Produit par :

Star Tours est une attraction des parcs Disney. Elle a été conçue par les équipes de Walt Disney Imagineering et de Lucasfilm sous la direction de George Lucas. C'est un simulateur de vol dans le monde fantastique de Star Wars. Elle est aussi la première à utiliser un monde imaginaire en dehors des productions Disney.

Bien que l'attraction date de 1987, elle est considérée par de nombreux fans comme le summum de ce type d'attraction. Elle mêle une expérience de tous les sens avec un univers déjà connu et apprécié. La première version de l'attraction apparut dans le Tomorrowland de Disneyland en 1987, en remplacement de Adventure Thru Inner Space.

Le concept et l'histoire
Annoncée comme l'"Ultime aventure de Star Wars!", Star Tours emmène les visiteurs dans le rôle d'un touriste de l'espace en route vers la lune forestière d'Endor grâce à l'agence de voyage Star Tours.

Tout est fait dans la file d'attente pour que l'on se sente dans la zone d'embarquement d'un terminal spatial. La zone compte plusieurs personnages Audio-Animatronic qui intéragissent entre eux. Ainsi sur le coté C-3PO et R2-D2, en véritable Laurel et Hardy de l'espace, "discutent mécanique" à l'avant d'une réplique taille réelle du StarSpeeder 3000, le vaisseau spatial/simulateur de vol de Star Tours. Selon le livre "Disneyland Detective" par Kendra Trahan, les costumes des personnages seraient issus des objets du film original sur un corps audio-animatronic.

Ensuite selon les versions, une scène propose de voir d'autres droïdes à l'œuvre dans les zones techniques du terminal spatial. On peut y voir des droïdes mécontents de leurs conditions et vouloir faire grève. La version en France semble même un peu sarcastique. Des coupures de courants sont aussi fréquentes.

Ensuite le visiteur est dirigé vers l'un des StarSpeeder 3000, une salle de cinéma couplée à un simulateur de vol. Après s'être installé dans l'un des sièges du vaisseau un droïde pilote de typr RX-24, surnommé Rex (voix anglaise par Paul Reubens), accueille familièrement le voyageur sur un écran de télévision situé en haut à droite. Puis un panneau s'ouvre à l'avant pour faire apparaître le cockpit avec Rex sur le gauche et un écran/vitre donnant sur un couloir de la station spatiale. Rex nous concède qu'il est un peu stressé pour son premier voyage.

Tous se passe bien jusqu'au moment où par erreur le pilote prend le mauvais couloir et tombe dans les zones de maintenance située en contrebas. Il parvient toutefois à éviter une catastrophe en sortant dans l'espace avant qu'un gigantesque bras mécanique ne broie le vaisseau.

Cette scène comprend un hommage à l'attraction Adventure Thru Inner Space : le "Formidable Microscope" est clairement visible sur la droite de l'écran après que le bras mécanique soit éviter. Il ressemble à la machine inventée par le professeur Szalinski dans Chéri, j'ai rétréci les enfants, qui utilise aussi le même principe.
Le décollage est donc tumultueux mais même après un saut dans l'hyperespace les aventures ne sont pas finies. Rex oublie d'arrêter l'hyperespace trop tard et au lieu de rejoindre la base de destination le vaisseau se retrouve dans un champ de comètes. Après avoir éviter tant bien que mal les plus gros astéroïdes - certains petits ont heurté le vaisseau - il nous emmène dans le dédale des cavités d'un énorme planétoïde. La paroi de glace plus fine à un endroit permet en la brisant de sortir du labyrinthe.

Mais ce n'est pas encore fini, un destroyer stellaire rode dans les parages, car c'est une zone peu sûre. Il lance un rayon tracteur sur le vaisseau pour l'attirer à lui. Grâce à un "avion" de combat X-wing de la rébellion, peut-être piloté par Wedge Antilles qui fournit de l'assistance, les passagers peuvent s'échapper.

Rex décide de participer à l'assaut de la Rébellion contre l'Étoile de la Mort, car c'est l'un de ses rêves. Le pilote utilise les lasers du StarSpeeder (étrange pour un vaisseau à usage commercial) pour détruire les Chasseurs Tie tandis d'un vaisseau rebelle détruit l'Étoile de la Mort comme Luke Skywalker à la fin de l'Épisode IV - Un Nouvel Espoir.

