La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir, l’Humanité est notre horizon.
DECLARATION COMMUNE
DE
DEMOCRATIE-EGALITE
(Besoin de politique(s).)
EGALITE JEUNES SOCIALISTES
(Fermer la parenthèse, oser un nouveau chemin.)
TRAIT D’UNION
(Gardons le cap du 29 mai !)
Nous, jeunes socialistes venant de divers horizons, appartenant à de multiples sensibilités de la famille socialiste, souhaitons par cette déclaration commune affirmer notre volonté résolue de travailler ensemble à la victoire des socialistes et de la gauche en 2007.
Depuis trois ans, les jeunes, comme l’ensemble de nos concitoyens, subissent la politique de casse sociale de la droite. Nous refusons de nous résigner. Après le 21 avril et le 29 mai, pour faire barrage aux projets de la droite, de Bayrou à Le Pen en passant par Villepin et Sarkozy, l’unité des socialistes et le rassemblement de la gauche sont indispensables. Pour battre la droite et rassembler la gauche, nous nous engageons à travailler ensemble sur une orientation commune ancrée à gauche et clairement anti-libérale et républicaine.
Lors de son Congrès du Mans, le Parti socialiste définira sa ligne politique. Il désignera l’an prochain son candidat à l’élection présidentielle de 2007. Ce sont des choix importants. Mais nous considérons que, dans notre diversité, en tant qu’adhérents du Mouvement des Jeunes Socialistes, nous ne devons pas être directement impliqués dans ces choix. Nos enjeux ne sont pas ceux du PS. Pour réaliser concrètement l’autonomie du Mouvement des Jeunes Socialistes, nous affirmons notre volonté de nous extraire des logiques d’appareil.
Ce n’est pas cela que propose la direction sortante du MJS, enferrée dans des accords d’état major qui risquent de mettre en péril la cohérence de la ligne politique adoptée à Lamoura.
Ce sont les raisons pour lesquelles, nous avions demandé la suspension de la procédure de validation des cartes jusqu’à l’élaboration du rapport de la commission des statuts qui aurait pu proposer un nouveau fonctionnement du MJS. La direction nationale l’a refusée et a décidé d’entériner des décisions infondées d’invalidations et de validations de cartes. Ainsi, citons un exemple parmi des dizaines d’autres : la commission nationale de validation des cartes a validé des coupons venus d’on ne sait où et faisant apparaître des écritures étrangement semblables, donnant ainsi, en une décision dénuée de tout fondement statutaire ou probant et prise nuitamment de Solférino, le contrôle d’une fédération à un groupe politique qui n’y existait pas la veille. La commission a donc considéré, au passage, qu’une poignée de coupons pour le moins douteux avaient plus de valeur que la parole de l’Animateur fédéral. Autre exemple, elle a dans certains cas refusé d’ouvrir les enveloppes de centralisation parce qu’elles ne faisaient pas apparaître le nom de l’Animateur fédéral et, surtout, parce qu’elle présumait que son contenu serait défavorable à tel ou tel membre de la future majorité du MJS. D’autres enveloppes présentant la même carence, certainement plus favorables à ces mêmes groupes, ont été ouvertes et leur contenu validé. Selon nous, l’organisation de la commission de validation des cartes, absolument opaque, entachée d’infinies irrégularités, et les sombres négociations nationales qui tenaient lieu de seule réponse de la direction sortante à la crise du MJS n’étaient pas en mesure d’assurer l’unité des jeunes socialistes dans la phase de congrès. Nous le vérifions aujourd’hui. Cela aurait pourtant dû être notre seule préoccupation collective. Comment ne pas regretter que le travail accompli par les camarades dans les fédérations soit ainsi gâché.
Cette prédominance de la bureaucratie est défavorable au déclenchement d’une dynamique militante porteuse d’espoir pour 2007. Cette dynamique est pourtant le seul moyen dont nous disposerions pour peser sur le choix des Français dans les deux ans à venir. Aujourd’hui au contraire, la direction de notre mouvement prend le risque d’abandonner toute chance de contribuer réellement à la victoire en 2007.
C’est pourquoi, représentant près du tiers de notre organisation, issus de trois contributions de la majorité de Lamoura, nous décidons de ne pas renforcer la division du MJS et suspendons notre participation au Congrès de Paris. Dans le souci de respecter l’engagement de terrain des militants, nous serons en revanche présents dans les congrès fédéraux en 2006.
Nous mettrons tout en œuvre, durant la période qui s’ouvre et jusqu’à l’élection présidentielle 2007, pour que le Mouvement des Jeunes Socialistes se dote d’un fonctionnement respectueux de l’identité de chaque sensibilité d’une part, et déconnecté d’enjeux de pouvoir ou de rapports de force que nous savons tous largement biaisés d’autre part. Nous militerons pour que les fédérations des jeunes socialistes disposent de tous les moyens nécessaires pour se développer et ainsi retrouver leur place au cœur de l’organisation des jeunes socialistes.
Notre démarche est unitaire, sans exclusive. Elle s’inscrit dans le cadre d’une autonomie garantie et renforcée de l’organisation de jeunesse du Parti socialiste. Nous aurions naturellement préféré que la direction sortante puisse être porteuse de cette ambition. Ce n’est pas le cas. Nous prenons donc nos responsabilités, devant les militants du Mouvement des Jeunes Socialistes, devant le Parti socialiste, devant l’ensemble de la gauche et de la jeunesse.
Nous appelons chaque animateur fédéral soucieux de construire l’unité de notre camp et le rassemblement de la gauche, à rejoindre notre démarche et à s’associer librement à l’effort de rénovation que nous engageons.
Premiers signataires : David ASSOR (Délégué National – Val d’Oise), Nicolas BAYS (BN – Pas-de-Calais), Arnaud BECAM (AF Aube), Mounia BENAILI (AF Essonne), Jérémie BERIOU (BN – Seine-et-Marne), Jonathan BERNAND (AF Haute-Marne), Jérôme BOUXIN (Délégué Régional Nord-Pas-de-Calais), Alexis DARMOIS (AF Isère), Franck FIANDINO (AF Lozère), David FONTAINE (Délégué Régional Haute-Normandie), Charlotte GOUJON (AF Seine-Maritime), Hella KRIBI (BN – Essonne), Guy-Eric LEMOULAND (AF Sarthe), Christophe LINXE (AF Landes), Grégory MECHE (BN – Val-de-Marne), Julie MERY (BN – Seine-Saint-Denis), Nelly MORISOT (BN – Paris), Thomas PARIS (AF Hauts-de-Seine), Pierre PONTET (BN – Allier), Guillaume QUERCY (Président CNA – Seine-et-Marne), Hadrien REGENT (BN – Seine-Maritime), Bruce RITTER (AF Pas-de-Calais), Philippe SERRE (Délégué Régional Languedoc-Roussillon), Emmanuel TORREGROSA (AF Allier)…
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