Les voyageurs
Le
trafic ferroviaire, hors banlieue parisienne Le trafic urbain et routier
Les marchandises
Le
fret ferroviaire Le transport routier
Le transport fluvial
Le trafic par oléoducs Le trafic
international de marchandises entrée-sortie
Prévisions de trafic pour l'année 2000
![](ligne.gif)
Après une année 1998 où
la croissance économique mondiale s'était ralentie, l'activité a été
soutenue en 1999. Dans l'ensemble des pays de l'OCDE, le taux de
progression du PIB atteindrait 2,5 % en 1999 au lieu de 2,3 % pour
l'année précédente. Mais dans l'ensemble, les évolutions sont
contrastées.
Soutenue par deux plans de relance budgétaire en 1998, l'économie
japonaise s'est légèrement redressée en 1999, avec un taux de
croissance du PIB de 0,8 % (contre - 2,8 % en 1998). Par ailleurs, du fait
de l'excédent des capacités de production, l'investissement ne s'est pas
redressé et le taux de chômage n'a cessé d'augmenter pour se situer à
des niveaux jamais atteints au Japon.
En revanche, l'économie américaine continue d'afficher des taux de
croissance élevés : le taux du PIB progresserait de 4 % en 1999 après +
3,9 % en 1998 et 1997. C'est qu'en 1999, la demande extérieure, mais
surtout intérieure a été dynamique (les dépenses de consommation des
ménages progressant de 5,3 % après + 4,9 % en 1998) en raison notamment
de la hausse des plus-values boursières. L'investissement progresserait
également à un rythme soutenu (+ 8,1 %) grâce, en particulier, à
l'équipement des entreprises en matériel informatique moderne.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de croissance serait de
1,8 % en 1999 après + 2,8 % en 1998 et + 2,7 % en 1997. Pour les
onze pays de la zone euro, le taux de croissance de 1999 a été de 2,1 %
(contre + 2,9 % en 1998 et + 2,5 % en 1997). On y enregistre une baisse
continue du chômage et une hausse du revenu disponible des ménages.
Sur l'ensemble de l'année 1999, la croissance de l'économie française a
été plus soutenue que chez nos partenaires européens (taux de hausse du
PIB français : + 2,7 % alors que le taux allemand atteindrait tout juste
1 %). Cette croissance tient à la vigueur de la demande intérieure
(consommation des ménages : + 2,1 %) et pour partie aussi à
l'accélération de la croissance mondiale. En effet, la vive hausse du
pouvoir d'achat du revenu a été stimulée par la croissance de l'emploi
et la modération de l'inflation. L'investissement des entreprises a crû
de 7,1 % (contre + 6,3 % en 1998). Pour l'ensemble de l'année 1999,
le dynamisme de l'activité économique a permis la création de 375 000
emplois dans le secteur privé (300.000 emplois créés en 1998) et la
réduction d'un point du taux de chômage. Il faut noter enfin que, tout
en restant modérés, les prix à la consommation ont connu une légère
accélération sous l'effet de la hausse très nette des cours du pétrole
brut importé : le prix en dollars du baril de pétrole s'est accru de 36
% (de 12,75 à 17,36 dollars) et le prix en francs de la tonne importée a
augmenté de 41 % (de 560 à 789 francs).
Dans un contexte où la croissance reste relativement soutenue pour
l'ensemble des secteurs et comparativement à nos principaux partenaires
européens, les transports terrestres de voyageurs ont une hausse
comparable à celle du PIB (respectivement + 2,8 % et + 2,7 %), alors que
ceux de marchandises ont progressé beaucoup plus rapidement (+ 4,2 %).
Les voyageurs |
![](Bt_haut.gif)
|
Evolution globale
du trafic |
milliards
de voy-km
|
1998 |
1999 |
99/98 |
Voitures particulières |
708,4 |
729,7 |
+ 3,0 % |
Autobus-autocars (y compris RATP) |
42,7 |
41,5 |
- 2,8 % |
Transports ferroviaires (y compris métros et
tramways) |
74,5 |
76,8 |
+ 3,1 % |
dont SNCF total |
64,5 |
66,4 |
+ 3,0 % |
dont TGV |
30,6 |
32,2 |
+ 5,2 % |
Transports aériens intérieurs |
14,5 |
15,7 |
+ 8,3 % |
TOTAL |
840,1 |
863,7 |
+ 2,8 % |
Sources : SES,
SNCF, RATP, DGAC
Structure du trafic
terrestre de voyageurs (en % des voy-km) en 1999 |
![](voyageur.gif)
|
A l'exception du transport par autobus et
autocars, la progression du trafic de voyageurs a été générale et soutenue
en 1999, aussi bien pour la circulation routière, le trafic ferroviaire à
grande vitesse que le trafic aérien surtout qui a été marqué par une forte
hausse après la reprise de 1998.
