La fin du monde.


 
Je me promène tranquillement en ville. La foule est dense mais la promenade est agréable grâce au printemps et au beau temps qui l'accompagne. Tout à coup un sombre crétin me bouscule violemment. Mais quel malpoli ! Il ne s’excuse même pas ! Je le regarde s'éloigner, et ... il disparaît. C’est bizarre, il n'a pas disparu dans la foule, non, il a "disparu" complètement, comme s'il n'avait jamais existé. Bon... c'est une hallucination. Je suis peut-être un peu fatigué ou surmené.

Je continue ma route. J'achète une glace en chemin. Je vérifie la monnaie rendue et je constate que le marchand de glace a oublié quelques pièces. Mais quel voleur ! Je me retourne très en colère et ... le marchand de glace a disparu. C’est bizarre, sa camionnette est toujours là mais pas le marchand.

Bon, tant pis, je continue ma promenade. Je traverse la rue et j'entends un bruit de freinage violent. Un conducteur pressé a failli m'écraser. Et en plus il m'engueule ! Je veux lui répondre quand tout à coup ... il disparaît. Il n'est plus là. Je vois la voiture mais le conducteur est ... absent... C’est bizarre.

J'entre dans un beau jardin ensoleillé. Je vois des bancs inoccupés un peu plus loin. Je traverse la pelouse immaculée et j'entends le sifflet du gardien. Il me sermonne, "la pelouse est interdite", "c'est écrit", "vous savez pas lire". Je suis très vexé que l'on me fasse la morale en public et je vais lui répondre quand tout à coup ... il disparaît. C’est bizarre.

Entre temps, les bancs inoccupés ont été pris d'assaut par les nombreux promeneurs. Je suis très irrité car ces personnes ont profité de ma dispute avec le gardien pour prendre ma place et je vais le leur dire sans ménagement quand brusquement ... ils disparaissent. C’est bizarre.

Je ne vais pas me plaindre. Donc, je m'assois. Une maman dispute son petit garçon car, apparemment, il a fait une bêtise. Elle lui donne même une gifle. Je n'aime pas que l'on gifle les enfants et je me lève pour le dire à la mère quand brutalement ... elle disparaît. Le petit garçon est toujours en train de pleurer mais la maman s'est évaporée. C’est bizarre.

Je me rassois. Il fait chaud, très chaud. On est en avril et ce n'est pas normal qu'il fasse si chaud. Le temps est détraqué, c'est la faute ... au soleil. Je me tourne vers le soleil quand tout à coup ....
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Le 22 avril 2004.

Fabrice Guyot.