La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir, l’Humanité est notre horizon. 

 

AccueilL'EquipeNos textesNos campagnesLe Mouvement des Jeunes SocialistesRevue de presseLiensContact
 

Construire une organisation offensive et populaire.

 

Une droite fidèle à elle-même.

Il y a trois ans, ce salarié faisait ses courses chez Carrefour. Il remplissait son caddy de tous ces petits plaisirs dont la fameuse société de consommation a le secret. Aujourd’hui, ce même salarié guette les dates de péremption de produits vaguement frais chez Lidl. Entre temps, précise-t-il, il a traîné sa petite famille dans les rayons d’un ED. Il est angoissé, haineux ou révolté, lassé aussi.
L’exemple paraît anodin, insignifiant, presque futile. C’est pourtant le quotidien de millions de nos concitoyens. C’est eux que nous devons représenter, c’est d’eux dont nous sommes issus et avec qui nous devons résister puis avancer.
Cette histoire, c’est la nôtre. Celle des victimes d’un système économique et d’une politique gouvernementale dont les principes cumulés sont dévastateurs et creusent quotidiennement la tombe de notre République sociale.
Pour Juppé, c’est 18 mois avec sursis et un émoi considérable dans la classe politique de droite ! Pendant ce temps, le juge Raffarin condamne les Français, son verdict : « Pour la sécurité sociale, la mort ! Pour la retraite, la mort ! Pour l’assurance chômage, la mort ! Pour le RMI, la mort ! Pour l’hôpital public, la mort ! Pour l’éducation, la mort ! Pour la Justice, la mort ! » Avec lui, point d’inéligibilité, peine au combien infamante pour de si grands hommes d’Etat, tout simplement la mort. Et c’est ainsi que va la France en cette fin d’hiver, condamnée à subir les coups d’un gouvernement bourreau.

Des élections régionales et départementales à ne pas manquer !

Alors bien sûr, deux ans après l’élection présidentielle, un scrutin se profile à l’horizon. L’occasion certainement pour la gauche de passer concrètement à l’offensive, de créer l’espoir et, surtout, de conquérir de nouvelles régions, de nouveaux départements, pour entrer en résistance contre la casse sociale voulue par la droite. Ce n’est pas la panacée. Ces collectivités locales sont elles-mêmes très fragilisées par la pseudo-décentralisation Raffarin qui transfère les charges de l’Etat, sans ses recettes, et qui continue de s’appuyer sur une fiscalité locale très injuste. Mais ce serait un début.
L’exemple du RMA l’illustre parfaitement. Cette mesure supprime le RMI et le remplace par une obligation de travail, à moindre coût pour les patrons – 6 RMA équivalent à 1 SMIC pour l’entreprise – et sans droit pour le salarié – 1 an de travail réduit à un seul trimestre pour le droit à la retraite. La droite est claire : il faut mettre au travail les fainéants. Pour nous, au contraire, un haut niveau de protection sociale est une garantie nécessaire au progrès. Concrètement, pragmatiquement, ce sont des dizaines de milliers d’hommes et de femmes, acculés, qui vont grossir les rangs des exclus intégraux. Le RMA, inégal jusqu’au bout des ongles, est mis en œuvre par les départements. La gauche doit marquer sa différence. Dans les départements qu’elle dirige, elle doit inventer un cadre protégeant l’individu, lui permettant d’accéder à des formations, lui donnant une assurance maladie optimale et une retraite décente.
Il faut donc donner un coup d’arrêt à la droite, sans jamais perdre de vue le risque de l’extrême droite. Cette dernière complique la donne. On le sent, une majorité d’électeurs est réticente à notre égard, doute de notre volonté même de changer les choses. Un responsable socialiste s’interrogeait en privé sur sa capacité d’indignation. Nous ne doutons pas de la nôtre. Nous, nous nous interrogeons sur notre capacité d’imagination.

Etre utile.

