Le Collectif Droits et libertés dans les Eglises - Identité Vocation
Il est
apparu à l’Assemblée générale d’octobre 2004 que les adhérents et adhérentes de
DLE savent peu de chose du Collectif. Une adhérente a même dit en ignorer
l’existence. La proposition de résolution relative à son identité et à sa
mission a suscité 4 questions : ne serait-il pas contradictoire de donner
une existence statutaire à une instance dont on réaffirme le caractère
informel ? Faut-il adhérer à DLE pour être membre du Collectif ?
Comment celui-ci s’articule-t-il au Conseil d’administration? A-t-il légitimité
pour engager l’association ? Les réponses fournies n’ont pas apporté
la clarté nécessaire pour que la résolution soit adoptée. D’ailleurs
appartenait-il à l’AG de décider de l’identité et de la mission du Collectif ?
N’est-ce pas à lui-même de se définir et de se présenter? Lors de sa réunion du
8 juin 2005, il a adopté le texte suivant pour l’information des adhérents. Un
texte plus court sera inséré dans le tract de DLE.
1. Le collectif DLE aura 20 ans
en novembre 2007. Il a
accompli une œuvre et la poursuit. En 1987, une trentaine de personnes
s’étaient réunies pour organiser un forum sur et pour les droits et libertés
dans les Eglises. ElIes ont ensuite pris la route ensemble. L’activité
principale fut et reste l’organisation et de plus en plus coorganisation avec
des membres des réseaux du parvis –tous les 3 ans- de colloques ou séminaires
ainsi que l’élaboration de propositions de réformes des structures de l’Eglise (Déclaration des droits et libertés dans les Eglises,
Proposition de Constitution démocratique de l’Eglise catholique (en collaboration
européenne et internationale); Livre
blanc pour une réforme des associations diocésaines selon l’esprit de Vatican
II ; Livre blanc pour un statut d’association de l’Eglise catholique en
France, Déclaration des catholiques de Droits et libertés dans les Eglises à
l’occasion du centenaire de la loi de 1905).
2. DLE fut d’abord un collectif
et l’adhésion à DLE était adhésion au Collectif . La liste actuelle des membres comprend des
personnes qui ne l’auraient pas pour autant rejoint si elles avaient adhéré à
DLE après la création de l’association. Fondateur de l’association, le
Collectif n’est pas pour autant un groupe de membres fondateurs. Il n’y a pas
de membres de droit.
3. C’est pour une
mission de réflexion critique, de proposition, de prise de parole
publique que le Collectif s’est constitué. Il s’y est consacré avec
persévérance dans un climat ecclésial qui, ne cessant de s’aggraver, en a
découragé et en décourage beaucoup. Il n’a jamais entendu diriger l’association
même si la dormition du CA pendant plusieurs années -jusqu’à son renouvellement
en octobre 2004- l’a amené à assumer
cette responsabilité. Dépourvu d’existence
statutaire, il ne peut engager juridiquement l’association, ceci ne valant pas
pour ses prises de parole publiques. Il n’a pas non plus la personnalité
juridique. Il n’a ni bureau ni président ni règlement intérieur.
4. Le Collectif est, après comme avant la création de
l’association, maître de sa composition, de son organisation et de ses travaux.
La fréquentation est variable. Elle descend rarement au-dessous de 12 personnes
et dépasse rarement 20, sauf en cas d’invitation de personnalités extérieures. Les
administrateurs en forment le noyau permanent du collectif. L’assiduité active des membres du CA aux
réunions assure concrètement et sans qu’il soit besoin d’une délimitation
statutaire des missions, l’articulation des deux instances, condition du
dynamisme de notre association. Cette présence des élu-e-s que sont les membres
du CA relie le Collectif aux adhérents.
5. Le Collectif n’est pas élu. On en est membre sans limitation de durée puisqu’il n’y a pas de mandat. Personne n’en a démissionné ou n’en a été exclu. En 15 ans, une douzaine d’amis nous ont quittés, d’autres ont réduit ou cessé de participer activement en raison de leur âge. Le collectif est libre de cesser son activité. Les personnalités et personnes qui le composent sont libres de l’intensité et de la forme de leur participation. Elles apportent leur expertise -théologique en particulier, leur notoriété ou des liens de réseau. Le renouvellement s’opère par un processus de cooptation réciproque. Tout commence souvent par une invitation adressée en fonction de l’ordre du jour. L’adhésion à l’association est souhaitée, mais non exigée, après un temps plus ou moins long de participation.
6. Le Collectif se
veut lieu ecclésial de rencontre, d’échange et de débat. Il est ouvert à
toute personne partageant les objectifs de l’association demandant à en faire
partie ou à participer à ses travaux, membre ou pas de DLE. Il est ouvert aux
chrétiens des parvis qui souhaitent participer à ses travaux occasionnellement
ou de façon suivie. Il crée selon
les besoins des groupes de travail ouverts à des personnes extérieures
acceptant de collaborer à des projets auxquels elles adhèrent sans partager les
options ecclésiales de DLE. Il est actuellement le lieu privilégié de la
coopération avec FHE. Les récentes convocations précisent que les réunions sont
ouvertes à toute personne intéressée de FHE.
Pour le
Collectif : Hubert Tournès, 8 juin 2005