Histoire
du cinéma japonais en France (1951-2001)
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Quel est le cinéma japonais qui a le plus été visionné par le public français ?Sur 378 films diffusés entre 1950 et 2001, 12 films n'ont pas pu être identifiés, même s"il s'agit de films diffusés à Cannes et que le nom du réalisateur est connu, leur impact est tellement faible qu'il n'ont pas laissé de traces dans les ouvrages de cinéma, les bases de données…. Ces douze films sont : Figure 1 : Liste des films japonais sortis en France non identifiés par l'auteur du présent mémoire.
La classification des autres films s'est fait à partir de la base de données CINEFIL.com, également utilisée par le CNC . Quand les films n'y figuraient pas (30% des films environ), le genre a été déterminé à partir d'ouvrages spécialisés dans le cinéma japonais à partir des résumés des films, de leur période de production, du contexte de réalisation. Figure 2 : nombre de films, d'entrées réalisées par genre de films dans le cadre du cinéma japonais en France. [2]
Le type de films japonais le plus vu en France est donc le film de science fiction (8 702 893 entrées France) suivi du drame (8 098 068 entrées), puis viennent les films d'animation (6 064 181 entrées). Ces trois genres totalisent entre 1951 et 2000 49.61 % du total des entrées réalisées par le cinéma japonais en France. Figure 3 : Nombre d'entrées réalisées par chaque genre de films dans l'ordre décroissant.
Ces films sont suivis de loin par les films érotiques les films d'aventures et les jidai geki, les drames psychologiques, les comédies dramatiques et les documentaires. Ces neuf genres sur les 20 recensés représentent 83.51% des films japonais importés en France. Figure 4 : nombre de films sortis par genre et par décennies.
Que peut-on déduire de ce tableau? On note des chiffres plus élevés pour un grand nombre de genre dans la dernière décennie. Cela paraît logique, étant donné qu'environ trois fois plus de films ont été importés durant cette période située entre 1991 et 2001. Cette décennie a profité de nombreuses rétrospectives, révélant les œuvres jusque là inconnues de Ozu , Naruse et de Mizoguchi entre 1991 et 1994, ce qui explique le taux élevé de comédies dramatiques sortis entre 1991 et 2001. Leur diffusion est restée assez confidentielle (projections limitées essentiellement à Paris), et ces films ont rarement atteint plus de 10 000 entrées, ce qui est honorable vu le peu de salles qui les a diffusés, mais révélateur du peu d'intérêt du grand public pour ces œuvres d'auteur intimistes. Les drames dominent, et restent proportionnellement constants face au nombre de films japonais présentés. Si les films de Science Fiction ont réalisé plus d'entrées, c'était un phénomène épisodique, concentré essentiellement sur la décennie 1970-1980, où 18 films de ce genre sont sortis. On remarque une explosion du film de Yakuzas dans les années 1990, certainement suite à l'engouement pour les films de Kitano , ainsi qu'à une rétrospective en juin 1999 consacrée à ce genre de films. Mais le réel décollage vient des films d'animation, dont les sorties, s'appuyant et alimentant le phénomène manga, se multiplient, et attire un public de plus en plus large. |