Primo Levi, écrivain et témoin

conférence de Daniela Amsallem, au lycée Edgar Quinet, le 22 mai 2002.

Marie Paule Hervieu, Daniela Amsallem, Henry Bulawko

Primo Levi, juif, chimiste, témoin et écrivain, a consacré toute sa vie pour que son expérience soit un avertissement pour les générations futures, sur ce qu'un homme a osé faire à un autre homme. "Cela s'est produit, donc cela peut arriver de nouveau."

Déporté à Auschwitz le 22 février 1944, ce scientifique, rationaliste, empreint de l'esprit des lumières, a une écriture claire pour transmettre l'indicible.

Homme rationnel et laïque, il pense qu'après Auschwitz, personne n'a le droit de parler de providence. Dans la Divine comédie de Dante, au-dessus de la porte de l'Enfer, "Vous qui entrez, laissez toute espérance" renvoie à "Arbeit macht frei", les trois paroles de la dérision, dit Primo Levi.

Il s'indigne contre les historiens relativistes allemands, Nolte et Hillgruber, montre l'énorme différence entre le goulag qui ne divise pas en surhommes et sous hommes et le camp d'extermination où la seule différence c'est la chambre à gaz

Le 11 avril 1989, est-ce un suicide éthique d'un homme accablé comme Paul Celan, Jean Amery ? Il a pu s'agir d'un accident. La fin tragique de Primo Levi ne vient pas contredire son œuvre. Son message reste très actuel 15 ans après sa mort.

Madame Amsallem lit un poème de Primo Levi, l'enfant de Pompéi, poème qui met en parallèle, l'enfant de Pompéi, Anne Franck et l'écolière d'Hiroshima.

N.M., juin 2002

 

Raphaël Esrail, Bertrand Poirot Delpech, Ida Grinspan

compte- rendu plus complet sur le site http://aphgcaen.free.fr/cercle.htm

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