Est-il utile, entre nous, de se répéter combien la droite… est bien la droite ? S’il s’agit de bâtir des argumentaires, pourquoi pas. Ce n’est, en tous cas, pas de cette manière que nous concevons une contribution nationale, dont le lecteur, a priori, est un « cadre » du Mouvement des Jeunes Socialistes.
Alors, plutôt que de se contenter de dénoncer les innombrables fêlures provoquées par Chirac dans notre République, authentiques coups portés à notre modèle et à notre idéal, nous voulons promouvoir nos valeurs et nos conceptions, et rechercher les moyens de les faire partager par le plus grand nombre.
Les élections sont un temps fort de la vie de notre organisation, il faut s’y investir pleinement, y engager toutes nos énergies. Mais l’autonomie du MJS est l’outil qui nous permet de cumuler les temps forts sans attendre de nouveaux scrutins. Comment ? En agissant, au plus près du terrain, pour convaincre toujours davantage de jeunes de nous rejoindre, d’inventer un nouvel avenir, de changer la vie. Pour le MJS, chaque jour est un temps fort de la transformation sociale. Et c’est pour chacun de ces instants, que le MJS a le devoir d’être imaginatif, d’être plus libre, plus à l’aise, débarrassé de ses petites querelles internes. Toute l’organisation, tous les militants, se sont rassemblés au cours de notre dernier Congrès pour exprimer cette détermination à agir, dans la fraternité. Nous y parviendrons, quoiqu’il nous en coûte.
Nous savons la sincérité des engagements que l’ensemble des responsables de la motion A a pris devant les militants. Leur mise en œuvre a commencé. Nous appelons de nos vœux un changement de vitesse. Deux ans, cela passe vite. Dès maintenant, c’est donc à chacun des Secrétaires nationaux du MJS, quelque soit le groupe politique auquel il appartient, de faire un double effort : penser son action dans l’objectif de développer l’organisation, agir en prise directe avec le terrain et avec chacune des fédérations. Pour cela, le Président a un rôle naturellement déterminant à jouer : créer les conditions d’un véritable climat de confiance, d’une réelle cohésion de l’équipe de direction, en donnant à chacun les moyens de travailler et à chacun la faculté de se déplacer pour militer aux côtés des camarades qui, parfois, se sentent isolés. Nous voulons un Président de tous les jeunes socialistes, animateur national d’un collectif politique uni, tourné vers la jeunesse. Nous faisons confiance à David Lebon pour être ce Président. C’est dans ce cadre et cet état d’esprit que les quatre secrétaires nationaux d’Egalité-Jeunes travaillent et travailleront dans leurs différentes délégations.

Imaginons un grand MJS offensif et populaire.

La gauche a besoin d’une organisation de jeunesse forte, essentiellement populaire et réellement influente. C’est le pari que nous faisons. C’est le pari que nous gagnerons, ensemble. Ce grand MJS, dont les contours ont été dessinés à Lamoura, est à notre portée. Pour cela, nous proposons deux pistes de travail : le lancement d’une réflexion approfondie sur notre communication externe dont l’objectif principal est la création d’une identité forte, visible et attrayante autour de trois notions : la solidarité, l’émancipation, l’écologie ; le développement d’actions culturelles, sociales, festives, comme vecteur de nos valeurs.
Pour accroître le nombre de nos adhérents, et atteindre l’objectif des 10.000, il est indispensable d’assouplir notre définition du militantisme en considérant une bonne fois pour toutes que, pour être membre du MJS, il suffit d’être de gauche. L’enjeu, c’est donc de faciliter aux jeunes de gauche l’acte d’adhésion, de prise de carte. Là aussi, nous devons en débattre. Notre position est claire, volontairement provocante : une carte du MJS, ça se vend ! Etre adhérent du MJS doit conférer autant de plaisir et de fierté à un jeune Parisien par exemple, que d’être membre du club de supporters du PSG. Le MJS doit devenir tripant. Le chemin risque d’être long pour aboutir, mais empruntons-le quand même. Ouvrons ce débat entre nous. Défaisons-nous de nos vieilles pratiques. Pour réussir, trois axes de réflexion : donner une identité forte au MJS, organiser davantage de moments informels de rencontre entre militants, promouvoir toutes les richesses personnelles des jeunes socialistes.
Nous avons conscience d’aborder des questions rarement débattues dans notre organisation. Nous les avions soulevées avant le dernier Congrès, nous y restons attachés. Alors que la gauche ne connaît pas son futur, les jeunes socialistes ont le devoir de couler le socle sur lequel reposera demain sa victoire. Ce socle n’est pas abstrait. Il est fait des jeunes femmes et des jeunes hommes, généreux, conscients des forces qui tirent notre société et notre planète vers le bas, que nous réussirons à convaincre de se rassembler à nos côtés.




Signataires : Nicolas Bays (Secrétaire national chargé de la décentralisation, de l’égalité entre les territoires et de la politique de la ville), Jérémie Bériou (Secrétaire national chargé des élections, des actions et politiques culturelles), David Fontaine (Secrétaire national chargé de l’environnement et du développement durable), Julie Méry (Secrétaire nationale chargée de l’animation, des innovations militantes et de la laïcité), Céline Dion (BN – Rhône), Philippe Serre (BN – Lozère), Bastien Coriton (Délégué régional Haute-Normandie), Teddy Lauby (Délégué régional Nord – Pas-de-Calais), Medhi Boukacem (AF de Seine-Maritime), Mickaël Camus (AF de l’Eure), Franck Fiandino (AF de Lozère), Guy-Eric Lemouland (AF de la Sarthe), Julie Loock (AF du Pas-de-Calais), Nordine Hocine (AF de l’Isère), Lysiane Kowalski (C.N.A.), Grégory Mêche (C.N.A.), Guillaume Quercy (Président de la C.N.A.).