Après l'explosion, le StarSpeeder repart grâce à un saut hyperspatial vers la base spatiale de départ mais frôle la collision avec un transport de fuel juste au détour d'un couloir. Rex souhaite nous revoir bientôt pour un nouveau périple.

Star Tours II
Star Tours II est un projet de Disney remontant déjà à avant la décision de George Lucas de faire une nouvelle trilogie. Le principe était de renouveler l'attraction ou plus commercialement "d'offrir de nouvelles destinations".

La nouvelle trilogie permet justement d'ajouter de nouveaux mondes, de nouveaux décors, de nouveaux véhicules et de nouveaux personnages.

La technologie

La principale technologie utilisée est celle des simulateurs de vol. C'est une salle disposée sur six vérins qui inclinent la salle selon les trois axes. Ils existent des simulateurs n'utilisant que quatre vérins mais les effets d'inclinaison latérale et diagonale sont moins prononcés. Les StarSpeeder permettent d'accueillir 40 personnes tandis que le film est projeté devant la cabine. Le poids des cabines est d'environ 25 tonnes.

L'attraction qui devint Star tours naquit d'abord comme une proposition d'attraction basée sur le film Le Trou Noir de 1979. Mais celui-ci n'obtint pas le succès escompté. L'attraction devait être un simulateur interactif dans laquelle les visiteurs auraient eu la possibilité de choisir le chemin du vaisseau. Le coût estimé du projet mit un terme à l'attraction, plus de 50 millions de dollars, augmenté par l'impopularité du film.

Disney avait concrétisé en 1986 un projet avec George Lucas, Captain EO, le film futuriste en 3D présentant Michael Jackson sous la direction de Francis Ford Coppola. L'idée du simulateur de vol dans l'univers de Star Wars fut donc proposée à son créateur, qui approuva.

Suite à cet accord, Walt Disney Imagineering acheta quatre simulateurs à l'armée américaine, à 500 000 dollars pièce. Ils furent améliorés et pendant ce temps, George Lucas et son équipe de spécialistes des effets spéciaux (Industrial Light & Magic) travaillèrent sur le film avec une vue à la première personne qui serait projeté dans les simulateurs. Les équipes du film réutilisèrent les décors créés pour les films de Star Wars. Quand un simulateur et le film furent finis, un programmeur fut installé dans le vaisseau et grâce à un joystick synchronisa manuellement le mouvement à celui apparent du film.

Le 9 janvier 1987 l'attraction ouvrit à Disneyland pour un budget total de 32 millions de $ soit deux fois plus que la construction du parc. La cérémonie d'ouverture accueillit de nombreux fans déguisés comme leurs personnages favoris de la saga Star Wars.

Depuis l'attraction a été dupliqué dans presque tout les domaines Disney. Deux autres attractions utilisent la même technologie : Body Wars à Epcot et StormRider à Tokyo DisneySea, cette dernière est une amélioration de la technologie utilisée.

Les attractions
L'attraction en elle-même ne diffère pas quelque soit le parc, c'est le même film projeté dans le même simulateur. Mais autour de l'attraction le décor diffère énormément.

Disneyland

Star Tours se situe juste à l'entrée de Tomorrowland sur la droite. Elle reprend la file d'attente de l'attraction Adventure Thru Inner Space mais le reste du bâtiment a été vidé pour accueillir les quatres simulateurs. Deux droïdes G2 situés dans la file d'attente proviennent de l'attraction America Sings et étaient à l'origine des oies.

Cette attraction bénéficie du système FastPass

Ouverture : 9 janvier 1987
Conception: Walt Disney Imagineering
Effets spéciaux : Industrial Light & Magic
Nombre de simulateurs: 4
Taille minimale : 1,02 m
Partenaire: Energizer (1998-aujourd'hui), M&Ms (1987-1998)
Durée : 4 min 30
Type d'attraction : simulateur de vol avec audio-animatronic

Disney-MGM Studios

L'attraction ouvrit dans la première extension du parc, seulement huit mois après son ouverture. Le bâtiment aurait pu être un simple hangar accueillant six simulateurs et une boutique mais comme le veut la tradition Disney un décor a été installé afin de thématiser le lieu. L'extérieur de l'attraction est une reconstruction de la forêt des Ewok sur la Lune forestière d'Endor. Un imposant TB-TT trône devant l'entrée parmi des troncs d'arbres d'un village Ewok dans la fôret de la Lune d'Endor. Un X-Wing est situé un peu plus loin avant l'entrée. Depuis 2001, la boutique à l'entrée a été transformée en maisons de Tatooine.

