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La Grande Muraille de Chine
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La Grande Muraille de chine est classée par l'Unesco au patrimoine mondial depuis 1987. Elle mesure 6350 kilomètres de long. La Grande Muraille, appelée en chinois Wan Li Chang Cheng (la muraille de dix mille "Li"), serait la seule construction humaine visible de la lune. Elle fut édifiée par tronçons dans plusieurs régions du Nord et de la Chine centrale.
La grande muraille s'étend du
passage de Shanhaiguan sur la côte Est au désert de Gobi. Le mur original a été construit il y a plus de 2 000 ans
par la dynastie des Qin lorsque la Chine fut unifiée par l'empereur Qin
Shihuang qui absorba les royaumes rivaux (Han, Zhao, Wei, Chu, Yan et
Qi), réalisant ainsi la première unification de la Chine. Il ordonna
que les murs construits précédemment fussent reliés entre eux,
renforcés et étendus. Telle fut la première « Grande Muraille », longue
-selon les écrits - de 10 000 lis, qui s'étendait de Lintao (actuelle
Minxian, dans le Gansu), à l'ouest, jusqu'à Liaodong à l'est. Il ne
reste plus aucune trace de cette muraille, décrite dans les Mémoires
historiques de Sima Qian.
Sous les Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.), la muraille fut renforcée
grâce à divers ouvrages défensifs : châteaux, fortifications, tours de
guet. La muraille des Han s'étendait de Liaodong, à l'est, jusqu'à
l'ouest du Xinjiang, soit sur plus de 10 000 km.
Jusqu'au VIe siècle (dynastie des Sui), la Grande Muraille fut une
importante pièce du système défensif des empereurs chinois contre les
peuples du Nord. Par la suite, elle tomba en désuétude. Durant
plusieurs siècles, les empereurs eurent recours à d'autres moyens pour
défendre leurs frontières : commerce, alliances matrimoniales,
expéditions militaires sporadiques, etc.
Sous la dynastie des Yuan (1260-1367),
les Mongols, qui gouvernaient eux-mêmes les périphéries de la Chine,
s'en souciaient si peu qu'ils n'en soufflèrent mot à Marco Polo.
Le renversement s'opéra sous les Ming.
Les Mongols, chassés du pouvoir, redevinrent une menace, et la Grande
Muraille retrouva son rôle de dispositif stratégique. Mais, cette
muraille n'avait plus rien à voir avec celle des Qin. Elle était
maçonnée en appareil monumental sur de longues distances (grandes
dalles de granit et de briques, maçonnées avec des pierres broyées et
de la terre). Légèrement inclinés et surmontés d'un chemin de ronde
pavé et crénelé, les murs faisaient 7 à 9 m de haut et 7 à 10 m d'épaisseur.
À l'intérieur, des passages voûtés furent aménagés tous les 100 ou 200
m pour accéder aux escaliers menant au chemin de ronde, sur lesquels
pouvaient circuler cinq chevaux ou dix hommes de front. Les
plates-formes, construites tous les 5 à 10 lis (2,5 à 5 km), également
crénelées, servaient d'entrepôts d'armes. La transmission des
informations se faisait par un système de signaux (feu la nuit, fumée
le jour).
Cette Grande Muraille des Ming
s'étendait depuis le fleuve Yalu, à l'est, jusqu'à Jiayuguan, à
l'ouest. Elle était divisée en neuf secteurs de garnison, auxquels
incombaient les tâches militaires mais aussi de réfection et de
reconstruction. C'est cette muraille dont on peut visiter aujourd'hui certains tronçons.
Sous les Qing, la Grande Muraille fut consolidée autour de Pékin, mais elle ne jouait plus de rôle défensif.
Un
célèbre proverbe chinois dit que l'on n'est pas un brave tant que l'on
n'a pas monté la muraille de Chine... La muraille est donc un passage
obligé !
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