Saint Malo n’était pas, comme Toulon, Brest, ou La Rochelle, un port de la Marine «Royale», ni un arsenal d’Etat. 

Cependant, en particulier de Louis XIV  à Napoléon, période riche en conflits avec les puissances maritimes, la « Royale » n’a cessé de faire sentir sa présence par ses « levées », détestables pour les capitaines et armateurs dont elles privaient les équipages d’hommes expérimentés, marins, charpentiers ou calfats, détestables ensuite pour ces derniers qui, aux conditions de vie que la « Royale » leur imposait, préféraient celles de leurs activités traditionnelles, souvent pénibles elles  aussi, mais qu’au moins ils avaient choisies ?

Seules des circonstances exceptionnelles, au XVIIème siècle, ont fait que ses bâtiments yont séjournés:

au printemps 1692, après le désastre de La Hougue, une vingtaine de ses plus puissants vaisseaux, commandés par Tourville, se sont réfugiés dans la rade de Saint-Malo dans un triste état…. Juste le temps de retrouver, avec l’appoint des charpentiers de la région, les capacités de manœuvre nécessaires pour gagner Brest sans  être rattrapés par l’ennemi.

pendant les trois années qui suivent, des galères royales sont affectées à la protection du port, qui n’en avait jamais vu; une visite mémorable tant leur architecture magnifique, leurs lignes élancées, et contre toute attente, leurs extraordinaires qualités maritimes, suscitèrent l’admiration des hommes du métier.

Compléments hors texte:

Organisations de la Marine - Juridictions maritimes et Amirauté de Saint-Malo - Les galères royales. - Les guerres de succession. Louis XIV, Tourville et les Anglais. -  La Marine Royale au début du XVIII ème – La vie à bord des vaisseaux du Roy.

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