Les honneurs de la Revue : 10/12/2011 |
Par deux fois en moins de 6 mois, L'Histoire m'a fait l'honneur d'une citation :
En décembre 2001, dans son numéro 260, page 90, in le tour du monde de Napoléon III - Ressources internet , rubrique de Michel Deverge.
"Les grands malentendus de l'expédition sont étudiés en détail par un historien spécialisé",précise Deverge. L'adresse est également donnée pour la guerre de 1870.
En avril 2002, numéro 264, page 9, in De l'aide à la pédagogie, même rubrique.
"Pour les lycéens qui peuvent mieux faire, un enseignant développe des pages de méthodologie pour affronter les épreuves du bac en histoire (et géographie) : des conseils de bon sens, c'est précieux".
Le compliment est trop aimable pour ne pas mériter mes remerciements les plus sincères.
Historien et journaliste spécialisé dans les questions d'histoire militaire, Vincent Bernard m'honore lui aussi qualifiant mon travail d' "excellent exemple de site personnel d’historien (...) Ce site de grande qualité présente en abondance ressources, liens, témoignages". Je ne peux que le remercier ce collègue dont le site est autrement plus remarquable que le mien !
Voir :
http://vincent-bernard.chez.tiscali.fr/2liens.html
Lus sur www.fnac.com , les commentaires élogieux de lecteurs, que je remercie vivement :
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Notre république démarre là
Etienne Breton-Leroy,
Nuits-Saint-Georges, le 17 janvier 2004
Étant auteur de deux ouvrages sur le thème, je ne
puis que m'incliner devant le travail de M. Lecaillon, professeur humble aux
talents si élevés qu'il en a les qualités de l'humilité et de la justesse...
tout en ayant une plume bien agréable à suivre. La Guerre de 1870 a ouvert notre
monde actuel sur bien des plans. Mais c'est aussi, hélas, la période des
premiers "crimes contre l'humanité". Avec le témoignage des soldats héritiers
d'une autre époque et prêts à en vouloir une autre, espérant la République dans
tous ses concepts, cette période charnière a plus de sens métaphysique,
politique et social que les souvenirs, pourtant douloureux, des soldats de
1914-1918 qui ont souffert d'un héritage malheureux. L'ouvrage de Lecaillon est
une référence populaire... qui satisfera les chercheurs avides d'attestions !
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De l'Empire à la république
Louis Xavier RUEDA,
Meudon, le 10 janvier 2004
Qui se souvient encore de ce conflit franco
prussien qui entraîna la chute du second empire et engendra la commune de Paris
? La roublardise de Bismarck qui parviendra par le traité de Versailles à
unifier ce qui sera l'Allemagne, la faiblesse de Napoléon III qui se laissa
submerger par l'opinion publique, le trône d'Espagne qui décidément ne sied pas
aux Napoléons... Les témoignages sont la, prenants, saisissants et universels.
Une période de notre histoire peu connue et oubliée, éclairée par ce remarquable
ouvrage qui, bien que traitant du conflit de 1870 nous démontrent combien cette
guerre à su semer de vieilles rancoeurs et haines qui atteindront leur paroxysme
en 1914.
le souvenir de 1870
Jean-Marie Lambert : excellente synthèse,
En complément des ouvrages de Stéphane Audouin-Rouzaud et de François Roth sur la guerre de 1870 et de celui du regretté William Serman sur la Commune, Jean-François Lecaillon se penche sur la mémoire de "l'Année Terrible", d'abord auprès des contemporains puis dans la conscience collective. A juste titre il relie la Commune à la guerre, ce qui donne d'ailleurs lieu à l'un des chapitres les plus intéressants de l'ouvrage. Tout en payant sa dette aux travaux de la recherche, en particulier sur l'"enthousiasme" des belligérants ,sur le cas Bazaine ou sur le "revanchisme" pré-1914, JF Lecaillon apporte des éclairages pertinents, en particulier sur la place des "soirées de Médan" ou de "la Débâcle", mais aussi sur l'évolution de l'historiographie depuis 1970.Livre passionnant pour ceux qui sont déjà familiers avec le sujet...
Eté 1870 :
Vivez l'événement en direct, comme les combattants l'ont ressenti
A. Fonteyne (Vlezenbeek Belgium), le 2 juillet 2006.
Le remarquable ouvrage de Jean-François Lecaillon a pour but de plonger le lecteur dans l'atmosphère de la première partie de la guerre de 1870-71, de la déclaration de guerre à la défaite de Sedan. L'auteur y parvient en faisant parler directement les officiers et soldats qui ont laissé des "mémoires de guerre" sur leurs expériences du combat. Il a sélectionné une série de témoignages dont le point commun est de décrire l'événement tel qu'il a été ressenti sur le vif. L'information n'a donc pas été "polluée" par ce que les auteurs ont lu ou entendu par la suite ou par le souci de justifier un point de vue partisan.