Le trafic ferroviaire,
hors banlieue parisienne |
![](Bt_haut.gif)
|
Evolution annuelle du
trafic |
millions
de voy-km
|
1998 |
1999 |
99/98 |
Réseau principal |
55330 |
57030 |
+ 3,1 % |
dont : |
TGV Sud-Est |
12170 |
12980 |
+ 6,7 % |
TGV Atlantique |
9270 |
9870 |
+ 6,5 % |
TGV Nord Europe |
1280 |
1410 |
+ 10,2 % |
TGV jonction (1) |
4080 |
4650 |
+ 14,0 % |
TGV Thalys |
980 |
1040 |
+ 6,1 % |
TGV Eurostar |
1880 |
2000 |
+ 6,4 % |
Source : SNCF -
(1) Lille-Lyon-Méditerranée, Rouen-Lyon, Bretagne-Lyon, Lille-Atlantique
Bretagne
La fréquentation du
réseau principal de la SNCF continue de progresser en 1999 (+ 3,1 %) bien
que le rythme se soit un peu ralenti par rapport à 1998 (+ 5,1 %). La
progression reste toujours élevée sur le réseau TGV (+ 5,2 % en 1999
après + 10,7 % en 1998). En particulier, sur le réseau Nord Europe, les
effets du cadencement se font sentir (+ 10,2 %) et la hausse reste
toujours soutenue pour les TGV qui contournent Paris (+ 14,0 %). Avec des
progressions de l'ordre de 6 %, Eurostar et Thalys semblent avoir
dépassé la période de montée en charge initiale. Les autres réseaux
plus anciens continuent leur hausse (Sud-Est : + 6,7 % et Atlantique : +
6,5 %). Désormais, le trafic du réseau TGV représente 56 % (53,6 % en
1998) de l'ensemble du trafic du réseau principal de la SNCF.
Dans l'ensemble, ces
progrès sont liés à la mise en place d'une nouvelle tarification plus
attractive, à l'instauration du cadencement sur certains axes (vers Lyon,
Lille et Nantes) et à l'accroissement de l'offre grâce aux voitures
duplex. Par ailleurs, les dessertes régionales sont relancées grâce à
l'expérimentation de la régionalisation dans sept régions, la
généralisation étant prévue pour janvier 2002. En revanche, la
fréquentation des trains rapides nationaux (hors TGV) s'est stabilisée
grâce aux mesures prises par la SNCF pour les rendre plus attractifs.
Si le trafic ferroviaire
français est en hausse, il l'est aussi au niveau de l'Union européenne,
mais de façon variable et l'évolution reste contrastée suivant les pays
: Allemagne (+ 0,9 %), Italie (+ 0,7 %), Espagne (+ 3,8 %),
Belgique (+ 3,2 %), le trafic des Pays-Bas et celui des réseaux privés
britanniques n'étant pas encore disponibles.
Le trafic
urbain et routier de voyageurs |
![](Bt_haut.gif)
|
La circulation routière
Tout en restant élevée, la circulation routière sur
l'ensemble du réseau national a moins progressé en 1999
(+ 4,1 %) qu'en 1998 (+ 4,6 %).
La hausse est particulièrement vive sur les autoroutes non concédées (+
4,6 % contre + 6,9 % en 1998) et elle atteint 2,4 % sur les routes
nationales (contre + 2,7 % en 1998).
Sur les autoroutes concédées, la circulation des véhicules légers
enregistre une hausse de 6,2 % (contre + 8,3 % en 1998) alors que la
progression de celle des poids lourds atteint 7 % (contre + 6,4 % en
1998).