Cette attraction bénéficie du système FastPass

Ouverture : 15 décembre 1989
Conception: Walt Disney Imagineering
Effets spéciaux : Industrial Light & Magic
Nombre de simulateurs: 6
Taille minimale : 1,02 m
Partenaire : Energizer
Durée : 4 min 30
Type d'attraction : simulateur de vol avec audio-animatronic

Tokyo Disneyland

L'attraction prend place dans l'un des quatre grands pavillons situés en bordure du parc. Elle prend place dans le second bâtiment depuis World Bazaar, digne des bureaux construits dans les années 1980-1990 au Japon. Le toit est incliné et un pont avec une verrière relie le bâtiment à celui en face. Les couleurs sont des gris métallisés et des noirs brillants. Des tuyaux et des verrières donnent au bâtiment un aspect futuriste.

Ouverture : 12 juillet 1989
Conception: Walt Disney Imagineering
Effets spéciaux : Industrial Light & Magic
Nombre de simulateurs: 6
Taille minimale : 1,02 m
Partenaire : Coca-Cola Company Japan
Durée : 4 min 30
Type d'attraction : simulateur de vol avec audio-animatronic

Disneyland Paris

L'attraction est située au fond de Discoveryland derrière Space Mountain et de l'autre côté de la ligne de chemin de fer. Une boutique en forme de station orbitale est située à droite de l'entrée tandis qu'un X-wing semble s'envoler depuis la file d'attente.

A la sortie de l'attraction il est posisble de s'amuser avec des jeux vidéos.

Cette attraction bénéficie du système FastPass

Ouverture : 12 avril 1992 (avec le parc)
Conception: Walt Disney Imagineering
Effets spéciaux : Industrial Light & Magic
Nombre de simulateurs: 6
Taille minimale : 1,02 m
Partenaire: IBM (1992-2005), aucun depuis 2005
Durée : 4 min 30
Type d'attraction: simulateur de vol avec audio-animatronic

 

Voici l'interview de Tony Baxter, le créateur de Star Tours par Patrice Girod et Jean-Marc Toussaint (Lucasfilm Mag)

Alors que "Star Tours" entre dans sa dixième année d'exploitation, et que l'attraction a déjà transporté des millions de fans à travers la galaxie de La Guerre des Etoiles, nous avons eu la chance d'interviewer l'un des hommes les plus importants derrière cette attraction révolutionnaire. Nous avons donc pu rencontrer Tony Baxter à Disneyland Paris lors de l'inauguration de "Space Mountain".
Tony Baxter est né à Los Angeles. II est rentré pour la première fois chez Disney en 1965 pour un job d'été : vendre des glaces et conduire des attractions. Mais sa passion pour la création de nouvelles attractions lui a permis de débuter vraiment en 1970 comme concepteur de maquettes. Dès 1971, il fut assigné à l'ouverture de Walt Disney World. Il inventa le concept de l'attraction "Big Thunder Mountain Railroad" qui ouvrit ses portes à Disneyland en 1979, puis à Disney World (1980), à Tokyo Disneyland (1987) et en 1992 à Disneyland Paris. Il travailla également sur "Journey into Imagination", l'un des 5 pavillons de Future World à Epcot Center en Floride. Au cours de ces dernières années, il a été l'élément fondateur d'attractions comme "Star Tours" et le tout dernier "dark ride" de Los Angeles "Indiana Jones and the Temple of the Forbidden Eye". Il est l'exemple même du jeune employé Disney qui a su grimper dans la société grâce à ses idées.
Maintenant Tony Baxter est Senior Vice Président de Creative Development à Walt Disney Imagineering (WDI), il nous explique comment la collaboration entre Lucas et Disney a débuté.

