérienne dans les trains Thalys entre Bruxelles et Paris permet d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 6 700 tonnes de CO2 par an.

Les nouveaux Parcel InterCity (PIC) de la Deutsche Bahn, qui transportent des conteneurs sur l’axe nord – sud de l’Allemagne épargnent à l’environnement 11 500 tons de CO2 par an.

Le Svealand-Link, un nouveau service ferroviaire entre Stockholm et Eskilstuna exploité par l’entreprise ferroviaire de voyageurs SJ a permis une réduction des émissions de CO2 de 5 600 tonnes en 1998 sur la partie nouvelle de la ligne. Par lui-même, le nouveau service n’augmente pas les émissions de CO2 en Suède car tous les transports des SJ utilisent depuis 1999 uniquement de l’électricité éco-labellisée produite sans rejets de CO2 .

Les rames Øresund spécialement conçues par les DSB (Chemins de fer danois) et les SJ pour circuler entre Copenhague et Malmö ont épargné à l’environnement 11 500 tonnes de CO2 dans la première année d’exploitation par la substitution de trajets en voiture par des voyages en chemin de fer. Les programmes des DSB visant à améliorer l’efficacité énergétique des trains de la banlieue de Copenhague a conduit à une diminution des rejets de CO2 équivalente à 17 300 tonnes par an

Le transport combiné de fret non accompagné et la "chaussée roulante", exploités en Suisse par les compagnies Hupac SA et RAlpin AG (une nouvelle société propriété conjointe de BLS Cargo AG, la branche fret du BLS, Chemin de fer du Lötschberg et des CFF,Chemins de fer fédéraux suisses) attirent près de 370 000 expéditions par an de la route vers le rail. À ce jour, ces services évitent le rejet dans l’atmosphère de 91 000 tonnes de CO2. D’ici 2007, cette quantité sera portée à 230 000 tonnes. Pour absorber une telle quantité de CO2 au moyen d’une forêt de jeunes hêtres, il aurait fallu en planter 26 000 hectares aujourd’hui et 65 500 hectares en 2007.

Les chemins de fer suisses exploitent un réseau à 100% électrifié. Comme la production électrique suisse ne recourt à aucun carburant fossile, le transport ferroviaire ne cause aucun rejet de CO2 .

En Espagne l’AVE (Alta Velocidad Española) entre Madrid et Séville détient maintenant une part de marché de 54%, laissant la voiture particulière à 34%, l’avion à 4% et l’autocar à 8%.

La répartition entre mode de transports avant l’ouverture de la ligne était de 60% pour la voiture particulière, 15% pour l’autocar, 14% pour le train classique et environ 11% pour l’avion. Le transfert modal sur ce corridor a permis une réduction des coûts externes d’environ 30%. En 2000 la consommation énergétique de l’AVE a été réduite de 19% par rapport à 1993.

Les chemins de fer belges (SNCB - NMBS) et SIDMAR, producteur sidérurgique belge, ont mis en place une série d’améliorations de la qualité du transport de l’acier, qui ont conduit à une progression de la part de marché du rail 39 % en 1993 à 48 % en 2000. Ce qui signifie, pour l’année 2000, 26 500 camions en moins sur les routes et 25 400 tonnes de rejets de CO2 en moins.

Une plaquette co-produite par la CCFE et l’UIC (l’Union internationale des chemins de fer, association à vocation mondiale sise à Paris) et intitulée Les Chemins de fer et l’environnement – Contributions à la mobilité durable: Exemples de bonne pratique sera disponible sur le stand CCFE à l’exposition.

Celle-ci sera ouverte au public le dimanche 16 septembre de 9 h 00 à 14 h 00. Elle se teindra à la "Magna Aula", Grand Place, B – 1348 LOUVAIN LA NEUVE.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter : novembre

Guy Hoedts, senior policy adviser, téléphone :+32 (0)2 213 08 80

mél : guy.hoedts@cer.be