Rappelons que si l'insécurité routière s'était aggravée en 1998,
après plusieurs années de répit, l'année 1999 a été marquée par une
amélioration par rapport à l'année précédente (408 vies épargnées)
alors que pour la même année, le nombre d'accidents s'est stabilisé (+
0,1 %) et celui des blessés a diminué (- 0,6 %). Les mesures qui ont
été prises en 1998 ont été renforcées en 1999, notamment, par la loi
du 18 juin qui institue un délit pour excès de vitesse de plus de 50
km/h en cas de récidive, l'objectif étant de réduire de moitié, en
cinq ans, le nombre de morts. Consacrée grande cause nationale de l'an
2000, cette lutte contre l'insécurité au volant va entraîner des
campagnes publicitaires et des actions de sensibilisation tout au long de
cette année.
Pour l'ensemble de l'année 1999, 2 148 400 voitures
particulières neuves ont été immatriculées sur le marché national,
soit une hausse de 10,5 % par rapport à 1998 (après + 13,5 % en
1998, mais des baisses en 1997 et 1996). Pour la même période, les
exportations ont progressé de 4,7 %. Le taux de pénétration des marques
françaises sur le marché national a atteint 57,2 % (comme en 1998).
Les
transports collectifs en région Ile-de-France
millions de voyageurs |
1998 |
1999 |
1999/98 |
Métro |
1158,3 |
1199,8 |
+ 3,6 % |
RER |
369,9 |
387,5 |
+ 4,8 % |
Total réseau ferré |
1528,2 |
1587,3 |
+ 3,9 % |
Bus Paris |
352,2 |
356,0 |
+ 1,1 % |
Bus banlieue (1) |
507,8 |
519,9 |
+ 2,4 % |
Total réseau routier |
860,0 |
875,9 |
+ 1,8 % |
Sites propres (2) |
36,7 |
45,1 |
+ 22,9 % |
Ensemble du trafic RATP (3) |
2424,9 |
2508,3 |
+ 3,4 % |
Source : RATP (1) y
compris trafics affrétés; (2) tramway + TVM + TVS + Orlyval; (3)
résultats corrigés des grèves
Amorcée en 1997 et confirmée l'année suivante, la
croissance du trafic de la RATP est encore plus nette en 1999 (+ 3,4 %).
Globalement les grèves de 1999 ont été quatre fois plus perturbantes
qu'en 1998 (24,8 millions de voyages perdus en 1999 dont plus de 18
millions pour le seul mois de juin, contre 6,6 millions en 1998). On
observe, en année pleine, le succès de la ligne de tramway Trans Val de
Seine (10,4 millions de voyageurs, soit + 22,4 %) alors que la ligne
Saint-Denis-Bobigny et le Trans Val de Marne enregistraient respectivement
21,9 millions de voyageurs (+ 32,7 %) et 10,6 millions de
voyageurs (+ 7,1 %) pour l'ensemble de l'année 1999.
L'effet en année pleine des mesures tarifaires à destination des jeunes
(carte "Imagine R"), et une bonne saison touristique se
conjuguent à la bonne conjoncture économique générale pour expliquer
ces progrès. Sur le réseau banlieue de la SNCF dénommé désormais
"Transilien", les efforts faits en matière de sécurité et de
confort ainsi que la mise en service de la ligne E du RER (Eole) ont
permis d'en améliorer la fréquentation (+ 2,8 % en 1999 après + 1,2 %
en 1998).
Il faut noter enfin l'importance de l'enjeu financier que représente la
fraude en région Ile-de-France. C'est ainsi que les pertes de recettes ne
sont pas négligeables, de l'ordre de 408 millions de francs pour la SNCF
(en 1998) et de 311 millions de francs pour la RATP (en 1999).
A la RATP, les taux de fraude observés en 1999 sont de 16,1 % sur le
réseau de bus (pour un objectif en 2000 de 14 %), de 4,9 % sur le métro
(pour un objectif en 2000 de 4,5 %) et de 3,6 % sur le RER qui a
déjà atteint l'objectif de l'an 2000 de 4 %. De nombreuses actions sont
menées par la RATP pour réduire la fraude (renforcement des effectifs de
contrôle, sécurisation de la carte orange, prévention par des agents
RATP auprès des collèges, ...).
A la SNCF, le taux moyen de fraude pour l'Ile-de-France a été de 15,2 %
en 1998 (dont 12,5 % à Paris Sud-Est, 17 % à Paris-Est, 17,9 % à
Paris-Nord, 13,2 % à Paris-Saint-Lazare et 15,2 % à Paris-Montparnasse
et Austerlitz). Notons que le taux de fraude est relativement plus faible
sur le réseau grandes lignes (de 2,5 % en 1998).
