La porte volée.


 
Plonc, plonc, plonc. L’escalier. Premier étage. Je monte. Des portes. Personne.

Plonc, plonc, plonc. Je continue à monter. Deuxième étage. Encore des portes. Toujours personne.

Plonc, plonc, plonc. Je monte encore. Le silence. Quatrième étage. Je sors ma clé. J’essaie de l’introduire dans la serrure. Elle ne rentre pas. C’est curieux… Une autre clé. Non, toujours pas. Mais… je ne reconnais pas ma porte, les petites éraflures presque imperceptibles, les petites taches, les petites cloques dans la peinture. Ce n’est pas ma porte. Qui m’a volé ma porte ? Qui a déplacé ma porte ? Qui a remplacé ma porte ?

Coup d’œil à droite, à gauche, derrière. Tout a changé. Tout est bouleversé. Où suis-je ? Pourquoi je ne reconnais rien ?

Allons ! Du calme ! Il faut que je réfléchisse. Pourquoi l’escalier continue à monter ? Je suis au dernier étage, donc l’escalier devrait s’arrêter. Et pourtant…

Et si … Mais oui … Je suis au troisième étage et pas au quatrième.

Allez, encore un étage à monter.

Plonc, plonc, plonc. Quatrième étage.

Ma porte
C'est ma porte...

Enfin, je retrouve ma porte avec ses éraflures, ses petites taches, ses petites cloques. La clé dans la serrure. Ca marche ! Je suis sauvé.

Aujourd’hui, tout s’est bien passé : j’ai retrouvé ma porte.

Demain… peut-être …
 


Le 3 avril 2004.

Fabrice Guyot.