Synthèse des consultations menées en Ille et Vilaine, Isère et Haute Garonne

L'activité associative est spécifique : elle voit cohabiter des statuts particuliers (bénévoles et salariés), elle s'adresse à des publics bien identifiés , la charge de travail est souvent fluctuante. La réalité associative se caractérise par un environnement très sensible aux changements (sociaux, économiques mais aussi juridiques) et dont le mode de décision est très particulier ; la fonction décisionnelle appartient aux bénévoles élus ; l'exécutif relève des salariés avec le soutien des bénévoles "terrain".
 
Etat des lieux
 Les Français sont de plus en plus nombreux à se connecter à Internet. Un tiers des Français de 15 ans et plus ont déjà utilisé Internet . Trois enfants sur quatre y ont accès à l'école ; un adulte sur trois au bureau. 16 millions de Français sont connectés en juin 2002.La France se trouve légèrement en dessous de la moyenne européenne ; 38% des ménages de l'Union Européenne ont accès à Internet en novembre 2001 . Le nombre d'Internautes européens a atteint environ 145 millions durant l'été 2001.Les Français sont aussi très engagés dans la vie associative : 40% des Français de plus de 18 ans sont adhérents à une association . Le nombre de bénévoles est passé de 7,9 millions en 1990 à 10,4 millions en 1996. Il existe 145 000 associations employeurs sur les 880 000 associations actives que compte la France .Quel usage les bénévoles et les salariés des associations font-ils d'Internet ? Les associations ont-elles un accès facile à Internet ? Quelles utilisations en ont-elles ? Quel est l'impact d'Internet sur la vie associative ?

Constats
La Commission européenne a lancé l'initiative eEurope en décembre 1999 pour "conférer à l'Europe une culture numérique avec l'aide d'un esprit d'entreprise favorable au financement et au développent de nouvelles idées ". L'ambition communautaire est de développer un Internet moins cher, plus rapide et sûr ; investir dans des personnes et des capacités ; stimuler l'utilisation d'Internet.

Trois objectifs sont visés :
Si l'on dispose d'informations sur la pénétration d'Internet auprès des ménages et des entreprises, on manque d'informations sur les associations connectées à Internet : leur nombre, les initiatives menées en matière de pratiques innovantes, les formations proposées. On ne sait pas non plus apprécier les utilisations d'Internet au sein des associations : Internet est-il conçu comme un simple outil de communication (adresse mèl, site web) ? Quelles sont les utilisations d'Internet et son incidence sur la pratique associative : en matière de gestion des ressources humaines, de recrutement des bénévoles, de recherche de fonds, d'accompagnement de projet, d'organisation de réunions ?
 

Objectifs
 Sur la base de ce double constat, la consultation auprès des associations avait trois objectifs :

