Eglise
de Liberté Kirche im Aufbruch Church on the move
Depuis sa création, le réseau a tenu ses rencontres annuelles dans de nombreux pays d’Europe:1991 Eschborn, Allemagne, 1992 Coire, Suisse, 1993 Lyon, France, 1994 Brussels, Belgique,1995 Budapest, Hongrie, 1996 London, U.K.,1997 Brescia, Italie, 1998 Zwanenhof, Hengelo, Hollande, 1999 Woking, U.K., 2000 Liechtenstein, 2001 Versailles, France , 2002 Woking, U.K., 2003 Bruxelles, Belgique, 2004 Zurich, Suisse, 2005 Madrid, Espagne.
Initialement centré sur la réforme ecclésiale dans une perspective d’Eglise définie comme un peuple et non fondamentalement comme une société hiérarchique, le RE a élargi son champ de travail aux questions religieuses dans le contexte de la société civile.
Quelques exemples :
-Actions particulières des organisations membres allemandes pour l’abolition de la dette des pays du tiers monde ;
-participation au 2ème rassemblement œcuménique européen de Graz en 1997 ; le RE y a tenu un café ouvert et a organisé un débat public sur la manière dont la chrétienté traite ceux qui choisissent de travailler au côté des pauvres ;
-actions menées avec succès par le RE pour la réhabilitation du théologien fondateur de son organisation membre hongroise et d’un théologien Sri Lankais sanctionnés arbitrairement ;
-contributions (2002 et 2003), au titre de la société civile, au débat relatif à l’élaboration de la Constitution Européenne (www.europa.eu.int/futurum) ;
-actions pour que les membres des organisations religieuses aient les mêmes droits et protections que les autres organisations de la société civile et ne soient pas soustraits aux lois civiles;
-actions
menées avec succès au Royaume Uni pour que la Convention
Européenne des Droits de l’Homme soit pleinement incorporée
dans le droit anglais.
-prise d'initiatives afin que le principe de l'égalité des droits entre hommes et femmes, et, plus largement, celui de la parité, qui fait désormais autorité morale et juridique en Europe, soit mis en oeuvre dans les Eglises et les institutions religieuses.
Ainsi, malgré de fortes différences d’héritages culturels, les organisations membres du réseau ont su se retrouver sur de grands axes communs quant au rôle et à la place des religions dans l’UE (Document de réflexion approuvé en 2003 à Bruxelles).
C’est avec cette force de conviction et cette solidarité que le RE, fortement concerné à la fois par les problèmes de la société civile, par ceux des Eglises chrétiennes et par leurs interactions et influences réciproques, tant au niveau de chaque Etat que de l’Europe, souhaite
-apporter au Conseil de l’Europe l’expérience qu’il a acquise dans ces questions qui font sa spécificité et
-coopérer avec lui dans le cadre du statut participatif .
Le réseau européen Eglise de liberté est une convergence d’organisations de chrétiens (en majorité de confession catholique), formelles ou informelles, provenant de 14 pays d’Europe (y compris d’Europe centrale : Hongrie, Tchéquie), réseaux, mouvements, groupes et communautés de chrétien(ne)s de base, partageant
-la vision d’une Eglise Universelle, c’est-à-dire sans exclusion, œcuménique, prophétique, solidaire, aimante et marchant dans la voie de Jésus libérateur.
-la volonté de promouvoir/incarner les valeurs évangéliques par leurs engagements de société.
-le respect de la diversité culturelle et religieuse de l’Europe
L’effectif du réseau a été récemment estimé de façon approximative à plus de 60 000 personnes, avec une audience pouvant atteindre plus de 500.000 personnes selon les actions menées.
Le défi de la mondialisation comme la dimension globale du fait religieux et notamment de l’Eglise catholique ont conduit le RE à développer ses liens avec les réseaux d’autres continents :
-le réseau international (près de 30 pays des divers continents) Nous sommes Eglise (IMWAC), dont l’audience peut atteindre plusieurs millions de personnes ; ses principales branches nationales d'Europe font partie du RE ou coopèrent avec lui,
-la Fédération internationale des prêtres catholiques mariés,
-l’ONG internationale (réseau nord et sud-américain) Catholics for a free choice (CFFC), basée aux Etats-Unis, qui a mis en place une antenne en Europe (installée à Versailles) devenue membre du RE,
-des réseaux australien et néo-zélandais.
L’adhésion en 2003 et 2004 d’organisations espagnoles ouvre la voie à l’établissement de liens avec l’Amérique latine.
Des liens sont aussi créés avec des groupes d'Asie du Sud-est.
Le
RE coopère de façon suivie mais non formalisée
avec des organisations civiles telles que la Fédération
humaniste européenne, le Mouvement du planning familial, le Lobby
européen des femmes avec lesquelles ont été signées
des pétitions, communiqués et engagées des campagnes
lors de la préparation du traité constitutionnel UE.