- Tony, comment l'idée de faire une attraction sur Star Wars est-elle arrivée chez Disney ?

A l'époque où nous y avons pensé, Walt Disney ne faisait pas de très bons films, George lui au contraire en faisait de très très bons. Disneyland, ainsi que tous nos autres parcs, ont toujours été dépendants d'attractions qui ont su capturer l'imagination du public. Avant que Michael Eisner et Frank Wells ne prennent les rênes de la société, Disney n'était pas en expansion. Nous venions de faire Le Trou Noir, Tron et L'Île sur le Toit du Monde. Nous n'allions nulle part.

- Quelle a été votre démarche à ce moment-là ?

Nous sommes allé voir Ron Miller (un des hauts responsables de la société) et nous lui
avons dit "Cela serait bien si nous pouvions avoir film sur lequel on puisse baser une attraction, mais nous ne pouvons pas. Que pensez-vous d'aller voir George et lui demander s'il veut en faire partie ?" C'est dur pour un Studio d'accepter cela, surtout qu'à un moment Disney faisait les meilleurs films. Nous sommes donc allés dans le vignoble de Ron Miller dans la Napa Valley, et Ron invita George. Je m'envolais avec un autre designer, George était déjà la bas. Ron Miller y était aussi avec Roy et Diane Disney (Roy Disney est le neveu de Walt Disney, Diane est la fille de Walt Disney et la femme de Ron Miller). Durant mon voyage je me disais "Bon, si l'avion s'écrase au retour, c'est pas grave, maintenant je peux mourir !" C'était passionnant et ce fut une journée merveilleuse. Tout le monde aima l'idée de l'attraction et notre association naquit ce jour là. Très peu de temps après, environ 6 mois je crois, Ron Miller ne fit plus partie de Disney. Michael et Frank rejoignirent la société, et tout d'un coup nous ne savions plus ce qu'allait devenir la société. Peut-être que la Disney Company allait être dissoute ; est-ce qu'ils comptaient vendre Disneyland?... Nous ne savions plus.

- Mais ils n'ont rien fait de tout ça…

Un jour Michael (Eisner) vint à WDI, à l'endroit où nous exposons les maquettes, pour voir ce qui se préparait. Nous préparions "Star Tours" et également "Splash Mountain". Michael les regarda une à une et il dit en regardant celle de "Star Tours" : "Nous devrions faire celle-ci tout de suite. Dans combien de temps pouvons-nous l'avoir, l'année prochaine ?". Je lui ai répondu "Non, personne n'a Jamais fait ça auparavant, nous devons tout inventer." Il m'a donc dit "Alors, combien de temps ?" et je lui ai répondu "A peu près trois ans." Et il se mit à hurler "Trois ans ! Nous ne pouvons pas attendre aussi longtemps !... Que pouvons-nous faire tout de suite ,?".
C'est ainsi que fut lancé " Captain EO", car nous devions avoir quelque chose tout
de suite. Michael (Eisner) appela George et lui dit "Je veux que tu fasses un film et je le veux maintenant" Donc ils mirent "Captain EO" en chantier très rapidement. Pendant ce temps, nous travaillions sur "Star Tours" avec ILM. Eux s'occupaient du film et nous nous occupions de tout ce qui était mécanique et qui se rapportait a la simulation. Nous nous entraînions avec des vidéomatics réalisés par ILM, plan par plan. Ces petits films étaient très simples, sortes de brouillons faits de bric et de broc. La plupart des problèmes avec les simulations (excepté l'attraction Retour vers le Futur à Universal qui fut très bien fait), c'est que le programme de simulation est réalisé après le film et vous ne pouvez pas y arriver. Vous devez programmer avant de faire le film. Parce qu'il y a tellement de mouvements qui sont possibles, ça ne peut pas marcher. Par exemple si je vais en bas après je vais obligatoirement en haut, une fois que vais vers le haut Je ne peux aller que vers le bas et ainsi de suite. Tout ce que nous avions, c'est 5 mouvements. Comment faire ces 5 mouvements et quels enchaînements réaliser ? Nous avons créé un véritable dictionnaire qui répertorie la manière de combiner ces mouvements, et nous avons également défini quels étaient les mouvements qui étaient vraiment fun.

- Comment cela s'est-il passé concrètement ?

