Extraits du
roman de Grigori TOMSKI, Les
amis dAttila, Editions du JIPTO, 2005 :
Enfin, après avoir monté
un col entre de hautes collines, les voyageurs aperçoivent
un panorama extraordinaire, une ville circulaire de neuf enceintes
concentriques faites de hautes palissades de troncs peints et
vernis. Des tours de bois coiffées de toits de couleur
aux formes curieuses, ronds et pointus comme les casques des
guerriers huns, les surmontent. Salvien ne comprend pas si cest
pour renforcer la défense ou par souci esthétique.
A lintérieur des neuf enceintes se blottit une ville
de maisons rondes en bois, ressemblant aux yourtes des Huns,
disposées le long des rues circulaires. Dans lespace
central de cet ensemble architectural impressionnant sélève
le palais royal, composé de plusieurs constructions rondes.
Les camps militaires, les stationnements des caravanes de commerçants
et les marchés, les villages des artisans sont dispersés
autour de cette ville. Lambassade sarrête non
loin de la ville et les Romains montent leur tentes dans un des
endroits, situés sur le bord dune rivière,
aménagés pour les délégations étrangères.
Puis Salvien et Sabir entrent en ville. Les maisons rondes sont
en réalité des maisons octogonales bien construites,
certaines sont sculptées et laquées. Par les fenêtres
ouvertes, Salvien voit des murs décorés de tentures
de soie et de fourrures, des planchers couverts de tapis et de
peaux, des tables basses, rondes ou ovales.
La majorité des hommes sont en veste de laine, dans de
larges pantalons blancs, chaussés de bottes en cuir munies
de ceinturons à hauteur de la cheville. Salvien remarque
que les femmes sont vêtues de façon élégante
et soignée, portent des gilets brodés et des jupes
bleues avec ou sans bordure claire, des chemises blanches un
peu longues avec des jabots autour du cou et des bras, parfois
décorés de dentelles. Les jeunes filles, tête
nue, décorent leurs cheveux de monnaies. Toutes les filles,
même les plus petites, portent des boucles doreilles,
des bracelets et des bagues. |