-témoigner de la réalité d’une Eglise non hiérarchique vivant de pratiques évangéliques, d’où son engagement pour le renouvellement et la réforme des Eglises, notamment de l’Eglise Catholique. Il conçoit son engagement ecclésial comme intéressant la société, car les Eglises comme toute organisation de conviction, sont des acteurs de la société civile et comme telles, partenaires des gouvernements.
-contribuer à la réflexion sur les interactions, les interfaces et les influences réciproques entre la société et les églises et particulièrement l’Eglise Catholique : dans beaucoup de pays européens, les Eglises jouent un rôle majeur dans les domaines éducatif, hospitalier et humanitaire (à travers un tissu associatif) et leur influence s'exerce sur les grands choix de société et sur la vie des gens: nouvelles formes de famille, divorce, planification familiale, lutte contre le Sida, avortement. Enfin, les problèmes de la société ecclésiale peuvent devenir, en raison par exemple, du nombre de personnes concernées, des problèmes de société: égalité des hommes et des femmes, respect du droit du travail et du droit syndical, compagnes de prêtres, prêtres en situation irrégulière, droit à une procédure équitable et plus généralement le respect des droits humains et des règles démocratiques.
- traduire en actions et propositions, en coopération avec les mouvements ou groupes qui partagent ses buts, le résultat de ses réflexions. Il coopère avec les acteurs de la société civile engagés pour la paix, la liberté et la justice. Il développe les liens avec les organisations animées par la même vision, soutient tout projet ou initiative correspondant à ses buts.
Son fonctionnement est précisé dans une Charte.
Il tient une Conférence annuelle constituant l’assemblée générale des délégués des organisations membres. Il est doté d’un Secrétariat assisté d’un Comité chargé d’assurer la coordination dans l’intervalle des conférences. La conférence annuelle est l’organe de décision du RE. Elle est organisée par le membre du réseau qui a été désigné par l’assemblée l’année précédente. Ce membre a la responsabilité de choisir le thème et d’établir le projet d’ordre du jour en concertation avec le secrétariat et le groupe de coordination
La
conférence comprend généralement trois parties :
-une journée de réflexion à partir d’exposés suivis de débat et d’ateliers sur un thème choisi l’année précédente
-un temps d’assemblée générale en ateliers et en séances plénières de décisions concernant initiatives, actions, projets,
- un temps pour le fonctionnement interne du réseau : élection du secrétariat et du comité de coordination, vote du budget, admission de nouveaux membres, élaboration de la liste des correspondants nationaux (en pratique un ou deux par pays).
Le secrétariat (co-secrétaire(s), trésorier, trésorier adjoint) édite un bulletin d'information et de liaison semestriel « Euronews » et peut agir en qualité de porte-parole après consultation du Comité de coordination et représenter le RE dans les relations extérieures. Le Comité de coordination assiste l'organisation membre responsable pour la préparation de l'assemblée suivante, prépare avec le secrétariat les décisions nécessaires dans l’intervalle des Conférences et lui fournit les avis nécessaires.
Le réseau poursuit aussi ses buts par:
-l’échange direct entre les membres du réseau d’information, de bulletins qu’ils éditent, de manifestes, d’appels à coopérer pour des actions particulières ou à contribuer à une réflexion
-le souci de chaque membre de représenter et faire connaître le réseau européen dans son pays et d’assurer les liaisons avec les régions du monde avec lesquelles il est plus à même de communiquer ( langue, histoire, culture, coopérations, etc.)
-le soutien des projets, des initiatives et des actions de ses membres conformes à ses buts.
-les actions engagées par chaque organisation membre
Les actions du réseau prennent en compte les sensibilités diverses de ses membres. Plusieurs vont dans le sens des préoccupations du Conseil de l’Europe. Les quelques exemples regroupés ci-dessous par grand thème illustrent les types d’action du RE:
5.1) Droits fondamentaux de l’Union européenne
- Proposition d'une constitution démocratique pour l'église catholique (1999), en coopération avec l'Association for the rights of Catholics in the Church (USA) à l'origine de cette initiative.
- Préparation du traité constitutionnel UE
Une coopération non formalisée mais suivie s’est nouée avec des organisations civiles telles que la Fédération humaniste européenne, Mouvement du planning familial, Lobby européen des femmes avec lesquelles ont été signées des pétitions et des communiqués et ont été menées des campagnes lors de l’élaboration du traité constitutionnel UE (constitutionnalisation du système économique libéral, Europe sociale, neutralité religieuse des institutions publiques, paix, rapports Nord-Sud)
- Initiative de l'association Droits et libertés dans les Eglises en faveur de l'adoption par l'Eglise catholique d'un statut associatif dans le cadre légal spécifique proposé aux religions organisées : (Livre blanc pour un statut associatif de l'Eglise catholique en France (1999), colloque européen mettant en lumière la pertinence d'un tel statut (2000), participation à l'organisation d'un colloque par des associations des Réseaux du Parvis » (réseau français membre du RE) " L'europe en quête de laïcité" ( 2003), participation aux débats du centenaire de la loi française de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat et aux débats sur le statut des religions en Europe.
