"Videns Dominus", communion du temps de carême, chant grégorien

Videns Dominus flentes sorores Lazari ad monumentum,
lacrimatus est coram Judeis, et clamabat:
Lazare, veni foras:
et prodiit ligatis manibus et pedibus,
qui fuerat quatriduanus mortuus.
Le seigneur voyant les soeurs de Lazare pleurer près du tombeau,
pleura devant les juifs puis cria:
"Lazare, viens dehors!"
Et il sortit, mains et pieds liés,
lui qui avait été mort quatre jours.

Le nozze di Figaro : acte 3, début de la scène 11, choeur de femme

Ricevete, oh padroncina,
queste rose e questi fior,
che abbiam colti stamattina
per mostrarvi il nostro amor.
Siamo tante contadine,
e siam tutte poverine,
ma quel poco che rechiamo
ve lo diamo di buon cor.
Acceptez, chère maîtresse,
ces roses et ces fleurs
que nous avons cueillies, ce matin
en gage de notre amour !
Nous ne sommes que des paysannes
et nous ne sommes pas riches,
mais le peu que nous avons
nous vous le donnons de bon coeur !

Le nozze di Figaro : acte 1, scène 8, choeur

Giovani liete, fiori spargete
davanti al nobile nostro signor.
Il suo gran core vi serba intatto
d'un più bel fiore l'almo candor.   
Joyeuses jeunes filles, jetez des fleurs
devant notre noble seigneur !
Son grand coeur vous conserve intacte
l'exquise pureté d'une plus belle fleur !

"There were three Ravens" de Thomas Ravenscroft

There were three Ravens sat on a tree,
Downe a downe, hay down, hay downe.
There were three Ravens sat on a tree,
with a downe,
There were three Ravens sat on a tree,
they were as blacke as they might be,
with a down derrie, derrie, downe, downe.

The one of them said to his mate,
Downe a downe, hay down, hay downe.
The one of them said to his mate,
with a downe,
The one of them said to his mate
Where shall we our breakefast take?
with a down derrie, derrie, downe, downe.

Downe in yonder greene field
There lies a Knight slain under his shield,

His hounds they lie downe at his feete,
So well they can their Master keepe,

His Haukes they flie so eagerly,
There's no fowle dare him come nie,

Downe there comes a fallow Doe
As great with young as she might goe,

She lift up his bloudy hed,
And kist his wounds that were so red,

She got him up upon her backe,
And carried him to earthen lake,

She buried him before the prime,
She was dead her selfe ere euen-song time

God send every gentleman
Such haukes, such hounds, and such a Leman,
Il y avait trois corbeaux posés sur un arbre.




Ils étaient aussi noirs qu'ils pouvaient l'être


L'un d'eux dit à son compagnon :




«Où prendrons nous notre déjeuner ?


- Là-bas dans ce champ vert,
Il y a un chevalier tué couché sous son bouclier.

Ses chiens sont couchés à ses pieds,
si bien qu'ils peuvent garder leur maître.

Ses faucons volent si farouchement
qu'aucun oiseau n'ose venir près de lui.

Une biche fauve arrive là-bas
aussi enceinte que possible»

Elle souleva sa tête ensanglantée
et baisa ses blessures qui étaient si rouges.

Elle le mit sur son dos
et l'emporta vers une fosse en terre

Elle l'enterra avant l'aube.
Elle était morte elle-même avant l'heure des vêpres

Que dieu envoie à chaque gentilhomme
de tels faucons, de tels chiens et une telle amante.

"God be in my head", vieille prière anglaise (sarum use) (1514)

God be in my head and in my understanding.
God be in mine eyes and in my looking.
God be in my mouth and in my speaking.
God be in my heart and in my thinking.
God be at mine end and in my departing.
Que Dieu soit dans ma tête et dans ma raison.
Que Dieu soit dans mes yeux et dans mon regard.
Que Dieu soit dans ma bouche et dans mes paroles.
Que Dieu soit dans mon coeur et dans ma pensée.
Que Dieu soit en moi lors de ma fin et au moment de mon départ.
Cette prière vient d'un livre d'heures français de 1490. Elle apparaît en 1514 dans un livre d'heures selon l'usage de Salisbury (Sarum use), puis réapparaît en anglais en 1558 dans un autre livre d'heures (Sarum primer).
Elle a été souvent mise en musique, en particulier en 1910 par Henry Walford Davies (1869-1941), et plus récemment par John Rutter.

"Weep, o mine eyes", de John Bennet

Weep, o mine eyes and cease not,
alas, these your spring tides me thinks increase not.
O when begin you to swell so high
that I may drown me in you?
Pleurez, o mes yeux, et n'arrêtez pas !
Hélas, vos marées d'équinoxe, me semble-t-il, n'augmentent pas.
O quand commencerez vous à enfler tellement
que je puisse me noyer en vous?

"The turtle dove" / "True lover's farewell", chanson populaire anglaise

Fare you well, my dear, I must be gone,
And leave you for a while;
If I roam away I'll come back again,
Though I roam ten thousand miles, my dear,
Though I roam ten thousand miles.

So fair thou art, my bonny lass,
So deep in love am I;
But I never will prove false to the bonny lass I love,
Till the stars fall from the sky, my dear,
Till the stars fall from the sky.

The sea will never run dry, my dear,
Nor the rocks melt with the sun,
But I never will prove false to the bonny lass I love,
Till all these things be done, my dear,
Till all these things be done.

O yonder doth sit that little turtle dove.
He doth sit on yonder high tree,
A-making a moan for the loss of his love,
As I will do for thee, my dear,
As I will do for thee.
Adieu, ma chère, je dois m'en aller
et te laisser pour un moment;
Si je pars en voyage, je reviendrai,
Bien que je parcours seize mille kilomètres, ma chère
Bien que je parcours seize mille kilomètres.

Tu es si gentille, ma belle jeune femme,
Je t'aime si fort;
Je ne tromperai jamais la belle jeune femme que j'aime,
avant que les étoiles tombent du ciel, ma chère,
avant que les étoiles tombent du ciel.

La mer ne s'assèchera jamais, ma chère,
et les rocs ne fondront pas au soleil,
Je ne tromperai jamais la belle jeune femme que j'aime,
avant que toutes ces choses se produisent, ma chère,
avant que toutes ces choses se produisent.

O là-bas se pose cette petite tourterelle.
Elle se pose sur ce grand arbre là,
en poussant un gémissement pour la perte de son amour,
comme je le ferai pour toi, ma chère,
comme je le ferai pour toi.

"The blue bird" poème de Mary E. Coleridge (1861-1907)

The lake lay Blue, below the hill.
Over it, as I looked, there flew
across the waters cold and still,
a bird, whose wings were palest blue.

The sky above was blue at last.
The sky beneath me blue in blue;
A moment ere the bird had passed.
It caught his image as he flew.
Le lac s'étendait, bleu, sous la colline.
Sur lui, en regardant, je vis voler,
à travers les eaux froides et immobiles,
un oiseau, dont les ailes étaient du bleu le plus pâle.

Le ciel au dessus était bleu jusqu'à l'infini.
Le ciel en dessous de moi, bleu dans le bleu.
Un moment plus tôt, l'oiseau était passé.
Le (reflet du ciel dans le) lac gardait l'image de l'oiseau en train de voler.
Si vous trouvez des erreurs dans les traductions en français se trouvant dans cette page web, vous pouvez proposer des corrections.