Tout compte fait, passer de l'état liquide à l'état gazeux, c'est vraiment pratique. Je m'échappe par le trou de la serrure et vais voir ma grand-mère dans la cuisine. Elle craque une allumette... et l'allumette s'éteint, comme soufflée par une bouche invisible.

Soudain, Mamie tend l'oreille. De l'étage lui parviennent des aboiements plaintifs. Elle monte et quelle n'est pas sa surprise de trouver la chambre de Lola vide. Mamie délivre Wouf et moi, je m'en vais me promener dans le village.

Ni une ni deux, je me jette sur les bocaux. Mais j'ai beau déployer tous les efforts dont je suis capable, impossible de soulever le couvercle.

Je (Lola) me plante devant la glace et ne vois personne. Quel choc ! Et en plus je n'ai plus de voix non plus.

De toute façon, ces bonbons, je n'aurais même pas pu les manger : je n'ai ni bouche, ni estomac. Dommage...

Mamie sursaute d'une bloc :"Lola, c'est toi ? Comme c'est curieux, il m'avait semblé sentir son parfum," marmonne-t-elle.

Ma première victime est le père Mathurin. Je lui chatouille les moustaches, lui arrache sa casquette et l'emporte dans l'espace. Puis je m'attaqe au caniche de mademoiselle Mélisse et enfin je m'arrête devant l'épicerie où tous ces bonbons me font saliver.