- Charte oecuménique européenne,
-Présentation par le RE en 2000 d’un avis approfondi sur le projet au Comité mixte du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) et de la Conférence des Eglises européennes (CEC)
-actions de membres du réseau pour plus de responsabilité et de transparence à tous les niveaux au sein de toutes les organisations -y compris les Eglises- et institutions en Europe
- Convention européenne des droits de l’homme,
action des membres du RE au Royaume-Uni, contre l’adoption de dispositions visant à exempter les religions de la législation des droits humains lors de l’incorporation en droit interne de la Convention européenne des droits de l’homme,
5.2) Droits des femmes et le rôle des genres dans la société et les Eglises
- Violences exercées par des prêtres sur des religieuses
Le RE suit l’affaire des abus sexuels commis par des prêtres sur des religieuses, dans une pleine adhésion aux termes de la résolution du Parlement européen du 5 avril 2001 et aux côtés d’autres ONG :
-Soutien à l’action du collectif international Call to accountability
-appel au Saint Siège à assumer sa responsabilité, à apporter réparation et soutien aux victimes, à coopérer avec les autorités judiciaires des pays concernés et, pour l’avenir, à mettre fin aux violences contre les femmes et à mettre en oeuvre les nécessaires réformes de structures
- Ordination des femmes et développement des responsabilités des femmes dans les Eglises,
Le RE considère que les discriminations et les violences subies par les femmes dans l’Eglise catholique, qui rassemble plus d’1 milliard de fidèles, constituent des faits de société :
-Co-organisation de la première Conférence mondiale pour l’ordination des femmes, avec le mouvement Women’s ordination Worldwide (WOW) par le groupe irlandais du RE Brothers and sisters in Christ (BASIC), Dublin, 2001 et actions pour la prise en compte de ses résolutions ;
-proposition de formations aux femmes désirant se préparer à la prêtrise par le groupe autrichien Wir sind Kirche.
-Organisation de manifestations à l’occasion de cérémonies d’ordination de prêtres,
- Soutien aux femmes en difficulté
Action menée en Allemagne par le groupe Wir sind Kirche (WSK) à travers l’association Frauenwuerde, e.v (Dignité des femmes) qui conseille et soutient, en coopération avec d’autres initiatives mises en oeuvre par des organisations de laïcs catholiques, les femmes enceintes en difficulté, depuis l’interdiction faite par le pape aux centres de consultation catholiques officiels de délivrer le certificat de visite nécessaire aux femmes pour avorter, sans encourir de sanction pénale.
- Participation au Parlement des religions co-organisé par l’UNESCO à Barcelone
- Participation de CFFC, une ONG du RE, à l’audition sur "femmes et religions" organisée par la Commission Egalité Femmes-Hommes de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, le 10 septembre 2004 ;
- développement de liens avec l’association œcuméniqueSynode européen des femmes/ European women’s synod/Europäische Frauensynode.
5.3) La mondialisation
- Organisation d’une journée de débat lors des conférences annuelles sur :
-La
« forteresse Europe », Budapest ,1995 ;
-”Quelle mondialisation, quels visages d’église ?” Versailles, 2001.
- travail en réseau avec le Mouvement international Nous sommes Eglise, IMWAC pour la réalisation de projets communs :
- Forum de catholiques européens (Rome, 1999), Synode du peuple de Dieu (Rome, 2001),
-Rencontre mondiale des réseaux chrétiens réformistes (Madrid 2002),
-Participation des groupes allemands du RE, avec le Zentralkomittee der deutschen Katholiken (ZdK) à l’organisation du Kirchentag œcuménique (Berlin, 2003).
- Implication croissante dans les Forums Sociaux Européens :
-Florence,
-Paris (Atelier d’organisations chrétiennes : les chrétiens et l’Europe),
-Londres (préparation d’un Séminaire : perspective oecuménique et inter-religieuse pour l’UE; défis de la création de nouvelles relations Nord-Sud et alternatives à la violence et à la guerre, la nouvelle Constitution.
- Soutien à la prise de position rendue publique par le Groupe italien Noi siamo Chiesa des rapports Camdessus (2001, 2002,2003) acceptés par la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), sur les progrès accomplis dans la gouvernance mondiale, rapports jugés alignés sur l ’approche libérale des institutions financières et économiques mondiales et ignorant les travaux des ONG .
- Droit des enfants et violences sexuelles dans l’Eglise Catholique
Rapports
d’ONG allemandes, françaises, autrichiennes (respectivement 2003
et 2004) à la Commission des droits de l’enfant de l’ONU (CIDE)
sur la manière dont la politique et la législation du St
Siège affectent l’application par le pays concerné de la
Convention sur les droits de l’enfant. Rapports élaborés
dans le cadre d’une action engagée au niveau mondial dans ce domaine
par Catholics for a free choice en 2002 auprès des Nations-unies
où elle est accréditée pour obtenir que le St Siège
se mette en conformité avec les engagements pris en ratifiant la
CIDE.
-La fédération des Réseaux des Parvis
http://reseaux.parvis.free.fr/
,
-Partenia
-IKVU
www.ikvu.org, .