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Le Mouvement des Jeunes Socialistes dit malheureusement oui

au projet de constitution européenne.

 

 

Le Bureau national du Mouvement des Jeunes Socialistes s'est réuni le 10 décembre dernier. Il a examiné deux résolutions contradictoires concernant la définition de l'autonomie du MJS. Celle que vous pourrez lire ci-dessous était celle que nous proposions et qui a malheureusement été rejetée. Les fossoyeurs de l'autonomie du MJS ont préféré dire le contraire de ce qu'ils pensent, cédant ainsi aux pressions de la direction du Parti socialiste.

"Résolution déposée par Egalité Jeunes

Le Conseil National adoptait le 23 octobre 2004 une résolution appelant les citoyens à se prononcer contre le projet de constitution européenne.

Les militants du Parti socialiste votaient en un sens contraire le 1er décembre dernier.

Une campagne nationale en faveur de la ratification par les citoyens du traité constitutionnel sera menée en 2005 par le Parti socialiste.

Le MJS, autonome et responsable, ne militera pas contre ses convictions mais n’engagera pas de campagne nationale contraire aux intérêts immédiats du PS.

L’autonomie est un principe fondateur et essentiel du Mouvement des Jeunes Socialistes français. Elle nous permet de concevoir et de faire vivre notre propre ligne politique, indépendamment de celle du Parti. Elle nous impose de dire ce que l’on pense et de défendre ce que nous croyons juste. Elle exige de nous un sens élevé des responsabilités.

La responsabilité qui nous incombe est double. Nous devons être responsables vis-à-vis du Parti, mais également de la jeunesse.

Notre analyse sur l’état de la société, notamment sur le désamour croissant entre les jeunes et le politique, et la montée de l’extrême droite, tous deux liés à un apparent effacement des différences entre droite et gauche, nous interdit d’aller contre l’opinion largement majoritaire dans la jeunesse européenne de gauche. Faire le contraire serait prendre le risque de creuser encore le fossé entre les nouvelles générations et les socialistes. Il paraît difficile de prétendre lutter contre le libéralisme en soutenant sa meilleure arme du moment qu’est le projet de constitution européenne. Nous ne le ferons donc pas.

Lors du Conseil National du Parti socialiste du 4 décembre, François Hollande a d’ailleurs fait remarquer que sa position sur la Constitution devra être défendue « par ceux qui ont fait prévaloir leur point de vue au sein même du Parti. C’est la logique même. On ne peut convaincre que si l’on est soi-même convaincu. Et nul ne peut être pris en flagrant délit de contradiction ».

Ce n'est donc pas seulement une question de principe : en pratique, ce serait contre-productif. Nous serions pris en flagrant délit de contradiction : quel coup porté à l’image d‘intégrité intellectuelle des socialistes !

Le MJS a voté non. Il continuera.

Néanmoins, parce que l’autonomie n’est pas l’indépendance, le MJS n’engagera pas de campagne nationale en faveur du non. Il laissera chaque militant agir librement, selon sa conscience.

Le MJS concentrera son action dans les mois à venir sur la dénonciation de la politique de casse sociale du gouvernement Chirac-Raffarin et du projet politique Bushien qu’esquisse Sarkozy. C’est là notre mission principale, la seule qui puisse nous préserver de la rupture avec la jeunesse, nous maintenir en accord avec nos convictions durant la prochaine période et nous rendre utiles aux socialistes."