Nous nous sommes rendus à Sausalito, au nord de San Francisco, accompagnés de Tom Fitzgerald qui était le scénariste de l'attraction. Nous avions donc nos cartes de mouvement ainsi que des cartes de visuels tels que R2-D2, le pilote... Nous avons rassemblé chaque élément et avons créé de nouvelles cartes avec les 5 éléments suivants : le mouvement, la musique, le dialogue, l'image et les effets spéciaux internes. Mais voilà, quel élément doit dominer ?

- Et ensuite ?

Maintenant, nous avons les 5 éléments. Cela en fait trop. OK. Pour l'Étoile de la Mort, qu'est-ce qui compte le plus ? C'est la musique qui nous a paru être la chose la plus importante. Dès que l'Étoile de la Mort apparaissait à l'écran, on devait entendre la musique du thème de l'empire. C'était une chose capitale. A ce moment précis, il n'y a pas de dialogue, il n'y a que la musique et tout le monde pense "Ho ho, c'est l'Étoile de la Mort". Alors seulement on amène l'image. Ensuite on l'a emmené à ILM, et George est venu. On l'a fait voyager au travers des séquences et il ajouta des choses très intéressantes, dynamique et parfaite. George dit "Vous savez, ici vous êtes dans une attraction où tout se déroule correctement ; pourquoi n'auriez-vous pas un pilote casse-cou qui se trompe de chemin et irait à droite au lieu d'aller tout droit, et serait forcé de traverser une porte et tomber soudainement dans le vide". D'ailleurs à ce moment précis vous pouvez apercevoir un microscope qui appartenait à une conception antérieure de "Star Tours".

- Comment fut votre relation avec George Lucas ?

Je suis allé au Ranch plusieurs fois, et j'ai passé plusieurs après-midi dans son bureau. Il m'a montré tous ses "jouets", nous nous sommes assis et nous avons discuté et il a été très ouvert. Un jour, il m'a dit "Tu sais, il y a tellement de gens qui souhaiteraient avoir un peu de mon temps, que je ne peux plus me permettre de me faire de nouveaux amis, sinon je n'aurais plus de vie". Il est très proche de ses enfants, il leur consacre beaucoup de temps. Je comprends son challenge. Il a tout ce qu'il souhaite, il est très riche et très célèbre. J'aimerais beaucoup le connaître davantage, mais il garde une vie privée. En tous cas j'espère que cela ne va pas s'arrêter là, maintenant que l'attraction "Indiana Jones and the Temple of the Forbidden Eye" est terminée. Je souhaite que notre collaboration continue car, dans un sens, c'est un deuxième Walt Disney pour nous. La plupart des responsables de la société ne sont pas des créateurs mais des gestionnaires, et le fait d'avoir quelqu'un qui peut vous aider, c'est super. Tout devait être approuvé par George. C'était bien car en tant qu'artiste nous savions que le dernier mot viendrait de quelqu'un qui regarde ça d'une manière créative. Non pas qu'il ne soit pas au courant de l'argent, il est très conservateur. Il sait aussi où investir l'argent.
Donc si il y avait quelque chose que nous ignorions, George venait et disait : "Je pense que nous avons besoin d'un peu plus de ceci, ou de cela ". Comme pour "Star Tours" en Californie où nous n'avions pas beaucoup d'argent. Quand ce fut un succès, ils ont mis un peu plus d'argent pour le développer dans le reste du monde. Au début il n'y avait rien dans le pré-show. Chris Teitz est carrément allé dans les décharges de Los Angeles pour récupérer des débris. Et George disait "Nous avons besoin de plus de mouvement par ici et la-bas ce devrait être plus vivant". Il parlait avec les gestionnaires et ceux-ci l'écoutaient. Mais nous ne pouvions pas faire ça tout seuls, c'était merveilleux d'avoir George avec nous. George est aussi à créditer pour le maintien du nom "Star Tours", que nous aimions énormément, mais ils disaient que Tours était ennuyeux et ils voulaient "Star Ride". Ils sont donc allés voir George et lui ont demandé "Préférez-vous "Star Tours" ou "Star Ride"?", et il a répondu "Oh, Star Tours.".

- Avec qui travailliez-vous à ILM ?