 Résultats de la consultation
 Cette consultation, réalisée par questionnaires envoyés par la poste, a été très positive. Un bon taux de retour, proche de 20% dans les trois départements, a été obtenu grâce aux Directions départementales de la jeunesse et des Sports en Isère et en Haute-Garonne et à l'Office social et culturel de Rennes en Ille et Vilaine, structures connues et reconnues par les associations auxquelles le questionnaire était adressé. La consultation a touché des associations de petite et moyenne taille en Haute-Garonne, de taille moyenne et grande en Isère et plutôt de grande taille en Ille et Vilaine.
Dans les trois départements, le taux de connexion des associations interrogées est supérieur à la moyenne des ménages européens mais leur équipement en haut débit est moins développé en Isère et en Haute Garonne. En Isère, l'échantillon était constitué de grandes et moyennes associations, disposant de moyens financiers et techniques dans la norme, en Haute Garonne de petites associations, avec des moyens financiers et donc techniques limités. Dans ces deux départements, les associations interrogées sont encore au premier stade d'utilisation d'Internet, comme le dénote la forte proportion d'associations connectées par la ligne téléphonique. En revanche en Ille et Vilaine, le haut débit est beaucoup plus développé. Le profil de l'échantillon, plutôt des grandes associations, avec une assise financière solide, appartenant au mouvement " éducation populaire ", explique cette différence. Ces structures associatives sont particulièrement concernées par Internet, médium qui est déjà parfaitement intégré par le public auquel elles s'adressent (les jeunes).
Les principales raisons qui ont incité les associations à se connecter sont l'utilisation de la messagerie et la possibilité de créer leur propre site. La communication est au cœur de l'intérêt d'Internet pour les associations, un complément pour leur carte de visite.
Les principaux obstacles à la connexion sont les limites financières des associations : l'équipement en matériel informatique et une connexion Internet par une ligne téléphonique. Pour de nombreuses associations (même les grandes et moyennes), Internet est parfois considéré comme un luxe ou comme un " gadget " moderne. Le profil des dirigeants est ici déterminant : l'impulsion vient souvent des instances dirigeantes (bureau et conseil d'administration). Si les dirigeants ont moins de 55 ans et utilisent ce medium dans le cadre de leurs activités professionnelles, ils seront beaucoup plus enclins à connecter leur association. Il existe aussi des exemples de " seniors " très motivés par cette nouvelle forme de communication (comme en témoignent des sites qui leur sont exclusivement dédiés).
Quelles sont les utilisations concrètes d'Internet par les associations ? Le courriel est le principal outil pour améliorer l'organisation interne du travail (réunions, activités) mais aussi pour animer le réseau (les adhérents et les bénévoles) ; en revanche Internet a peu d'incidence sur la gestion des ressources humaines (bénévoles et salariées). La Toile est un formidable outil pour communiquer avec l'extérieur (par le biais de son site) et accéder à l'information et donc permettre une plus grande ouverture sur le monde ; en revanche, Internet n'apparaît pas comme un outil encore très démocratique.
Quelles sont les attentes des associations en matière de formation à Internet ? Elles semblent limitées. Le manque de temps, invoqué en Ille et Vilaine et en Haute-Garonne, est souvent le principal obstacle avancé ; ce n'est pas le cas en Isère. Les relations humaines sont au cœur de l'engagement associatif et bénévole, Internet ne peut être qu'un vecteur de communication, un moyen d'optimiser ce temps donné aux autres, au projet associatif. La motivation est au cœur de l'engagement, si les dirigeants bénévoles sont convaincus du gain de temps et d'argent grâce à Internet, ils seront beaucoup plus incités à se former et à former leurs équipes bénévoles ou salariées.
L'idée d'une e-formation n'a pas suscité un enthousiasme débordant. C'est sans doute l'étape ultime d'une véritable maîtrise d'Internet qui ne pourrait remplacer, même à terme, les formes classiques de formation (rencontres avec les formateurs et les stagiaires).
 
Prolongements de l'étude départementale et recommandations
Cette consultation menée auprès des associations d'Ille et Vilaine est particulièrement d'actualité dans le cadre d'une réflexion sur la contribution des associations aux politiques publiques : leur rôle de relais, de pionnier pour des pratiques innovantes (en l'occurrence les NTIC) .
En particulier, l'une des conclusions de la consultation est qu'Internet permet une plus grande ouverture sur le monde, un meilleur accès à l'information et stimule l'animation des réseaux. Or les associations ont souligné que l'accès et l'utilisation d'Internet n'étaient pas encore accessibles au plus grand nombre.
Les pouvoirs publics (collectivités locales et services déconcentrés de l'Etat) ont réalisé un travail d'équipement important, ont multiplié les points d'accès à Internet (points cyber jeunes, accès Internet dans les bibliothèques et dans de nombreux services publics) ou ont doté directement les associations de matériel informatique (dans le cadre de l'opération menée par le FNDS par exemple).
Si le premier obstacle, technique, à l'accès à Internet est en partie surmonté, il reste la dimension humaine. La formation est au cœur d'une réelle démocratisation d'Internet. La consultation a montré qu'une minorité de bénévoles et de salariés en avaient bénéficié. Les associations qui ont répondu appartiennent pourtant à la " tranche haute " par rapport au profil moyen des associations françaises (de petite taille, aux moyens financiers limités, reposant pour plus de 80% d'entre elles sur du travail bénévole).
A court terme, les premières actions à mener consisteraient en une sensibilisation des associations sur l'intérêt concret d'Internet pour le fonctionnement de leur structure. La diffusion des résultats de cette consultation pourrait servir de support à cette action de sensibilisation. Les dirigeants associatifs sont les premiers interlocuteurs à convaincre.
A moyen terme, il faudrait concevoir un programme de formation qui soit adapté au profil des associations et à leurs attentes. Si un premier niveau de formation se résume à une initiation à Internet (présentation des fonctionnalités, du courriel, d'un site…), attentes auxquelles les guides pratiques édités ces deux dernières années se sont efforcés de répondre, une deuxième étape consiste à proposer de véritables modules de formation (générale ou spécifique) intégrant l'outil Internet comme support pédagogique, applications pratiques déjà utilisées dans certaines écoles.
C'est seulement dans une troisième étape, quand l'outil Internet sera parfaitement maîtrisé, que l'on pourra proposer un véritable programme de formation par le seul truchement d'Internet (e-formation). Mais il ne pourra sans doute pas remplacer totalement les formules classiques (rencontres " physiques " avec les formateurs et les autres stagiaires). En revanche, il est un complément essentiel pour une préparation et un suivi des formations classique
 
