Mon père est mort, escamoté par un enterrement
sans date ni lieu, un simple e-mail annonçant le jour et l'heure de
son décès. Que mérite d'autre une fille naturelle reconnue
60 ans après ? Je ne puis prendre le deuil, personne ne prenant en
charge ma douleur. Une bouffée de haine me tient lieu de pleurs. Et
ce silence dont on voudrait m'écraser. Je joue des coudes grâce
à des inconnus qui m'offrent un pan de ciel, mais autour, toujours,
le néant des autres vies vous couvre. Dorothée Blanck Aux familiers qui ne veulent pas que l'on lise mes Rêves.
Si j'écris c'est bien grâce à eux qui me voudraient transparente.
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