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   Les transports terrestres
de voyageurs et de marchandises en 1999

 

Les voyageurs

 Le trafic ferroviaire, hors banlieue parisienne  Le trafic urbain et routier

Les marchandises

 Le fret ferroviaire  Le transport routier  Le transport fluvial  Le trafic par oléoducs   Le trafic international de marchandises entrée-sortie

Prévisions de trafic pour l'année 2000

Après une année 1998 où la croissance économique mondiale s'était ralentie, l'activité a été soutenue en 1999. Dans l'ensemble des pays de l'OCDE, le taux de progression du PIB atteindrait 2,5 % en 1999 au lieu de 2,3 % pour l'année précédente. Mais dans l'ensemble, les évolutions sont contrastées.
Soutenue par deux plans de relance budgétaire en 1998, l'économie japonaise s'est légèrement redressée en 1999, avec un taux de croissance du PIB de 0,8 % (contre - 2,8 % en 1998). Par ailleurs, du fait de l'excédent des capacités de production, l'investissement ne s'est pas redressé et le taux de chômage n'a cessé d'augmenter pour se situer à des niveaux jamais atteints au Japon.
En revanche, l'économie américaine continue d'afficher des taux de croissance élevés : le taux du PIB progresserait de 4 % en 1999 après + 3,9 % en 1998 et 1997. C'est qu'en 1999, la demande extérieure, mais surtout intérieure a été dynamique (les dépenses de consommation des ménages progressant de 5,3 % après + 4,9 % en 1998) en raison notamment de la hausse des plus-values boursières. L'investissement progresserait également à un rythme soutenu (+ 8,1 %) grâce, en particulier, à l'équipement des entreprises en matériel informatique moderne.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de croissance serait de 1,8 % en 1999 après + 2,8 % en 1998 et + 2,7 % en 1997. Pour les onze pays de la zone euro, le taux de croissance de 1999 a été de 2,1 % (contre + 2,9 % en 1998 et + 2,5 % en 1997). On y enregistre une baisse continue du chômage et une hausse du revenu disponible des ménages.
Sur l'ensemble de l'année 1999, la croissance de l'économie française a été plus soutenue que chez nos partenaires européens (taux de hausse du PIB français : + 2,7 % alors que le taux allemand atteindrait tout juste 1 %). Cette croissance tient à la vigueur de la demande intérieure (consommation des ménages : + 2,1 %) et pour partie aussi à l'accélération de la croissance mondiale. En effet, la vive hausse du pouvoir d'achat du revenu a été stimulée par la croissance de l'emploi et la modération de l'inflation. L'investissement des entreprises a crû de 7,1 % (contre + 6,3 % en 1998). Pour l'ensemble de l'année 1999, le dynamisme de l'activité économique a permis la création de 375 000 emplois dans le secteur privé (300.000 emplois créés en 1998) et la réduction d'un point du taux de chômage. Il faut noter enfin que, tout en restant modérés, les prix à la consommation ont connu une légère accélération sous l'effet de la hausse très nette des cours du pétrole brut importé : le prix en dollars du baril de pétrole s'est accru de 36 % (de 12,75 à 17,36 dollars) et le prix en francs de la tonne importée a augmenté de 41 % (de 560 à 789 francs).
Dans un contexte où la croissance reste relativement soutenue pour l'ensemble des secteurs et comparativement à nos principaux partenaires européens, les transports terrestres de voyageurs ont une hausse comparable à celle du PIB (respectivement + 2,8 % et + 2,7 %), alors que ceux de marchandises ont progressé beaucoup plus rapidement (+ 4,2 %).