Partenaires 
 
En Ille et Vilaine
Délégation à la Vie associative
Préfecture d'Ille et Vilaine
MAIA
Madame Martine Groheux
Déléguée à la Vie associative
 
Direction départementale de la Jeunesse et des Sports
Madame Martine Groheux
Inspectrice
4 avenue du Bois Labbé
CS 94323
35043 Rennes cedex
tél : 02 23 48 24 34
fax : 02 23 48 24 01
mèl :
martine.groheux@jeunesse-sports.gouv.fr

Office social et culturel Rennais
Maison du Champ de Mars
Monsieur Henry Busnel
Directeur
6 cours des Alliés
35043 Rennes cedex
tél : 02 99 85 89 52
fax : 02 99 85 89 59
mèl :
oscr@wanadoo.fr

Maison des associations de Fougères
Mairie de Fougères
Madame Martine Péchard
Directrice
BP 60111
35 301 Fougères
tél : 02 99 94 89 83
fax : 02 99942797
mèl :
fougeres.internet@libertysurf.fr

Mairie de Saint Lunaire
Monsieur Roland Cloatre
Accompagnateur vie associative
35 800 Saint Lunaire
tél : 02 99 46 30 51
fax : 02 99 46 06 33
mèl :
mairie.st-lunaire@wanadoo.fr
 
Mairie de Vezin le Coquet
Monsieur Stéphane Masson
Accompagnateur vie associative
BP 5
35 132 Vezin le Coquet
tél : 02 99 64 52 78
fax : 02 99 64 72 78
mèl :
mairie@ville-vezinlecoquet.fr

En Isère
Conseil général de l'Isère
Monsieur André Vallini
Président du Conseil général
Député de l'Isère
7 rue Fantin Latour - BP 1096
38022 Grenoble Cedex
tél : 04 76 00 38 38
fax : 04 76 00 38 35
mèl : cg38@cg38.fr
http://www.cg38.fr
Direction départementale de la Jeunesse et des Sports
Monsieur Bruno Bethune
Directeur
11 avenue Paul Verlaine - BP 2428
38034 Grenoble cedex 2
tél : 04 76 33 73 73
fax : 04 76 40 82 14
mèl : dd038@jeunesse-sports.gouv.fr
 
 
Mairie de l'Isle d'Abeau
Monsieur Bouisset
Maire adjoint délégué
12 rue de l'Hôtel de ville
38081 L'Isle d'Abeau cedex
tél : 04 74 18 20 00
fax : 04 74 18 20 08
mèl : linda.reverdy_nivard@libertysurf.fr
 
 
Mairie de Saint Marcellin
Monsieur Jean-Michel Revol
Maire - Conseiller général de l'Isère
Hôtel de ville
Place d'Armes
BP 49
38162 Saint Marcellin cedex
tél : 04 76 38 41 61
fax : 04 76 64 08 83
mèl : saint.marcellin.ville@wanadoo.fr
Mairie de Voiron
Monsieur Brizard
Maire - Conseiller Général de l'Isère
Hôtel de ville
BP 268
38507 Voiron cedex
tél : 04 76 67 27 37
fax : 04 76 67 27 47
mèl : mairie@ville-voiron.fr

 
© IRIV , Paris, 1997-2003