POINTE-NOIRE

"Pointe Noire semble ,faire partie de ces lieux sur lesquels l'évolution n'a pas de prise Histoire des Communes de la Guadeloupe

  • De l'anti conformisme à la contrebande

L'histoire atteste en effet qu'à plusieurs reprises les Pontis-neris ont largement manifesté leur farouche ténacité "à ne pas faire comme les autres" quand bien même ils iraient dans le sens contraire au "vent de l'histoire". En 1715, par exemple, des petits planteurs de la région refusèrent "l'octroi par tête de noir" décidé par le Roi, risquant ce contaminer toutes les autres plantation. Beaucoup plus tard, en 1794 on ne put leur faire admettre l'abolition de l'esclavage décidé par la Convention. Mais encore, à la différence des autres communes de cette côte, Pointe-noire s'est spécialisée dans le travail du bois. Les charpentiers de marine et les scieurs ce long dont le travail à la scie "passe-partout" nécessite une technique savamment élaborée, se sont installés ici dès e XVllle siècle. L'activité n'a pas cessé a l'on débite toujours les planches ce "Mahogani" et de "Courbaril"... On vous racontera aussi qu'une autre particularité "marginale" des Pontis-neris était la contrebande et le braconnage. "La trace des contrebandiers" qui prolonge la D17 à la sortie sud de la ville ralliait autrefois la côte sous le vent à Sainte-Rose. Allez donc savoir tout ce qui a pu transiter par cet itinéraire...

  • La maison du bois

Elle raconte les traditions et les techniques de la région. Les bâtiments en eux mêmes sont une démonstration éclatante du savoir-faire qui a assuré la renommée de Pointe-noire. La présentation des expositions est claire et didactique. Dans un autre bâtiment, on peut admirer un vaste choix de meubles de grande qualité. Dans le parc, on découvre toutes les essences d'arbres. C'est une visite très intéressante et très agréable. Un peu plus loin, à 1 km 500 vers le Sud, la D16 mène à Acomat. Nous conseillons ce lieu délicieux. Un petit chemin mène à un bassin et à une cascade. On peut s'y baigner. Le bourg tient son nom des roches volcaniques repérables notamment à la "Pointe Cimetière Calo". La petite ville est paisible, typique, étirée le long de la mer, elle aligne de nombreuses maisons créoles en bois.

"Je voudrais qu'une statue de marbre noir élevée à cette place, dît aux petits enfants de France le sacrifice de tant de vaillants noirs" Oruno Lara

A VOIR

  • L'église
  • Le Fort et ses canons
  • La mairie et le Monument aux morts

A DÉCOUVRIR

  • La cascade Acomat
  • La Maison du Bois
  • L'écloserie de ouassous
  • La "Trace des contrebandiers"

A FAIRE

  • Plages de sable gris et noir : Anse Caraïbes
  • Promenades
  • Canyoning

 

la petite place ombragée de flamboyants éclatants mérite un arrêt. Le monument aux morts avec son Poilu et sa Marianne voisine sont on ne plus... cocardiers. Peintes de couleurs vives, ces statues de plâtre au teint blanchâtre sont d'un conformisme et d'une maladresse insignes, eu égard aux milliers de morts Antillais, tombés au "champ d'honneur" quelque part, là-bas, très loin pour la "Mère-Patrie". A quelques dizaines de mètres, derrière la place, une plaque discrète a été récemment fixée dans un vieux mur de pierres. Au centre de cette petite plaque de bois, un anneau métallique. Autour, en pyrogravure on lit l'inscription "Pou tout neg marron". On aura compris la symbolique et ce qu'elle veut rappeler Si l'on se souvient que l'esclave "marron" était celui qui, aspirant à la condition d'homme libre, préférerait courir le risque de s'enfuir... dans les fourrés.

Retour au site