                      

Les voyageurs

Evolution globale du trafic

milliards de voy-km

1998

1999

99/98

Voitures particulières

708,4

729,7

+ 3,0 %

Autobus-autocars (y compris RATP)

42,7

41,5

- 2,8 %

Transports ferroviaires (y compris métros et tramways)

74,5

76,8

+ 3,1 %

dont SNCF total

64,5

66,4

+ 3,0 %

dont TGV

30,6

32,2

+ 5,2 %

Transports aériens intérieurs

14,5

15,7

+ 8,3 %

TOTAL

840,1

863,7

+ 2,8 %

Sources : SES, SNCF, RATP, DGAC

Structure du trafic terrestre de voyageurs (en % des voy-km) en 1999

A l'exception du transport par autobus et autocars, la progression du trafic de voyageurs a été générale et soutenue en 1999, aussi bien pour la circulation routière, le trafic ferroviaire à grande vitesse que le trafic aérien surtout qui a été marqué par une forte hausse après la reprise de 1998.

                          

Le trafic ferroviaire, hors banlieue parisienne

Evolution annuelle du trafic

millions de voy-km

1998

1999

99/98

Réseau principal

55330

57030

+ 3,1 %

dont : 

TGV Sud-Est

12170

12980

+ 6,7 %

TGV Atlantique

9270

9870

+ 6,5 %

TGV Nord Europe

1280

1410

+ 10,2 %

TGV jonction (1)

4080

4650

+ 14,0 %

TGV Thalys

980

1040

+ 6,1 %

TGV Eurostar

1880

2000

+ 6,4 %

Source : SNCF -
(1) Lille-Lyon-Méditerranée, Rouen-Lyon, Bretagne-Lyon, Lille-Atlantique Bretagne

La fréquentation du réseau principal de la SNCF continue de progresser en 1999 (+ 3,1 %) bien que le rythme se soit un peu ralenti par rapport à 1998 (+ 5,1 %). La progression reste toujours élevée sur le réseau TGV (+ 5,2 % en 1999 après + 10,7 % en 1998). En particulier, sur le réseau Nord Europe, les effets du cadencement se font sentir (+ 10,2 %) et la hausse reste toujours soutenue pour les TGV qui contournent Paris (+ 14,0 %). Avec des progressions de l'ordre de 6 %, Eurostar et Thalys semblent avoir dépassé la période de montée en charge initiale. Les autres réseaux plus anciens continuent leur hausse (Sud-Est : + 6,7 % et Atlantique : + 6,5 %). Désormais, le trafic du réseau TGV représente 56 % (53,6 % en 1998) de l'ensemble du trafic du réseau principal de la SNCF.
Dans l'ensemble, ces progrès sont liés à la mise en place d'une nouvelle tarification plus attractive, à l'instauration du cadencement sur certains axes (vers Lyon, Lille et Nantes) et à l'accroissement de l'offre grâce aux voitures duplex. Par ailleurs, les dessertes régionales sont relancées grâce à l'expérimentation de la régionalisation dans sept régions, la généralisation étant prévue pour janvier 2002. En revanche, la fréquentation des trains rapides nationaux (hors TGV) s'est stabilisée grâce aux mesures prises par la SNCF pour les rendre plus attractifs.
Si le trafic ferroviaire français est en hausse, il l'est aussi au niveau de l'Union européenne, mais de façon variable et l'évolution reste contrastée suivant les pays : Allemagne (+ 0,9 %), Italie (+ 0,7 %), Espagne (+ 3,8 %), Belgique (+ 3,2 %), le trafic des Pays-Bas et celui des réseaux privés britanniques n'étant pas encore disponibles.

               

