Loin de Bagdad, la résurrection silencieuse a commencé, tous les acteurs se préparent à entrer en scène. Les proches voisins - Turquie, Syrie, Iran - ont déclaré que l'unité de l'Irak était vitale pour la stabilité du Moyen-Orient : un Kurdistan indépendant poserait d'énormes problèmes. Ankara ne veut pas voir partir les Kurdes turques puisqu'il n'y aurait plus de raisons pour laisser les deux tiers de leur armée dans la région. Téhéran veut être au plus près des Chiites. Les Sunnites font des attentats de plus en plus régulièrement, mais les télévisions occidentales n'en parlent pas. Les compagnies pétrolières, qu'elles soient texanes ou hexagonales, se préparent à découper le gâteau. Au milieu de ces enjeux politiques et économiques, tous les civils, qu'ils soient Kurdes, Arabes, Turkmènes ou Assyriens deviennent des pions. Le problème miniature de Swarakay Qazan est une porte vers le problème du Moyen-Orient de demain.