Un public nombreux pour le concert des 150 ans de Cabourg

 

UN CONCERT POUR LES 150 ANS DE LA STATION

Une polyphonie de toutes les musiques du monde

 Parmi les manifestations organisées dans le cadre de l'anniversaire de la création de la station balnéaire, un concert a invité les mélomanes à un voyage à travers l'histoire de Cabourg, jeudi soir, dans l'église Saint Michel 

1854-2004: 150 ans d'histoire de Cabourg. Au cours d'un concert en deux parties, Colette Merklen-Dutournier, pianiste renommée à Cabourg, a décidé de mettre cette période en musique.

Dès 1854, tout un monde venu du théâtre et de la littérature, parmi lequel Théophile Gautier qui séjourna à Cabourg. 1854, c'est aussi le début du Romantisme, période au cours de laquelle Marcel Proust est venu fréquenter la station pendant son enfance en compagnie de sa mère et de sa grand-mère. Tel a été le thème classique de la première partie du concert de jeudi soir. En hommage à Théophile Gautier, Damien Cesbron à la contrebasse, Guo Chen chanteur baryton et Colette Merklen-Dutournier au piano ont interprété le Cygne de Saint-Saëns, Nocturne en Do Mineur de Chopin et In der Freme de Schumann. En hommage à Marcel Proust, ils ont joué Ici-Bas de Fauré, Priez pour la Paix de Poulenc et une pièce en forme de habanera de Ravel.

Colette Merklen-Dutournier, adepte du mélange des cultures, a appris également la musique du Moyen-Orient et s'est étendue vers la Chine. «Cabourg est encore le rendez-vous de beau- coup d'artistes et le lieu d'échanges avec de nombreux pays de cultures différentes», explique-t-elle en préambule de la deuxième partie du concert.

C'est pourquoi, pour célébrer l'ouverture   internationale   de Cabourg, a-t-elle choisi de présenter une polyphonie de toutes les musiques du monde, avec Guo Chen un jeune chanteur baryton chinois, Yan Li une jeune musicienne de vièle chinoise et lhab Radwan un jeune musicien égyptien de luth oriental. Tous trois sont venus de leurs pays d'origine dans un but bien précis. Guo Chen est arrivé de Changaï il y a quelques années pour se perfectionner en chants d'opéra et en mélodies françaises. Yan Li de son côté est venue de Pékin pour se perfectionner dans la musique classique française tout en jouant de son instrument, la vièle chinoise. Quant à lhab Radwan, arrivé en France il y a six ans, il représente l'école traditionnelle classique arabe. Il a souhaité réaliser un voyage, une aventure musicale en rencontrant beaucoup de musiciens différents. Ils jouent tous ensemble depuis maintenant deux ans et à force de répétitions intensives, ils ont su mettre en commun leurs talents musicaux pour créer cette polyphonie musicale qui a composé cette seconde partie du concert. Pour la beauté des yeux, ils avaient également revêtu leur costume traditionnel de leur pays. Une seconde partie de concert consacrée essentiellement à la rencontre des musiques d'Occident, d'Orient et d'Asie.

Jacques Porcq, maire-adjoint de Cabourg chargé des affaires internationales, a conclu ce concert par ces mots: «Une soirée exceptionnelle ! Par la musique, nous venons de voir et d'entendre que nous pouvions réunir différentes cultures et créer une alchimie extraordinaire».

Pays d'Auge, édition littorale, 24 août 2004.