Le trafic urbain et routier de voyageurs 

La circulation routière

Tout en restant élevée, la circulation routière sur l'ensemble du réseau national a moins progressé en 1999 (+ 4,1 %) qu'en 1998 (+ 4,6 %).
La hausse est particulièrement vive sur les autoroutes non concédées (+ 4,6 % contre + 6,9 % en 1998) et elle atteint 2,4 % sur les routes nationales (contre + 2,7 % en 1998).
Sur les autoroutes concédées, la circulation des véhicules légers enregistre une hausse de 6,2 % (contre + 8,3 % en 1998) alors que la progression de celle des poids lourds atteint 7 % (contre + 6,4 % en 1998).
Rappelons que si l'insécurité routière s'était aggravée en 1998, après plusieurs années de répit, l'année 1999 a été marquée par une amélioration par rapport à l'année précédente (408 vies épargnées) alors que pour la même année, le nombre d'accidents s'est stabilisé (+ 0,1 %) et celui des blessés a diminué (- 0,6 %). Les mesures qui ont été prises en 1998 ont été renforcées en 1999, notamment, par la loi du 18 juin qui institue un délit pour excès de vitesse de plus de 50 km/h en cas de récidive, l'objectif étant de réduire de moitié, en cinq ans, le nombre de morts. Consacrée grande cause nationale de l'an 2000, cette lutte contre l'insécurité au volant va entraîner des campagnes publicitaires et des actions de sensibilisation tout au long de cette année.
Pour l'ensemble de l'année 1999, 2 148 400 voitures particulières neuves ont été immatriculées sur le marché national, soit une hausse de 10,5 % par rapport à 1998 (après + 13,5 % en 1998, mais des baisses en 1997 et 1996). Pour la même période, les exportations ont progressé de 4,7 %. Le taux de pénétration des marques françaises sur le marché national a atteint 57,2 % (comme en 1998).

                           

Les transports collectifs en région Ile-de-France  

millions de voyageurs

1998

1999

1999/98

Métro

1158,3

1199,8

+ 3,6 %

RER

369,9

387,5

+ 4,8 %

Total réseau ferré

1528,2

1587,3

+ 3,9 %

Bus Paris

352,2

356,0

+ 1,1 %

Bus banlieue (1)

507,8

519,9

+ 2,4 %

Total réseau routier

860,0

875,9

+ 1,8 %

Sites propres (2)

36,7

45,1

+ 22,9 %

Ensemble du trafic RATP (3)

2424,9

2508,3

+ 3,4 %

Source : RATP (1) y compris trafics affrétés; (2) tramway + TVM + TVS + Orlyval; (3) résultats corrigés des grèves

Amorcée en 1997 et confirmée l'année suivante, la croissance du trafic de la RATP est encore plus nette en 1999 (+ 3,4 %). Globalement les grèves de 1999 ont été quatre fois plus perturbantes qu'en 1998 (24,8 millions de voyages perdus en 1999 dont plus de 18 millions pour le seul mois de juin, contre 6,6 millions en 1998). On observe, en année pleine, le succès de la ligne de tramway Trans Val de Seine (10,4 millions de voyageurs, soit + 22,4 %) alors que la ligne Saint-Denis-Bobigny et le Trans Val de Marne enregistraient respectivement 21,9 millions de voyageurs (+ 32,7 %) et 10,6 millions de voyageurs (+ 7,1 %) pour l'ensemble de l'année 1999.
L'effet en année pleine des mesures tarifaires à destination des jeunes (carte "Imagine R"), et une bonne saison touristique se conjuguent à la bonne conjoncture économique générale pour expliquer ces progrès. Sur le réseau banlieue de la SNCF dénommé désormais "Transilien", les efforts faits en matière de sécurité et de confort ainsi que la mise en service de la ligne E du RER (Eole) ont permis d'en améliorer la fréquentation (+ 2,8 % en 1999 après + 1,2 % en 1998).
Il faut noter enfin l'importance de l'enjeu financier que représente la fraude en région Ile-de-France. C'est ainsi que les pertes de recettes ne sont pas négligeables, de l'ordre de 408 millions de francs pour la SNCF (en 1998) et de 311 millions de francs pour la RATP (en 1999).
A la RATP, les taux de fraude observés en 1999 sont de 16,1 % sur le réseau de bus (pour un objectif en 2000 de 14 %), de 4,9 % sur le métro (pour un objectif en 2000 de 4,5 %) et de 3,6 % sur le RER qui a déjà atteint l'objectif de l'an 2000 de 4 %. De nombreuses actions sont menées par la RATP pour réduire la fraude (renforcement des effectifs de contrôle, sécurisation de la carte orange, prévention par des agents RATP auprès des collèges, ...).
A la SNCF, le taux moyen de fraude pour l'Ile-de-France a été de 15,2 % en 1998 (dont 12,5 % à Paris Sud-Est, 17 % à Paris-Est, 17,9 % à Paris-Nord, 13,2 % à Paris-Saint-Lazare et 15,2 % à Paris-Montparnasse et Austerlitz). Notons que le taux de fraude est relativement plus faible sur le réseau grandes lignes (de 2,5 % en 1998).
Enfin, il faut noter que la SNCF prend des mesures anti-fraude, car le manque à gagner financier sur l'ensemble du réseau est compris entre 500 millions et un milliard de francs.

