Le canadien chanteur et compositeur Hawksley Workman est originaire de Bay Lake. Sur ce point, cependant, l'histoire est quelque peu floue et tout à fait bizarre, dûe en grande partie à la courte biographie présente sur son site officiel. Ecrite par Hawksley, elle semble être en partie inventée, un récit quasi fictif de ses 24 premières années et a crée un bon nombre de suppositions et d'intrigues chez les médias et les fans avant même que sa musique ne devienne largement connue.

 

 

D'après sa biographie, son enfance idyllique dans la campagne canadienne a compris des fantaisies particulières comme se laisser aller "dans le vent sur un cerf-volant soigneusement attaché à un bouton de mes manches". Plus tard, il travaille en tant que casseur de glace du lac tout en "écoutant les chansons des oiseaux de l'hiver".

A la fin de ses études, il passe de la forêt à la grande ville de Toronto. Workman y trouve un travail dans une école de claquettes, où il est supposé cirer les chaussures de location, garder propre les saphirs de tourne disques et laver les pistes de dance à la fin de chaque journée en échange "d'un modeste salaire, un petit lit à côté du placard à balais, et l'opportunité de rejoindre les débutants de la classe d'après-midi".

 

 

Avec ces cours, sa vie change immédiatement avec la danse et la musique, retenant toute son attention, au détriment du sommeil, par suite de longues nuits d'entraînement. Il devient un des meilleurs danseurs de l'école, donnant régulièrement des récitaux le dimanche et se produisant même devant la famille royale néerlandaise.

A ce propos, le chapitre un de sa bio correspond à une série de lettres à une amoureuse et muse idéale fictive qui habite sous l'eau, Isadora (c'est aussi le nom de son label). Ces lettres sont recueillies dans un livre, "Hawksley burns for Isadora" et furent publiées au printemps 2001 aux éditions Gutter Press.

 

 

Même si quelques faits de son histoire sont intégralement de bonne foi, elle montre surtout un homme spontané à l'imagination débordante, quelqu'un à la volonté de faire de l'art à égalité entre sa propre vie et de l'humour. Pourtant, les dons musicaux d'Hawksley n'y sont même pas mentionnés. Quand et d'où ses capacités multi-instrumentales et d'écriture ont émergé restent encore à découvrir. Son premier album, "For Him and The Girls", lui permet de jouer chaque note et en outre, dans son propre studio. Sorti au Canada en 1999, l'album reçoit d'excellentes critiques ainsi qu'en Angleterre, où Workman fait pas mal de tournées. La sortie américaine a lieu l'année d'après.

 

 

2001 voit l'arrivée d'un second disque autoproduit, "(Last night we were) the delicious wolves", sorti chez Universal au Canada et en Angleterre, avec toujours un Hawksley jouant presque de tous les instruments. Avec cet album, il tourne encore plus au Canada et fait une deuxième tournée au Royaume  Uni, cette fois à travers l'Irlande, l'Ecosse et le Pays de Galles, de même qu'une date à Paris.

Ses récits délirants commencent à se prolonger sur scène, où chacun de ses concerts est unique, la musique et le théâtre se mélangeant harmonieusement.

De plus, Hawksley produit (et joue) des albums d'artistes également canadiens : John Southworth, Sarah Slean, Tegan and Sara, the Cash Brothers et Paul McLeod.

Enfin, sort en décembre 2001 dans son pays d'origine, son album de Noël, "Almost a full moon". 8 titres (et 2 bonus tracks) sur Noël, la famille, la nourriture. Cet opus sort en France en octobre 2002.

 

 

Ce mini-album, enregistré en 5 jours et à Paris, est une réponse pacifique à ce que devient le monde. Histoire de rappeler à son public les thèmes qui lui sont chers.

Son séjour (d'un an) parisien fini, Hawksley retourne au Canada pour y enregistrer "Lover/Fighter". Un album moins trituré, plus accessible et surtout très mélancolique. Assagi et terre-à-terre, le jeune dandy passe dans la cour des grands puisqu'il signe chez Mercury/Universal pour ce dernier opus, qui sort en septembre 2003.

 

En mars 2006, retour aux sources pour Hawksley. Il signe "Treeful of Starling", un album qui rappelle les morceaux de ses débuts. Des chansons quasi-acoustiques, neuf titres (pas plus !) et une sortie confidentielle, loin du bruit médiatique (tout est relatif) de Mercury pour "Lover/Fighter".