Jean-François
Lecaillon s'est aussi abstenu d'ajouter ses propres commentaires. Il a donné à
son livre une structure assez sommaire constituée de titres et d'intertitres
entre lesquels sont disposées les citations, pour construire un récit cohérent.
Le résultat: une mise en situation qui donne une impression chaotique et
d'information lacunaire, mais il s'agit là précisément d'un effet d'ambiance
très réussi.
Le soldat en marche ou sur la ligne de front ne voit de la guerre que ce qui le
concerne directement, sa réalité très crue. La fatigue, la faim, la boue, la
pluie, la confusion générale, puis, dès que s'opère le contact avec l'ennemi, un
feu d'une intensité jamais connue et l'explosion des obus d'une artillerie qu'on
ne voit pas.
La guerre de 1870-71 est la première à faire s'affronter des armées entières
armées de fusils à chargement par la culasse et les Allemands utilisent des
canons à tube en acier tirant des obus qui explosent au contact du sol et pas au
gré des caprices d'une fusée à retardement plus ou moins bien réglée.
Le fusil Chassepot français est supérieur en portée au Dreyse prussien mais les
Français n'ont rien d'équivalent en matière d'artillerie au canon Krupp
allemand.
La charge à la baïonnette, affectionnée par les Français, est difficilement
praticable quand l'ennemi se dérobe devant les salves des Chassepots. Les
Prussiens préfèrent écraser les Français à très longue distance sous les obus de
leur artillerie massée, et contraindront leurs armées à la reddition après les
avoir encerclées grâce à leurs effectifs nettement plus nombreux. Jean-François
Lecaillon nous livre, sous leur propre plume, le sentiment d'impuissance du
soldat français. Il n'a manqué ni d'énergie ni de volonté, il a seulement été
surclassé. En 1914, il apparaîtra vite que les officiers français n'ont pas
vraiment tiré les leçons de 1870, et les poilus souffriront à nouveau de
l'écrasante puissance de feu de leurs adversaires. Cette fois, cependant, ils
finiront par triompher.
Sur Lenonsens.com
Le siège de Paris
Stéphane Esserbé écrit, le 27 juin 2007 :
« Ce livre entend
donner la parole à des hommes et des femmes susceptibles d’être l’écho de ce qui
se disait, vivait et ressentait dans Paris de la mi-septembre 1870 à la fin
janvier 1871. »
Cette phrase, extraite de l’avant propos du volume, peut tout à fait suffire à
le résumer. Puisque ce sont en effet des extraits de récits, témoignages ou
correspondances de 16 témoins d’horizons et d’opinions différents qui en
composent la matière, chacun faisant état, à différents moments clés du siège,
des divers courants d’opinion qui animaient la vie parisienne d’alors.
Sélectionnés par l’auteur de façon à restituer avec le plus d’équilibre possible
ce qu’était cette vie parisienne, ces témoignages, au fil des pages, constituent
un ensemble qui touche au but. En huit parties, correspondant chacune à un
épisode du siège : la préparation, la mobilisation, l’attente, la révolte,
l’organisation, l’espoir, la résignation et la capitulation, ces témoignages
s’harmonisent au point de ne plus faire qu’un tout au cœur duquel l’histoire
s’écrit et se lit au quotidien. Paris, avec cette première guerre moderne menée
sur le territoire français, forte de sa population disparate et mélangée,
bouillonne, s’insurge, se bat et capitule, sans pour autant jamais vraiment
renoncer.
Paris à cette époque mange du rat, du chien, du chat, du cheval et les animaux
de ses zoos. Paris, pour la première fois est bombardée par l’artillerie
prussienne. Paris, comme par le passé quelquefois s’insurge. Paris, comme
toujours vit de sa vie propre et agitée. Ces témoignages, assemblés avec
beaucoup de sérieux et d’intelligence, dressent un portrait vibrant d’une
capitale célèbre dans le monde, et qui, à un moment crucial de son histoire (la
République a été proclamée le 4 septembre 1870 et la Commune le sera le 26 mars
1871), fait état une nouvelle fois et dans des circonstances difficiles de son
caractère éternel et intangible.
Ce livre bien sûr dresse un portrait historique, mais aussi celui d’une ville
connue dans le monde à tort ou à raison pour les valeurs fortes qu’elle incarne
: une certaine idée de la liberté, de l’indépendance, de l’impertinence et de la
résistance. Il est étonnant, à la lecture de ses témoignages, de constater à
quel point le caractère d’une ville peut à ce point présenter des traits déjà
connus par le passé et qu’on ne cessera par la suite de retrouver dans des
circonstances historiques semblables.
Un lecteur attentif verra également dans cet ouvrage se profiler l’histoire
terrible du XXe siècle, puisque, au pire de la bataille, la description des
bombardements et combats évoque déjà les grandes tueries contemporaines. De même
que l’incompétence et l’incurie des élites et castes dirigeantes françaises qui
en bien des circonstances furent responsables de tant de massacres inutiles.