                          

Les transports collectifs de province

L'année 1999 a été également dynamique sur les réseaux de transport collectif de province. En effet, pour l'ensemble de l'année et sur les 108 réseaux interrogés par l'Union des transports publics (UTP), et représentant 92 % de l'activité, le nombre de voyageurs a été en hausse de 1,5 % par rapport à l'année précédente.
Depuis 1999, le trafic des dix principaux réseaux de province disposant d'un TCSP (y compris Bordeaux qui n'en possède pas encore) est recueilli par la DTT.

Evolution annuelle du trafic des principaux réseaux urbains de province disposant d'un TCSP

millions de voyageurs

1998

1999

1999/98

Bordeaux (1)

62,19

64,62

+ 3,9 %

Grenoble

49,91

51,55

+ 3,3 %

Lille

95,02

101,50

+ 6,8 %

Lyon

219,17

226,91

+ 3,5 %

Marseille

139,27

137,03

- 1,6 %

Nantes

83,14

82,29

- 1,0 %

Rouen

36,28

39,31

+ 8,4 %

Saint-Etienne

38,40

38,94

+ 1,4 %

Strasbourg

57,26

62,35

+ 8,9 %

Toulouse

74,19

75,07

+ 1,2 %

Total

854,83

879,57

+ 2,9 %

Source : DTT - (1) Bordeaux ne dispose pas encore de TCSP (transport collectif en site propre).

Les réseaux retenus possèdent un tramway (Grenoble, Nantes, Rouen, St-Etienne et Strasbourg), un métro (Lyon et Toulouse) ou ces deux systèmes simultanément (Lille et Marseille). Le trafic de ces réseaux a porté, en 1999, sur près de 880 millions de voyageurs, en hausse de 2,9 % par rapport à l'année précédente. La fréquentation s'est particulièrement améliorée à Lille, Rouen et Strasbourg. Il faut noter, enfin, la forte perturbation de l'activité à l'automne, consécutive aux conflits sociaux eux-mêmes liés à la mise en place des 35 heures. De sorte que les résultats de certains réseaux importants (Marseille notamment) sont finalement négatifs par rapport à l'année précédente.

                  

Les marchandises   

Evolution globale du trafic

milliards de t.km

1998

1999

1999/98

Trafic routier (TRM) (1)

167,00

181,70

+ 8,8 %

Trafic ferroviaire

52,70

52,10

- 1,1 %

Trafic fluvial

6,21

6,83

+ 10,0 %

Trafic par oléoducs (+ 50 km)

21,60

21,60

--

Total

247,51

262,23

+ 5,9 %

Sources : SES, SNCF, VNF - (1) données provisoires pour 1999

 

Structure du trafic terrestre de marchandises (en % t-km) en 1999

L'ensemble des transports terrestres de marchandises, effectué sous pavillon français sur le territoire métropolitain, a bénéficié de la croissance de la demande intérieure : + 5,9 % alors que le PIB augmentait de 2,7 %. Ce dynamisme est surtout le fait du transport routier. En raison du ralentissement prononcé des échanges extérieurs de 1998 et au début de l'année 1999 lié à la crise asiatique, le trafic international de marchandises affiche des résultats moindres.

