LES SAINTES

Vous êtes langoureusement allongé sir l'une des plages des hôtels du Gosier... Les alizés bercent doucement les palmes des cocotiers. Soudain, vous tournez votre regard à droite, vers le Sud et voyez émerger du bleu de l'océan, un chapelet d'îles et d'îlots. Leur nom est déjà évocateur, comme la rareté de leur paysage les Saintes ! Alors, il vous prend l'irrésistible envie de vous y rendre. N'hésitez surtout pas, sautez dans le premier bateau et quelques minutes plus tard, comme les conquistadores, penchés à la nef du navire, vous découvrirez .un archipel de rêve. En fait d'archipel, il s'agit de deux, grandes îles et de six cailloux, 19 km2 au total. Ici, pas de végétation tropicale mais une terre aride et semi-désertique La Soufrière, le célèbre volcan de l'île mère, la Guadeloupe (toute proche) capte les nuages de la région. L'histoire de ces deux petites îles et de ces quelques cailloux constitue un résumé de toute l'histoire de l'archipel antillais. Ce fut un jour de Toussaint, le 1er novembre 1493, que Christophe Colomb les aborda ; fervent chrétien, il ne put que leur donner un nom issu du calendrier grégorien. Depuis ce jour et jusqu'en 1816, Espagnol, Anglais, Hollandais et Français, se livrèrent des batailles navales et terrestres redoutables pour la domination de ce petit coin de paradis. Non, il ne s'agissait pas encore de faire du tourisme, mais plus prosaïquement, de régner en maître sur la fantastique baie qui constituait une place stratégique enviable, puisqu'elle est l'une des mieux abritées du Monde. En 1816, après une rude bataille navale, les Anglais furent défaits. Les Saintes devinrent alors définitivement françaises. La terre étant trop sèche pour que la canne puisse y pousser, les deux îles principales ne comptaient qu'un petit nombre d'esclaves noirs et de pêcheurs bretons. Ces premiers européens s'y installèrent et décidèrent de faire souche sur ces quelques rochers. Cela explique sans doute le type physique si particulier de la population très souvent blonde aux yeux bleus. Les Saintois, malgré quelques métissages, sont restés tels qu'ils étaient à l'époque des premiers colons. Depuis toujours, les deux îles principales, Terre de Haut et Terre de Bas, tirent leur économie de la mer. Vous verrez sans doute les marins saintois, réputés parmi les meilleurs des Antilles, alimenter quotidiennement le marché guadeloupéen en poissons qu'ils pêchent à l'aide de longs bateaux, rapides et si particuliers, baptisés "les Saintoises". Les plus anciens sont encore coiffés d'un chapeau appelé "Salako", qu'ils semblent avoir ramené d'une expédition en Extrême Asie. Royaume des iguanes et des chèvres demi-sauvages, Terre de Haut, continuellement inondée de soleil, évoque avec ses coquettes maisons de poupées aux toits de tuiles rouges, les Antilles du XIXe siècle. Le bourg principal, qui porte aussi le nom de Terre de Haut, est blotti au creux d'une baie splendide. II accueille chaque jour un flot de touristes venus par la navette. Ceux-ci font le bonheur des loueurs de scooters, seul moyen de locomotion autorisé et nécessaire pour grimper au dessus de la baie, à l'assaut du morne d'où émerge le fort Napoléon, qui fut construit au XIXe siècle dans le style "Vauban" et rappelle le passé tumultueux et militaire des Saintes. Vous pourrez y visiter un petit musée d'histoire et de tradition populaire. Le panorama s'étend sur la rade toute entière, et à l'infini, vous ne verrez qu'îlots, plages de sable fin ceinturant des terres vierges et volcaniques. En redescendant dans le bourg.

N'omettez surtout pas de goûter la spécialité locale au nom si romantique : "le Tourment d'Amour". C'est un petit gâteau à la noix de coco que quelques saintoises en costumes traditionnels et aux madras colorés vous vendront dans de petits paniers d'osier. Dans la baie des Saintes, vous découvrirez de merveilleux voiliers venus du Monde entier chercher ici un mouillage exceptionnel. Le soir, sur la terrasse d'un des multiples restaurants ouvrant sur la mer, vous pourrez déguster d'autres succulentes spécialités saintoises : le poisson fumé, le lambi, dont les coquilles ornent les devantures des maisons colorées du bourg, le poisson grillé, le blaff ou le court-bouillon ; autant de saveurs que vous n'êtes pas prêt d'oublier La grande fête des Saintes, le 15 août, est attendue avec impatience par les habitants de Terre de Haut. Elle a gardé toute sa spontanéité et sa gaieté. Elle attire par centaines les "étrangers" venus de la Guadeloupe qui envahissent les hôtels et chambres d'hôtes longtemps retenus à l'avance. Dans l'autre île, dénommée Terre de Bas, vous découvrirez le tourisme vert. C'est ici le domaine de Ia pêche et du camping sauvage L'église du bourg est entourée d'un émouvant cimetière marin décoré de coquilles de lambi. Si l'arc antillais est un collier de perles jeté entre la Floride au Nord et le Venezuela au Sud, les Sainte sont sans doute les plus petites mais aussi les plus précieuses de ces perles...

 

 

A VOIR

  • L'église et le cimetière de Terre de Bas
  • les ruines de la poterie de Grand Baie
  • Le cimetière rose de Terre de haut et son jardin exotique
  • La tour du Chameau
  • La Batterie de la tête rouge

A DECOUVRIR

  • La magnifique rade de Terre de Haut avec son pain de sucre
  • l' 'îlet à cabris
  • Le fort Joséphine et le pénitencier
  • Les canots saintois
  • Le retour de la pêche à la senne
  • La dégustation des tourments d'amour

A FAIRE

  • Plages
  • Sports nautiques
  • Randonnées
  • Restaurants

 

Retour au site