Au début du XIXème sècle,  chaque printemps, près de 100 terre-neuvas embarquaient 5 000 marins; c’était, là-bas, de véritables réunions de famille où se retrouvaient frères  et beaux frères, neveux et gendres. Une activité pas si ancienne : 3 siècles à peine s’étaient écoulés depuis que, parmi les premiers, les malouins ont commencé à exploiter les richesses poissonneuses des bancs brumeux de Terre-Neuve.

Une activité pour les temps de paix qui n’a cependant pas toujours été de tout repos : Louis XIV manifesta à plusieurs reprises son souci que les « pescheurs » puissent y vaquer à leurs occupations en toute sécurité.

Terre-neuvas à quai
 

Après son règne,  les rivalités s‘y sont encore longtemps faites sentir, et pas seulement sous la forme d’une saine concurrence. Ainsi, avec les Anglais,  la pratique de la pêche sédentaire, dite à la morue sèche, resta pendant de nombreuses années un sujet de discorde en dépit des accords entre gouvernements : on s’explique que, las des harcèlements incessants de leur rivaux, les malouins aient rarement manqué les occasions  qui leur était offertes de pouvoir embarquer sur un navire corsaire, pour leur faire payer aussi cher que possible leurs insupportables et agressives prétentions.

Thèmes abordés et indexés:
La vie sur les bancs, petite pêche

Compléments hors texte:
Français et Anglais à Terre-Neuve

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