            

  Le fret ferroviaire

Evolution annuelle

milliards de t.km

1998

1999

1999/98

Transports conventionnels (1)

39,3

38,8

- 1,3 %

Transports combinés

13,4

13,3

- 1,0 %

Trafic total wagons

52,7

52,1

- 1,1 %

Source : SNCF - (1) ensemble du trafic hors transport combiné

Après les progrès enregistrés entre 1994 et 1997, le trafic ferroviaire s'est stabilisé en 1998 avant de reculer de 1,1 % en 1999. Cependant, l'activité des derniers mois de 1999 a été très dynamique et le trafic a été en hausse de 3,5 % au dernier trimestre par rapport à la même période de 1998. Pour l'ensemble de l'année 1999, l'évolution par catégorie de marchandises est variable : en hausse les produits agro-alimentaires (+ 4,4 %) et les matériaux de construction (+ 4,5%) et en baisse les minerais et produits métallurgiques (- 5,7 %) ainsi que les produits manufacturés (- 3,2 %).
Le trafic international a été en recul (comme on le verra au paragraphe 3.5). Par ailleurs, le transport combiné, qui avait fortement reculé en 1998 et début 1999, semble retrouver, fin 1999, une tendance à l'amélioration même si pour l'ensemble de la période, la baisse n'est pas définitivement enrayée. C'est que depuis le second semestre, l'amélioration du climat du marché a été accompagnée par une meilleure qualité de service qui a été également moins perturbé par des mouvements sociaux.
Enfin, si le trafic ferroviaire a été en retrait par rapport à l'année précédente, il l'a été également pour nos principaux partenaires européens : Allemagne (- 2,4 %), Italie (- 4,0 %), Belgique (- 3,2 %). En revanche, le trafic a été en hausse pour l'Espagne (+ 1,8 %) et l'Autriche (+ 1,4 %). Le trafic du réseau suisse progresserait davantage (+ 10 % sur les trois premiers trimestres de 1999 par rapport à la période correspondante de 1998).

  Le transport routier

Evolution annuelle

milliards de t.km

1998

1999

1999/98

Compte d'autrui

135,6

150,5

+ 11,0 %

Compte propre

31,4

31,2

- 0,6 %

Total

167,0

181,7

+ 8,8 %

Principaux produits :

. produits agricole

20,6

22,1

+ 7,3 %

. produits alimentaires

32,7

33,5

+ 2,4 %

. matériaux de construction

27,8

29,6

+ 6,5 %

. produits manufacturés

56,7

66,7

+ 17,6 %

Source : SES

En données provisoires, le trafic routier de marchandises a porté, en 1999, sur 181,7 milliards de tonnes.km, en progression de 8,8 % par rapport à l'année précédente (contre + 3,6 % en 1998). L'accélération de la croissance du transport routier a concerné aussi bien le transport national (+ 9,2 % après + 4,7 % en 1998) que le transport international (+ 5,9 % après + 1,3 % en 1998). Le transport des produits manufacturés, agricoles et des matériaux de construction progresse fortement en 1999. La route a gagné 1,8 point de part de marché en 1999 au détriment principalement du fer. Globalement le TRM a bénéficié de la bonne conjoncture économique générale, de la hausse de production de l'industrie (automobile surtout ) ainsi que de la hausse de la consommation des ménages.

                     

Le transport fluvial   

Avec 6,8 milliards de tonnes.km, le trafic fluvial s'est, à nouveau, fortement accru en 1999 (+ 10 % après + 9,2 % en 1998). En volume de trafic, la hausse est moindre tout en restant élevée (+ 8,3 % en tonnes). Par type de trafic, les résultats sont négatifs pour le trafic rhénan-mosellan (- 8,0 %) alors que le reste du trafic progresse nettement (+ 14,6 %). Par catégorie de marchandises, les produits suivants ont enregistré une forte hausse : combustibles minéraux solides (+ 18,4 %), produits agricoles (+ 15,5 %), produits chimiques (+ 22,6 %) et matériaux de construction (+ 10,4 %), la hausse restant modérée pour les autres produits, exception faite des produits métallurgiques (- 3,2 %). Pour sa part, les transports effectués par les bateaux de mer naviguant sur les voies d'eau ont progressé de 3,5 % en 1999 (après un recul de 7,6 % en 1998).
Ces bons résultats sont dus, pour l'essentiel, à l'augmentation de la production céréalière (en particulier, les exportations à partir de la Picardie), de la croissance soutenue du bâtiment et des travaux publics ainsi que de l'activité des centrales thermiques d'EDF. Toutefois, à partir du second semestre 1999, la remise en marche de certaines centrales nucléaires s'est faite sentir sur le transport de charbon qui a commencé à régresser.
Il faut signaler enfin, que le transport par conteneurs a porté, en 1999, sur 130 380 EVP (en hausse de 14,7 % par rapport à 1998), soit l'équivalent de 1 303 800 tonnes. Près de 57 % de ces conteneurs ont transité par les ports rhénans (Strasbourg et Mulhouse-Ottmarsheim).

