du mardi au vendredi de 11 h à 19 h et le samedi de 14 h à 19 h
D'un point de vue pictural, mais aussi littéraire, les tableaux d'Alejandro Boim sont profondément sud-américains. Des objets chargés de symboles s'animent sous nos yeux, des couleurs éclatantes soulignent toutes sortes de pulsions, tout ceci crée une peinture de l'imperceptible, de l'indicible. Théâtre d'actions fugitives, l'œuvre de Boim n'existe que dans un vertige intérieur, dans une soudaineté abrupte et poétique. Cette immédiateté naît de l'ingéniosité des compositions du peintre ; caractéristique essentielle de son art, la défiguration de la représentation produit une dynamique du mouvement qui juxtapose différents niveaux de perception. Habile tant dans l'art de montrer que de dissimuler, Alejandro Boim nous incite à percer le mystère de ses images, figées dans un état d'équilibre précaire.
... Son travail n'a nullement besoin d'un excès de matériaux ou de moyens, ni l'emploi d'autres éléments que ceux demandés par la tradition. Il se contente de peinture à l'huile, de brosses et de spatules. Ses tableaux sont soutenus par un dessin au style souple mettant les formes en mouvement. Sa manière transforme les objets en visions subjectives et mobiles. Sa syntaxe n'est pas habituelle ; mais elle devient naturelle grâce à l'intime conviction qui préside à toutes ses réalisations… La Nación , 2002
… Le désir de mouvement prévaut dans toutes ses peintures, l'axe dramatique de la condition humaine. La composition se résout simultanément à partir de plusieurs points de vue, et ces différents angles se réfléchissent ou s'intègrent eux-mêmes dans un ensemble qu'un regardeur omniscient pourrait voir. L'extraordinaire don pictural de Boim lui permet d'obtenir cette souplesse qui tire son origine de formes toniques et fugitives ainsi que d'une exécution soignée. Le centrage est aussi inhabituel que la perspective, souvent faussée, comme si elle était prise par une caméra déformante… Aldo Galli La Nación , 7 Novembre 1999 …Les figures de Boim semblent surgir d'un passé turbulent ; il n'y a rien en elle qui puisse laisser espérer un « authentique » joyeux scénario ; c'est pourquoi ils correspondent si bien à cette fin de siècle conflictuelle… La Prensa , Dimanche 15 Juin 1997
La Nación , Janvier 1996 |