Enfin, il faut noter que la SNCF prend des mesures anti-fraude, car le
manque à gagner financier sur l'ensemble du réseau est compris entre 500
millions et un milliard de francs.
Les
transports collectifs de province
L'année 1999 a été également dynamique sur les
réseaux de transport collectif de province. En effet, pour l'ensemble de
l'année et sur les 108 réseaux interrogés par l'Union des transports
publics (UTP), et représentant 92 % de l'activité, le nombre de
voyageurs a été en hausse de 1,5 % par rapport à l'année précédente.
Depuis 1999, le trafic des dix principaux réseaux de province disposant
d'un TCSP (y compris Bordeaux qui n'en possède pas encore) est recueilli
par la DTT.
Evolution annuelle
du trafic des principaux réseaux urbains de province disposant d'un
TCSP |
millions de voyageurs |
1998 |
1999 |
1999/98 |
Bordeaux (1) |
62,19 |
64,62 |
+ 3,9 % |
Grenoble |
49,91 |
51,55 |
+ 3,3 % |
Lille |
95,02 |
101,50 |
+ 6,8 % |
Lyon |
219,17 |
226,91 |
+ 3,5 % |
Marseille |
139,27 |
137,03 |
- 1,6 % |
Nantes |
83,14 |
82,29 |
- 1,0 % |
Rouen |
36,28 |
39,31 |
+ 8,4 % |
Saint-Etienne |
38,40 |
38,94 |
+ 1,4 % |
Strasbourg |
57,26 |
62,35 |
+ 8,9 % |
Toulouse |
74,19 |
75,07 |
+ 1,2 % |
Total |
854,83 |
879,57 |
+ 2,9 % |
Source : DTT - (1)
Bordeaux ne dispose pas encore de TCSP (transport collectif en site
propre).
Les réseaux retenus possèdent un tramway
(Grenoble, Nantes, Rouen, St-Etienne et Strasbourg), un métro (Lyon et
Toulouse) ou ces deux systèmes simultanément (Lille et Marseille). Le trafic
de ces réseaux a porté, en 1999, sur près de 880 millions de voyageurs, en
hausse de 2,9 % par rapport à l'année précédente. La fréquentation s'est
particulièrement améliorée à Lille, Rouen et Strasbourg. Il faut noter,
enfin, la forte perturbation de l'activité à l'automne, consécutive aux
conflits sociaux eux-mêmes liés à la mise en place des 35 heures. De sorte
que les résultats de certains réseaux importants (Marseille notamment) sont
finalement négatifs par rapport à l'année précédente.
Les marchandises
|
![](Bt_haut.gif)
|
Evolution globale
du trafic |
milliards de t.km |
1998 |
1999 |
1999/98 |
Trafic routier (TRM) (1) |
167,00 |
181,70 |
+ 8,8 % |
Trafic ferroviaire |
52,70 |
52,10 |
- 1,1 % |
Trafic fluvial |
6,21 |
6,83 |
+ 10,0
% |
Trafic par oléoducs (+ 50 km) |
21,60 |
21,60 |
-- |
Total |
247,51 |
262,23 |
+ 5,9 % |
Sources : SES,
SNCF, VNF - (1) données provisoires pour 1999
Structure du trafic
terrestre de marchandises (en % t-km) en 1999 |
![](marchand.gif)
|
L'ensemble des transports terrestres de
marchandises, effectué sous pavillon français sur le territoire
métropolitain, a bénéficié de la croissance de la demande intérieure :
+ 5,9 % alors que le PIB augmentait de 2,7 %. Ce dynamisme est surtout le
fait du transport routier. En raison du ralentissement prononcé des échanges
extérieurs de 1998 et au début de l'année 1999 lié à la crise asiatique, le
trafic international de marchandises affiche des résultats moindres.
Le fret
ferroviaire
|
![](Bt_haut.gif)
|
Evolution annuelle |
milliards de t.km |
1998 |
1999 |
1999/98 |
Transports conventionnels (1) |
39,3 |
38,8 |
- 1,3 % |
Transports combinés |
13,4 |
13,3 |
- 1,0 % |
Trafic total wagons |
52,7 |
52,1 |
- 1,1 % |
Source : SNCF - (1)
ensemble du trafic hors transport combiné
Après les progrès enregistrés entre 1994 et 1997, le
trafic ferroviaire s'est stabilisé en 1998 avant de reculer de 1,1 % en
1999. Cependant, l'activité des derniers mois de 1999 a été très
dynamique et le trafic a été en hausse de 3,5 % au dernier trimestre par
rapport à la même période de 1998. Pour l'ensemble de l'année 1999,
l'évolution par catégorie de marchandises est variable : en hausse les
produits agro-alimentaires (+ 4,4 %) et les matériaux de construction (+
4,5%) et en baisse les minerais et produits métallurgiques (- 5,7 %)
ainsi que les produits manufacturés (- 3,2 %).