              

Le trafic par oléoducs  

Le trafic des produits pétroliers exprimés en tonnes et transportés par les oléoducs de plus de 50 km, qui a porté sur 51,4 millions de tonnes, a été stable par rapport à l'année précédente. Ceci est lié à la baisse des arrivées de produits pétroliers par la voie maritime constatée au cours de la période.

           

Le trafic international de marchandises entrée-sortie 

Evolution annuelle

milliards de tonnes.km

1998

1999

1999/98 (%)

Route

21,50

22,80

+ 6,0

Fer

26,60

26,00

- 2,3

Voies d'eau

2,75

2,72

- 1,1

Transport terrestre international

50,85

51,52

+ 1,3

Sources : SES, SNCF, VNF

Malgré la hausse en volume (+ 6,5 %), la part du trafic international dans le trafic terrestre de marchandises (hors oléoducs) a légèrement diminué à 21,4 % (- 1,1 point par rapport à 1998). Globalement, l'ensemble du trafic terrestre international a moins progressé en 1999 (+ 1,3 % contre + 2,9 % en 1998), ceci est lié dans une certaine mesure aux ralentissements de nos échanges extérieurs (importations : + 3,3 % après + 8,7 % en 1998 et exportations : + 3,6 % après + 6,2 % en 1998). Seule la route progresse de 6 %, le fret ferroviaire international, qui intègre le transit, reculant de 2,3 %. Le trafic fluvial international dont le poids reste faible (environ 5 % du fret terrestre international) a, pour sa part, fléchi.

          

Prévisions de trafic pour l'année 2000 

Le scénario macro-économique retenu pour ces prévisions est celui établi par le BIPE en décembre 1999. Selon les hypothèses retenues, l'environnement économique français de l'année 2000 devrait rester favorable à une croissance soutenue. Le PIB et la consommation des ménages croîtraient de l'ordre de 3 % (contre respectivement + 2,7 % et + 2,3 % en 1998).

Evolutions annuelles moyennes prévues pour 2000

2000/99

Produit intérieur Brut (PIB)

+ 3,0 %

Consommation des ménages

+ 3,0 %

Importations de biens

+ 6,6 %

Exportations de biens

+ 6,6 %

Production industrielle (hors construction)

+ 3,6 %

Production de biens intermédiaires

+ 3,5 %

Trafics voyageurs :

parcours sur réseau national

+ 3,6 %

parcours sur autoroutes concédées

+ 5,0 %

SNCF réseau principal

+ 1,6 %

aéroports de Paris, trafic national

+ 6,0 %

Trafics marchandises :

tous modes, transit compris (hors oléoducs)

+ 4,0 %

trafic routier compte d'autrui (hors transit)

+ 4,4 %

trafic ferroviaire (y compris transit et Sernam)

+ 3,0 %

Sources : INSEE, BIPE, SES, SNCF, SETRA, ASFA, ADP

Dans un contexte de conjoncture économique favorable, le transport de voyageurs devrait connaître une nouvelle année de forte croissance. En particulier, le transport aérien (+ 6,0 %) et la circulation sur autoroutes concédées (+ 5,0 %), très sensibles à la consommation des ménages, devraient croître fortement en 2000.
Les transports de marchandises devraient également bénéficier de la croissance soutenue de l'activité économique. En particulier, la branche des biens intermédiaires très consommatrice de transport ferroviaire ainsi que la branche de la construction très consommatrice de transport routier, devraient se développer en 2000 pour conduire à une hausse des transports de marchandises supérieure à celle enregistrée en 1999.

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12-07-2000