On a travaillé avec David Carson, qui était le directeur artistique de chez ILM, et moi je connaissais Dennis Muren bien avant cette collaboration, je l'avais rencontré en Angleterre. En effet, j'étais allé à Londres car la société Rediffusion y fabriquait alors ses simulateurs. Et j'étais allé faire un tour aux studios d'Elstree où il filmait Le Secret de la Pyramide (Young Sherlock Holmes), et c'était passionnant de se dire que c'était dans ces studios que les Star Wars et les Indiana Jones avaient été tournés.

- Pourquoi le film a-t-il été fait entièrement à ILM, est-ce que c'était un gros travail pour eux ?

Dennis a dit a l'époque "C'était le plan le plus dur qu'il ait jamais réalisé, car ce n'est pas un plan mais une fenêtre, c'est comme regarder au dehors de votre voiture. Vous ne pouvez pas aller d'un endroit à un autre en faisant un plan d'insert sur Luke. Vous devez aller de la maquette à la peinture sur verre à la maquette... Il y a 9 plans mis bout à bout. En fait au moment ou vous plongez sur l'Étoile de la Mort y a une image blanche, correspondant une explosion qui permet de passer de la peinture sur verre a la maquette.

- Il y a une coupure que l'on remarque, juste avant de rentrer dans la comète…

C'est vrai, elle n'est pas extraordinaire.

- Quel est votre moment favori dans le film ?

On a été obligé de mettre au départ, pour des raisons de sécurité, des affichages lumineux disant "Smoking / no smoking". Je me suis dit que le son le plus effrayant que vous pouvez entendre dans un avion est le "Ding Ding" de l'affichage des signaux lumineux : "Ho, mon dieu, nous allons mourir !". Donc ce que nous avons fait, c'est un enregistrement de ce son ; nous l'avons introduit au milieu du film et nous avons allumé les signaux au même moment. Et, sinon, la réplique que je préfère, c'est lorsque le pilote dit "J'ai toujours voulu faire cela.", et il rentre dans la tranchée de l'Étoile de la Mort. C'est extra, car chaque personne qui a vu les Star Wars pense exactement la même chose.

- Qui a choisi Pee-wee Herman pour faire la voix du robot ?

Il s'agit de Tom Fitzgerald, qui a travaillé avec lui lors des Studios Tours. Pee-wee Herman était très populaire à l'époque.

- " Star Tours " est-il différent au japon ?

Le pré-show est énorme, il occupe plusieurs étages. Il y a deux Starspeeders. Quand vous sortez, il y a une scène où les bagages arrivent dans une section de droids. C'est gigantesque.

- Qui à eu l'idée de faire parler Anthony Daniels (l'acteur qui joue C3-PO) dans la version française de " Star Tours"?

Pourquoi cela vous semble-t-il étrange ?

- Car les gens sont habitués à la voix de l'acteur français Roger Carel, qui a également fait les voix pour l'attraction " Pirates des Caraïbes ".

Je pense que personne n'est au courant de çà!

- "Star Tours" fut conçu pour avoir d'autres films, va-t il y avoir un " Star Tours 2 " ?

Si George finit les scripts des nouveaux Star Wars, notre but est de remplacer le film de "Star Tours", s'il le permet, 6 mois avant la date de sortie du premier film de la prochaine trilogie. Donc ce nouveau "Star Tours" vous emmènerait dans le nouvel univers ! Nous pensons que ce serait génial, parce qu'en plus cela ferait office de bande annonce. C'est quelque chose qui n'est pas finalisé car il n'a pas encore fini d'écrire.

- Si effectivement vous faites un nouveau film pour " Star Tours ", que ferez-vous du film que nous connaissons actuellement ?

Je pense que ce que nous ferons, c'est que nous le retirerons complètement pendant deux ans, et donc deux ans plus tard nous remettrons les deux films et séparerons l'attraction en deux. Cela serait bien car vous auriez le choix. Cette attraction est faite pour pouvoir accueillir de nouveaux films, c'est vraiment facile de changer de film, mais une fois de plus les gestionnaires freinent nos idées. Le premier film avait coûté à peu près 5 millions de dollars...

 

Vers Dossiers Disney
Vers Discoveryland