Le plus étrange des univers de Fantasyland, et pour cause, est sans aucun doute le pays des merveilles d'Alice. Comme l'explique Tom Morris : "L'univers d'Alice est tellement fantaisiste que nous voulions absolument l'utiliser dans Fantasyland. Nous avions imaginé, à l'origine, un simple petit labyrinthe qui n'aurait été qu'un élément de décor. Or il se trouve que Michael Eisner, après une visite en Angleterre, nous a suggéré de créer un labyrinthe, à la même époque et sans connaître nos plans. Cette idée est tombée au bon moment. Nous voulions intégrer l'univers d'Alice et avions déjà commencé à réfléchir au projet. Tout s'enchaînait à merveille."

"Dans Alice's Curious Labyrinth, nous souhaitions que les visiteurs puissent se perdre mais pas jusqu'à l'affolement. Nous avions visité un labyrinthe plutôt désagréable à Longleat en Angleterre dans lequel nous ne sommes sorti qu'avec peine après plus d'une heure ! Nous ne nous y sommes pas vraiment amusés. Mais nous ne voulions pas non plus que les visiteurs puissent sortir en une minute ou deux en gambadant. Nous avons donc employé un expert en labyrinthe nommé Adrian Fisher qui nous aida dans la conception du labyrinthe grâce à un programme algorithmique de son invention.

Après lui avoir expliqué l'apparence à laquelle nous pensions, il l'a analysé puis nous a suggéré un parcours complexe mais pas trop épuisant."

"Le défi essentiel consista à faire pousser les haies en temps et en heure", se souvient l'imaginieur Dave Minichiello. "Il ne nous restait que deux ans et demi avant l'ouverture. D'habitude il faut 10 à 15 ans pour faire pousser les haies d'un labyrinthe. Pour réussir ce tour de force, nous avons trouvé une pépinière du nord de la France, à 60 kilomètres du parc. Celle-ci était assez gigantesque pour acceuillir intégralement le labyrinthe dans sa forme définitive. Losque les haie de Thuya, une plante qui ressemble beaucoup à des cyprès italiens, eurent fini de pousser, il nous a fallu une vingtaine de camions pour rapatrier le labyrinthe achevé, pièce par pièce sur Marne-la-Vallée. Chacune des haies était numérotée, comme les pièce d'un puzzle."

 

Sources : Euro Disney S.C.A. & Wikipédia