Najaf : La drôle de trêve (2/2)

« Les coups de feu, ce sont les américains qui ont attaqué avec 4 hummers, on n'a pas eu de blessés. On respecte le cessez-le-feu mais ils nous narguent » c’est un milicien d’Al-Sadr qui explique cela à l’entrée du cimetière de Najaf à côté de quelques tombes éventrées. Quelques minutes plus tôt, une BMW blanche s’arrête en klaxonnant devant le Tombeau d’Ali et trois combattants sortent un blessé pour le conduire au poste de premier secours installé dans le mausolée. Et dans la soirée, deux martyrs dans des cercueils iront jusqu’au cimetière. « Une patrouille s’est faite tirer dessus hier soir, on respecte le cessez-le-feu mais ils nous attaquent » témoigne un soldat américain. La trêve enclenchée avec les négociations de paix équivaut plus à un retranchement dans ses positions qu’à un cessez-le-feu à l’heure actuelle. Depuis deux mois, le leader radical chiite Moqtada Al-Sadr tient tête à la première armée du monde, en annexant à l’aide de ses miliciens des villes irakiennes : Falloujah, Kerbala, Najaf. Après un départ des troupes américaines de Falloujah, une retraite d’ Al-Sadr de Kerbala, Najaf tient encore. Il s’est réfugié dans la vieille ville à proximité du tombeau d’Ali, lieu saint de l’Islam où est enterré l’imam, prophète et cousin de Mahomet.

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