Le trafic international a été en recul (comme on le verra au paragraphe
3.5). Par ailleurs, le transport combiné, qui avait fortement reculé en
1998 et début 1999, semble retrouver, fin 1999, une tendance à
l'amélioration même si pour l'ensemble de la période, la baisse n'est
pas définitivement enrayée. C'est que depuis le second semestre,
l'amélioration du climat du marché a été accompagnée par une
meilleure qualité de service qui a été également moins perturbé par
des mouvements sociaux.
Enfin, si le trafic ferroviaire a été en retrait par rapport à l'année
précédente, il l'a été également pour nos principaux partenaires
européens : Allemagne (- 2,4 %), Italie (- 4,0 %), Belgique (- 3,2 %). En
revanche, le trafic a été en hausse pour l'Espagne (+ 1,8 %) et
l'Autriche (+ 1,4 %). Le trafic du réseau suisse progresserait davantage
(+ 10 % sur les trois premiers trimestres de 1999 par rapport à la
période correspondante de 1998).
Le transport routier
|
![](Bt_haut.gif)
|
|
Evolution annuelle |
milliards de t.km |
1998 |
1999 |
1999/98 |
Compte d'autrui |
135,6 |
150,5 |
+ 11,0 % |
Compte propre |
31,4 |
31,2 |
- 0,6 % |
Total |
167,0 |
181,7 |
+ 8,8 % |
Principaux produits : |
. produits agricole |
20,6 |
22,1 |
+ 7,3 % |
. produits alimentaires |
32,7 |
33,5 |
+ 2,4 % |
. matériaux de construction |
27,8 |
29,6 |
+ 6,5 % |
. produits manufacturés |
56,7 |
66,7 |
+ 17,6 % |
Source : SES
En données provisoires, le trafic routier de
marchandises a porté, en 1999, sur 181,7 milliards de tonnes.km, en
progression de 8,8 % par rapport à l'année précédente (contre + 3,6 %
en 1998). L'accélération de la croissance du transport routier a
concerné aussi bien le transport national (+ 9,2 % après + 4,7 % en
1998) que le transport international (+ 5,9 % après + 1,3 % en 1998). Le
transport des produits manufacturés, agricoles et des matériaux de
construction progresse fortement en 1999. La route a gagné 1,8 point de
part de marché en 1999 au détriment principalement du fer. Globalement
le TRM a bénéficié de la bonne conjoncture économique générale, de
la hausse de production de l'industrie (automobile surtout ) ainsi que de
la hausse de la consommation des ménages.
Le transport fluvial
|
![](Bt_haut.gif)
|
Avec 6,8 milliards de tonnes.km, le trafic fluvial
s'est, à nouveau, fortement accru en 1999 (+ 10 % après
+ 9,2 % en 1998). En volume de trafic, la hausse est moindre
tout en restant élevée (+ 8,3 % en tonnes). Par type de trafic, les
résultats sont négatifs pour le trafic rhénan-mosellan (- 8,0 %) alors
que le reste du trafic progresse nettement (+ 14,6 %). Par catégorie de
marchandises, les produits suivants ont enregistré une forte hausse :
combustibles minéraux solides (+ 18,4 %), produits agricoles (+ 15,5 %),
produits chimiques (+ 22,6 %) et matériaux de construction (+ 10,4
%), la hausse restant modérée pour les autres produits, exception faite
des produits métallurgiques (- 3,2 %). Pour sa part, les transports
effectués par les bateaux de mer naviguant sur les voies d'eau ont
progressé de 3,5 % en 1999 (après un recul de 7,6 % en 1998).
Ces bons résultats sont dus, pour l'essentiel, à l'augmentation de la
production céréalière (en particulier, les exportations à partir de la
Picardie), de la croissance soutenue du bâtiment et des travaux publics
ainsi que de l'activité des centrales thermiques d'EDF. Toutefois, à
partir du second semestre 1999, la remise en marche de certaines centrales
nucléaires s'est faite sentir sur le transport de charbon qui a commencé
à régresser.
