SAINT MARTIN

Un siècle après le passage de Christophe Colomb, il n'y restait plus de trace des premiers occupants Arawaks et Caraïbes. Français, Anglais, Espagnols et Hollandais en avaient déjà fait un champ de bataille. La canne à sucre, les salines naturelles, et surtout la position stratégique de l'île attisaient toutes les convoitises. Chaque nation l'occupa à tour de rôle, selon les fortunes de guerre, jusqu'au jour où Français et Hollandais décidèrent de négocier une occupation commune plutôt que de s'entre-tuer. Un traité de paix fut alors signé en 1648. Surprise de l'histoire, cette terre sèche et lumineuse marie sans heurt deux drapeaux, deux monnaies et deux religions ; elle fut partagée au XVlle siècle entre les Français et les Hollandais. La petite histoire raconte que pour délimiter la frontière, les deux Etats firent contourner île, en partant d'un même point, deux coureurs en sens opposé.

La ligne frontière irait de ce point à leur lieu de rencontre. La légende nous dit que le coureur français, peu honnête, prit des raccourcis, ce qui assura à la France la souveraineté des deux tiers de Saint-Martin.

Ce traité prévaut encore aujourd'hui. Les deux Nations se côtoient dans la plus grande amitié, les contrôles policiers se font discrets. En Guadeloupe, lorsque l'on parle de Saint-Martin ou de Saint-Barthélemy, on dit les îles du Nord. Rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un iceberg flottant sur une mer glaciale, mais d'un paradis aux plages inoubliables jeté à mi-chemin entre les Grandes et les Petites Antilles Sur une mer qui n'a pas usurpé le nom de sa couleur, "bleu outre-mer vous découvrirez de somptueux voiliers qui vous feront rêver de voyages et l'espace d'un instant, que vous êtes un des célèbres navigateurs venu chercher ici un repos bien mérité.

L'absence de taxes fait de l'île un paradis fiscal. Si le franc et le florin sont les devises officielles, ils sont largement distancés par le dollar qui règne en maître dans les boutiques de luxe Où vous pourrez acquérir, hors taxes livrer à loisir: bijoux, vêtements de luxe, Hi-Fi, matériel photographique, etc. Sur le plan touristique, la partie hollandaise est plus développée que sa voisine. C'est sans doute mieux pour le territoire où subsiste une vie antillaise plus authentique. Son marché renoue avec la tradition antillaise. Des plages magnifiques bordent la côte tandis que l'intérieur des terres est sec. Depuis l'apparition du tourisme, les collines calcaires ne sont plus cultivées. Marigot, le bourg principal de la partie française, accumule les boutiques de luxe et les restaurants en vogue. Un vieux fort monte la garde au-dessus de la petite ville et offre un intéressant panorama sur les toits rouges : le Fort Saint-Louis. Plus pittoresque, le village de Grand Case a conservé ses jolies petites maisons en bois. Sur la plage, vous pourrez déguster dans les nombreux restaurants, poissons, coquillages et même, si le cœur vous en dit, des huîtres locales. Au marché, des 'doudous' aux costumes locaux multicolores vous proposeront tous les produits dont vous rêviez en lisant Robinson Crusoé. Langoustes - et poissons coffres constitueront l'ordinaire de votre alimentation ce qui, après, tout, est loin d'être désagréable., A Crient-Beadh, vous pourrez vous livrer au bronzage intégral sur cette plage naturiste, face à une petite île déserte. La partie néerlandaise de l'île mérite un coup d'œil. Philipsburg a le visage des bourgs impeccablement soignés de Hollande, ses coquettes maisons peintes et colorées Ce que l'on peut regretter, c'est que ce royaume du tourisme et des achats hors taxes, n'ait plus vraiment d'antillais que ces paysages.

 

A VOIR

  • Le fort Margot ou fort Saint-Louis
  • Le musée

A DECOURIR

  • le marché
  • Le marché de Grand Case

A FAIRE

  • plages
  • Shopping hors taxe
  • Restaurants
  • Sports nautiques
  • Plongée sous-marine
  • Discothèques