Inventions des Huns et des Sakas

Les Huns et les Sakas (Scythes asiatiques) avaient à peu près la même culture.

On pense que la majorité des Sakas étaient de langue indo-européenne et la majorité des Huns étaient de langue turco-mongole. Une partie des Sakas orientaux parlait des langues turco-mongoles ou était bilingue.

Extraits du roman de Grigori TOMSKI, Les amis d’Attila, Editions du JIPTO, 2005 :

Onégèse explique avec un plaisir visible :
- L’arc hun est bien plus solide et résistant que l’arc occidental et, surtout, sa corde reste toujours tendue en place à la différence, par exemple, des arcs goths ou gaulois, dont la corde n’est mise en place et tendue qu’avant la bataille, afin que l’arc ne perde pas ses performances. L’arc hun est formé de plusieurs éléments associés avec une âme en bois contrecollée de tendons au dos et de corne sur sa face interne. Sa fabrication peut durer pendant plusieurs années. Une âme en bois est taillée dans un arbre poussé à l’ombre sur la terre humide. Les artisans ne font parfois que deux âmes d’arc avec un grand tronc ! Puis vient l’assemblage corne-âme. La corne utilisée est du buffle d’eau ou d’ibex. Une fois sec, après plusieurs semaines, l’assemblage est presque plat à l’exception des leviers. Le tendon utilisé provient aussi d’ibex et des autres animaux sauvages. Il est coupé, séché et séparé en fines fibres. Celles-ci sont ensuite plongées dans la colle chauffée puis déposées sur le dos de l’arc en couches successives. Vient alors la phase de séchage, de six mois à six ans, pendant laquelle le tendon se rétracte et donne sa forme à double courbure à l’arc.
Salvien s’exclame:
- Je savais que l’arc hun est composé de trois couches mais ne soupçonnais pas que le processus de sa fabrication était aussi complexe ! Nos arcs ne sont pas composites.
Oreste ajoute :
- Je sais que toutes les tentatives des ingénieurs et des artisans romains de reproduire l’arc hun ont échoué. Comme, d’ailleurs, les tentatives de faire couler du fer et de mouler des pièces d’armement et des objets de la vie courante, comme le font les Huns dans leurs ateliers de l’Oural.
Onégèse sourit ironiquement, puis il continue ses explications :
- Les Huns construisent des hauts fourneaux à charbon. Les ingénieurs romains dans ce domaine sont moins qualifiés que les artisans du peuple qui est considéré par vos empereurs comme barbare. Mais les ingénieurs romains estiment leurs homologues huns. On a eu des tentatives de corruption de nos meilleurs métallurgistes et armuriers.
Les cavaliers commencent leur compétition de tir à l’arc en mouvement. Ils s’approchent des cibles avec une cadence de tir incroyable et, après les avoir dépassées, continuent de tirer avec une grande précision par-dessus leur épaules.
Oreste remarque :
- Des étriers et une selle confortable donnent plus de stabilité aux cavaliers.
Salvien le soutient :
- C’est très important dans la bataille, et les guerriers se fatiguent moins pendant leurs mouvements. Je ne crois pas que les Huns pourraient dormir en selle, tout en continuant leur chevauchée, s’ils n’avaient pas d’étriers et de bonnes selles. Nos officiers aussi commencent à adopter les étriers et certaines formes d’armements huns.
Onégèse dit avec ironie :
- Mais on change difficilement ses habitudes. Les Romains ne réalisent même pas à quel pont leurs attelages, qui étranglent les pauvres chevaux, sont primitifs. L’introduction du collier de cheval fera la révolution dans le transport et l’agriculture. Regardez attentivement les chariots et les fourgons huns.

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