Il faut signaler enfin, que le transport par conteneurs a porté, en 1999,
sur 130 380 EVP (en hausse de 14,7 % par rapport à 1998), soit
l'équivalent de 1 303 800 tonnes. Près de 57 % de ces conteneurs ont
transité par les ports rhénans (Strasbourg et Mulhouse-Ottmarsheim).
Le trafic par
oléoducs |
|
![](Bt_haut.gif)
|
Le trafic des produits pétroliers
exprimés en tonnes et transportés par les oléoducs de plus de 50 km,
qui a porté sur 51,4 millions de tonnes, a été stable par rapport à
l'année précédente. Ceci est lié à la baisse des arrivées de
produits pétroliers par la voie maritime constatée au cours de la
période.
Le trafic
international de marchandises entrée-sortie |
|
![](Bt_haut.gif)
|
Evolution annuelle |
milliards de tonnes.km |
1998 |
1999 |
1999/98 (%) |
Route |
21,50 |
22,80 |
+ 6,0 |
Fer |
26,60 |
26,00 |
- 2,3 |
Voies d'eau |
2,75 |
2,72 |
- 1,1 |
Transport terrestre international |
50,85 |
51,52 |
+ 1,3 |
Sources : SES, SNCF, VNF
Malgré la hausse en volume (+ 6,5 %), la part du
trafic international dans le trafic terrestre de marchandises (hors
oléoducs) a légèrement diminué à 21,4 % (- 1,1 point par rapport à
1998). Globalement, l'ensemble du trafic terrestre international a moins
progressé en 1999 (+ 1,3 % contre + 2,9 % en 1998), ceci est lié
dans une certaine mesure aux ralentissements de nos échanges extérieurs
(importations : + 3,3 % après + 8,7 % en 1998 et exportations :
+ 3,6 % après + 6,2 % en 1998). Seule la route progresse de 6
%, le fret ferroviaire international, qui intègre le transit, reculant de
2,3 %. Le trafic fluvial international dont le poids reste faible (environ
5 % du fret terrestre international) a, pour sa part, fléchi.
Prévisions de
trafic pour l'année 2000 |
|
![](Bt_haut.gif)
|
Le scénario macro-économique retenu pour ces
prévisions est celui établi par le BIPE en décembre 1999. Selon les
hypothèses retenues, l'environnement économique français de l'année
2000 devrait rester favorable à une croissance soutenue. Le PIB et la
consommation des ménages croîtraient de l'ordre de 3 % (contre
respectivement + 2,7 % et + 2,3 % en 1998).
Evolutions
annuelles moyennes prévues pour 2000
|
2000/99 |
Produit intérieur Brut (PIB) |
+ 3,0 % |
Consommation des ménages |
+ 3,0 % |
Importations de biens |
+ 6,6 % |
Exportations de biens |
+ 6,6 % |
Production industrielle (hors construction) |
+ 3,6 % |
Production de biens intermédiaires |
+ 3,5 % |
Trafics voyageurs : |
parcours sur réseau national |
+ 3,6 % |
parcours sur autoroutes concédées |
+ 5,0 % |
SNCF réseau principal |
+ 1,6 % |
aéroports de Paris, trafic national |
+ 6,0 % |
Trafics marchandises : |
tous modes, transit compris (hors oléoducs) |
+ 4,0 % |
trafic routier compte d'autrui (hors transit) |
+ 4,4 % |
trafic ferroviaire (y compris transit et
Sernam) |
+ 3,0 % |
Sources : INSEE, BIPE, SES, SNCF, SETRA,
ASFA, ADP
Dans un contexte de conjoncture économique favorable,
le transport de voyageurs devrait connaître une nouvelle année de forte
croissance. En particulier, le transport aérien (+ 6,0 %) et la
circulation sur autoroutes concédées (+ 5,0 %), très sensibles à la
consommation des ménages, devraient croître fortement en 2000.
Les transports de marchandises devraient également bénéficier de la
croissance soutenue de l'activité économique. En particulier, la branche
des biens intermédiaires très consommatrice de transport ferroviaire
ainsi que la branche de la construction très consommatrice de transport
routier, devraient se développer en 2000 pour conduire à une hausse des
transports de marchandises supérieure à celle enregistrée en 1999. |